vendredi 28 août 2009

La Poste prépare son plan de campagne en Provence verte

La Poste prépare son plan de campagne en Provence verte
Yvon Ménard, directeur départemental de l'enseigne la Poste se veut rassurant. : ET.C Ce qui se dessine en haut lieu à Bruxelles s'écrit déjà à demi-mot dans nos campagnes. Ainsi la directive européenne sur la libéralisation du courrier, effective à l'horizon 2011, risque de remodeler le paysage postal varois.
Sans doute pas en la plus belle des cartes, à en croire les chantres du service public étatique. Profitant de l'inauguration récente de deux bureaux de poste en centre Var, Robert Alfonsi, le président de la commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) a prédit « une mainmise inéluctable de l'actionnariat privé sur le service public. Au détriment du service rendu au public... ».
Toutefois conscient de l'enjeu sous-jacent, il espère que la réforme s'effectuera dans la douceur et la concertation. Une révolution déjà entreprise depuis le début de l'année 2008 par la direction départementale du groupe. « Rien n'est figé. Toute espèce doit évoluer pour survivre dans son environnement », résume en substance le premier magistrat de Cotignac et président des maires du Var, Jean-Pierre Véran, pourtant ardent défenseur du service public de proximité.
Dans les faits, la Poste doit relever deux défis majeurs pour ne pas céder son monopole actuel aux pures logiques du marché. Et garantir une continuité effective de l'acheminement du courrier. Un pari difficile à réaliser.
Directeur départemental de l'enseigne la Poste, Yvon Ménard se veut rassurant.
Efficacité et proximité
« Un vaste plan de campagne est sur pied pour aboutir à une refonte progressive des moyens. Mutualisation de ceux-ci et efficacité accrue en sont les piliers. »
Mais assurer le service historique dans une concurrence exacerbée et amplifiée par la toute puissance des nouvelles technologies ne se fera pas sans payer les pots cassés. La Poste prend donc les devants. « Diagnostic territorial précis, adaptation de la présence postale au contexte local du centre et haut Var, partenariat commerçants et communaux... ». D'abord l'analyse, après les solutions. Pour le directeur varois, il n'en existe pas trente-six.
En bon manager, il souhaite voir ses guichetiers en posture de vente. Non plus d'attente. Une formule clé pour résumer l'enjeu. Peut-être même un prochain slogan publicitaire... « La poste doit être choisie et non plus imposée ». Choisie avant tout pour la qualité de ses prestations. Ou l'accessibilité comme impératif immuable. Un relais postal ne doit pas excéder 5 km ou 20 minutes de trajet pour le client. La qualité de l'accueil ainsi que la réduction du temps d'attente, déjà largement améliorée - la Poste tient à le faire savoir ! -, devient une fin en soi. Ceci afin d'accroître le rendement tout en améliorant la qualité du service. La rentabilité, en somme.
Offre de services diverse
Suppression de postes ? Aux deux sens du terme, ce vocabulaire reste pour l'heure absent. On lui préfère la notion de partenariat.
Le relais postal pourrait ainsi prochainement intégrer l'épicerie du village, le tabac, le bar des bons amis... Ou directement au sein des institutions communales, relais privilégié.
Quoi qu'il en soit, l'offre de service y sera la même qu'aujourd'hui. Même élargie. Côtés produits financiers, la Banque Postale proposera d'ici mars 2010 son crédit à la consommation. Dans la foulée, des assurances personnelles...
Pour le service du courrier, le groupe tient à occuper une place privilégiée sur la toile internet. Tirer ses propres timbres à son effigie est déjà possible. Envoyer des recommandés aussi.
Des débouchés aussi immenses qu'insoupçonnés sur lesquels la Poste compte bien s'aligner.
En espérant toutefois que la carte postale envoyée par tatie depuis les îles Fidji finisse toujours dans la boîte aux lettres de Fox-Amphoux.
Mais l'histoire ne fait que commencer.
(source:Étienne Charles . Var-Matin . 28 Aout 2009)

mardi 25 août 2009

Piquet de grève à la Poste

MONTPELLIER -
Piquet de grève à La Poste
Ce matin, à l'appel de la CGT, une quinzaine d'agents de la Poste s'est rassemblée dans la cour de Rondelet pour dénoncer ce qu'ils estiment être du "harcèlement psychologique" de la part de la direction du centre. Le service des coursiers se dit particulièrement touché par "l'autoritarisme" de la direction. Il dénonce entre autres "les conseils de disciplineé" qui s'enchaînent "les uns après les autres". Il réclame une levée des sanctions ainsi qu'une reconnaissance de la pénibilité de la fonction de coursier à travers un octroi de deux jours de repos consécutifs.
(source: Midi Libre. paru le 14 Aout )

