vendredi 25 juillet 2008

Les soldes continuent


Et c'est parti pour la grande braderie.

On commence par la réforme rétrograde sur L'IRCANTEC:
ce régime de retraite complémentaire pour les non-titulaires du service public va lui aussi subir une transformation vers le bas voulue par le gouvernement, prétextant un futur déficit lié à des prévisions très contestables.
Une augmentation du taux de cotisation par le salarié (inversement proportionnelle à celle de l'employeur) et une augmentation de la valeur d'achat point sont les principales conséquences de cette réforme qui conduit à terme à une baisse d'au moins 25% de la retraite IRCANTEC (qui représente entre 20 et 30% de la retraite globale). Les réserves actuelles sont de 5 milliards d'euros ce qui représente 25 années de versement de retraites pour les affiliés; le gouvernement veut en provisionner le double: est-ce la création d'un fond de pension à la française?

On voit tout l'intérêt que porte La Poste aux organisations syndicales car c'est par voie de presse que l'on apprend l'ouverture du capital de celle-ci et par là même sa transformation en société anonyme. Après la séparation des activités, la transposition de la directive européenne visant à la dérégulation du courrier, la création de la Banque Postale, la banalisation du Livret A, l'ultime étape est la privatisation.
Les rapaces de la finance se frottent déjà les mains à la vue de cette proie qui réalise 20,8 milliards d'€ de chiffre d'affaire et 943 millions d'€ de bénéfices en 2007.
Mais la messe n'est pas encore dite.
Pour le maintien et l'amélioration du service public à La Poste et son unicité, la mobilisation doit être sans faille. Le personnel, les élus, les citoyens et bien sûr toutes les organisations syndicales doivent faire front commun contre cette privatisation voulue par la direction et le gouvernement dans la plus pure logique libérale.
Nous pouvons déjà signer la pétition disponible ici http://cgtptt.free.fr/poste/actualite/tracts/2008/gp0708a.pdf
premier pas de la bataille de la communication.

En matière de dialogue social, La Poste, encore établissement public, pratique une fois de plus la technique du bulldozer: les décisions sont prises unilatéralement sur l'application de "facteur d'avenir". La recherche de la productivité maximale remet en cause de nombreux droits comme celui au week-end ou le bénéfice de jours RTT, aggravant les conditions de vie et de travail. Les organisations syndicales et le personnel ne sont plus consultés, les négociations inexistantes.
Les salaires ne sont également pas à la fête: 0,8% d'augmentation pour les fonctionnaires et 2,5% pour les contractuels (en sachant que la différence entre contractuel et fonctionnaire reste importante) sur les 943 millions d'€ de bénéfices de La Poste en 2007.

Et si on passait à l'action massivement le 19 septembre 2008 (jour de paie)?
Agissons plus, en débatant,construisant et préparant une initiative d'envergure à la hauteur des enjeux, pour gagner plus.

dimanche 6 juillet 2008

La vie des postiers n'est pas un long fleuve tranquille

Nèfle: n.f. 1. fruit du néflier, qui se consomme blet (bien mûr).
2. montant du versement de l'intéressement versé par La Poste à ses agents.

Hé oui, La Poste a rouvert les négociations sur l'intéressement non pas pour en rehausser le montant, mais pour ajouter un nouveau critère: le taux de l'intéressement sera indexé sur l'attente dans les bureaux de poste.

Après cette mascarade de mauvais goût, surtout pour les postiers, on enchaine avec le passage en force.

En effet, la DOTC a choisi d'intensifier les réorganisations et d'imposer à la hussarde son programme"facteur d'avenir". Malgré l'opposition des personnels, les revendications exprimées dans l'unité par les Organisations Syndicales, et pis encore, les dégradations des conditions de travail des agents déjà passés à ce programme (La Londe, Toulon La Rode, La Farlède...), la DOTC dicte les réorganisations sans aucune négociation ni dialogue social.

C'est dans le même esprit que La Poste considère la santé de ses agents.
Au mépris de la sonnette d'alarme, tirée maintes et maintes fois par les organisations syndicales siégant au CCHSCT, et par la filière interne (APACT, assistants sociaux, médecins de prévention), la détérioration de la santé physique et psychique des postiers ne s'améliore pas.
De cette dégradation due aux restrusturations incessantes, à la pression managériale, aux suppressions d'emplois dictées par la recherche effrénée de productivité, à l'abandon du service public pour le tout commercial, aux faibles salaires, La Poste n'a pas vraiment l'air concerné.
Elle va simplement créer un observatoire de la santé à La Poste.
Quid du rôle des CHSCT?

Une fois encore, le personnel attend de la considération et des réponses concrètes à ses revendications sur ses conditions de travail.

Exigeons partout de véritables négociations et un dialogue social non-virtuel.