lundi 24 août 2009

Non à la privatisation de La Poste

En Direct Août 2009 n°2
Non à la Privatisation de La Poste
Les initiatives dans les départements et les services se multiplient contre la privatisation de La Poste et pour contribuer à la réussite de l’action nationale de grèves et de manifestations souhaitée pour la mi septembre.Rencontre des OS de La Poste le 28 août. Consultation nationale le 3 octobre.
France Télécom Lettre unitaire CFDT CFTC CGC CGT FO SUD au président de France Télécom suite à la réunion des OS du 13 août, suite à cette réunion, il a également été décidé de faire signer la lettre unitaire du 4 août, ainsi que de travailler sur un appel commun à des initiatives pour la journée du 10 septembre.
TéléperformanceNouveau rassemblement CGT CFDT CFTC FO SUD le 18/08 devant le siège de la Direction de TP Centre Est à 9h (Paris 15e ) puis devant l’hôtel ou se tenait le CCE avec 100 salariés pour le maintien et le développement de l’emploi, contre la fermeture de 2 sites franciliens avec 150 suppressions de poste et 318 mobilités forcées Débrayage à Montigny avec 90% de grévistes, Lyon 3 débrayage 2h à 40% et débrayage aussi à Pantin et Guyancourt. Nouvel élan de la mobilisation après le constat de carence de l’inspection du travail sur l’insuffisance du Plan de Sauvegarde de l’Emploi. Le CE, met en demeure l’entreprise de reprendre la procédure du début et peut contester au tribunal le fondement économique et les mesures d’accompagnement sociales du projet.
BourogneNièvre – Poste La campagne bat son plein. Entreprise SELNI 81 signatures, Guichet Bureau de Arleuf 15 signatures, Marché de Château-Chinon le 10/08 125 signatures, Foire de Corbigny le 11/08 221 signatures, Marché de Cosne-sur-Loire le 12/08 239 signatures. En prévision les marchés de Decize, Imphy, Nevers et Fourchambault. Languedoc RoussillonHérault - Poste Montpellier Rondelet préavis des coursiers pour 2 jours de repos et l’arrêt des procédures disciplinaires. Envoi aux mairies d une délibération type par rapport a la privatisation. Montpellier centre de tri préavis de grève pour demander la réouverture des négociations sur la PIC la levé des sanctions disciplinaires. FT Rassemblement unitaire CGT CFDT FO SUD le 20/08 sur le site Montpellier Croix d'Argent pour que les dirigeants prennent toutes les dispositions pour la sécurité et la santé physique et mentale des salariés et appuyer la demande des os auprès du Président de FT, soutenir les agents de Cahors pour le maintien des emplois sur place. NormandieEure - Poste Conches en Ouche le 12/08 les Facteurs, après dépôt d'un préavis obtiennent le rétablissement des CDD qui avaient été "décommandés" sur ordre de la DOTC. Il n'est plus question de faire de doubles tournées, et les jeunes retrouvent leur "job d'été". Action unanime et CGT seule pour soutenir la lutte. Le 14/08 encouragés par leurs collègues de Conches, les Facteurs de Pont-Audemer se mobilisent pour les mêmes raisons et obtiennent également le rétablissement des CDD supprimés. la CGT a mené le conflit, suivie par FO, CFDT et SUD. Pays d eLoireMaine et Loire - Déploiement sur le marché de Chalonnes le 11/08 : 165 signatures contre la privatisation de la Poste Poitou CharenteCharente Maritime - Poste Rencontre CGT FO SUD le 18/08, proposition de rencontre avec les partis politiques association et mouvements le 03/09 pour constituer un Comité Départemental Provence Alpes Côte d’AzurHautes-Alpes - Poste Gap RP et annexes préavis pour le 26/08 pour le report du CHSCT et du CTP sur le « terrain », ouvertures de négociations à partir des revendications, un véritable dialogue portant sur le volet social et l’amélioration du service public, le maintien de tous les emplois sur le site.Ile de FranceEssonne - Chronopost Chilly-Mazarin:: Derichebourg, sous-traitante de Chronopost après avoir voulue licencier 57 salariés qui travaillent sur le site, s'en prend à un délégué CGT, convoqué le 20/08 pour un entretien préalable. Rassemblement CGT avec conférence de presse, le 20/08 à 14h devant le site Chronopost ZA de la Butte aux Bergers à Chilly Mazarin. Val d’Oise – « Barbecue revendicatif » de 12h30 à 14h30 au CTC de Pontoise le 20/08 de 12h30 à 14h30 devant la Direction de La Poste a Cergy. Le 7/09 Grand Débat de Rentrée dans l’amphithéâtre de la maison des syndicats à Cergy.
envoyez vos info en courriel à :m.gaillard@cgt-fapt.fr Fédération nationale des salariés du secteur des Activités Postales et de Télécommunications Cgt263, rue de Paris – Case 545 – 93515 Montreuil, Cedex – Tel : 01.48.18.54.00 Fax : 01.48.59.25.22.http://www.cgt-fapt.fr : fede@cgt-fapt

samedi 22 août 2009

La CGT prépare une rentrée active !

Barjols distri:
La CGT prépare une rentrée active pour lutter contre la « privatisation » de la Poste
( Var Matin , Paru hier, vendredi 21 août 2009)
Responsables syndicaux, personnels et usagers étaient réunis, hier matin, pour dénoncer le changement de statut de la Poste.Les responsables varois de la CGT multiplient les actions sur le terrain (réunions, pétitions...) pour informer élus, usagers et personnels sur le changement de statut de la Poste en société anonyme (1). Ils étaient, hier matin, à Barjols pour dénoncer « cette privatisation qui aura des répercussions marquantes dans les campagnes. On va abandonner ce qui ne sera plus rentable », a souligné Monique Negrel, secrétaire départementale. D'où le choix de la cité des tanneurs pour attirer l'attention sur les zones rurales.
« Une véritable machine de guerre »
« Certaines communes vont avoir à supporter et à faire supporter à leurs administrés la présence postale par le biais des impôts locaux. Même l'agence postale communale deviendra, à terme, insupportable pour La Poste qui se doit d'investir entre 600 et 1 000 e. » La militante évoque, également, les multiples restructurations, « une véritable machine de guerre contre l'emploi, le service public, la notion de proximité. »
Au bureau local, les agents sont mobilisés sur le sujet. Depuis de nombreux mois, certains luttent « pour dénoncer leurs conditions de travail déplorables. Elles se répercutent sur le service proposé aux usagers ».
« Le seul lien avec l'extérieur »
Bernadette Viricel, responsable locale de la CGT, ne décolère pas.
« Pendant plus d'un mois nous avons été en sous-effectif. La période faible de La Poste, on ne connaît pas ici. De même que les lundis bleus avec le trafic courrier réduit censé nous faire finir plus tôt. Depuis le 29 juillet, nous faisons nos tournées, plus la partie sécable, et nous distribuons également la publicité non adressée ».
Pour elle, les futurs changements annoncés « ne vont pas améliorer cette situation. Elle va continuer à se dégrader. Nous sommes parfois le seul lien avec l'extérieur pour des personnes isolées, âgées. On risque, dans l'avenir, de ne pas les voir 6 jours sur 7 car faire trois kilomètres pour distribuer le courrier dans deux boîtes, ça ne sera certainement pas assez rentable. » Les syndicalistes sont donc déterminés à lutter et préparent une rentrée active avec les autres organisations.
(1) Le texte proposé par le gouvernement devrait être présenté au parlement à l'automne.
(source: Var Matin)

vendredi 21 août 2009

Les directeurs de La Poste font leur tournée en BMW

(Paru le Jeudi 20 Août 2009 )
Les cadres «stratégiques» de La Poste peuvent désormais disposer de BMW série 5 en guise de véhicules de fonction. Voilà une fine idée à l’heure où les employés craignent pour leur avenir…

La BMW série 5: «Des moments de pur bonheur»? La Lettre de L’Expansion avait évoqué l’affaire laconiquement mi-juillet. Trop confidentielle, sans doute, pour que l’information soit reprise. Et pourtant, elle a de quoi choquer : 30 directeurs de La Poste se pavaneraient désormais au volant d’une BMW. Montant de la facture : 900 000 euros.
Du côté de la direction de La Poste, on dément catégoriquement le chiffre de 30 BMW. Mais on peine à se montrer précis. On explique par exemple que « 4 ou 5 cadres stratégiques » sur les quelque « 80 personnes » qui peuvent y prétendre, auraient opté pour la belle Allemande (une série 5 - 2.0 L ) plutôt que pour une Citroën C5, une Peugeot 607 ou une Renault Laguna également disponibles dans le catalogue. On dément aussi le montant de la facture avancée par La Lettre de l’Expansion. Pour autant, on se refuse à avancer le moindre chiffre, expliquant que se plonger dans les comptes de La Poste pour exhumer ce montant est très compliqué. En tout cas, plus compliqué que se plonger dans les recettes et dépenses d’un père de famille. Et que de toute façon, mois d’août oblige, personne ne pourra fournir cette information. Malgré tout, on l’assure : La Poste a eu droit à « un prix » !

«BMW est une entreprise européenne!» En revanche, la direction de l’opérateur postal est capable d’avancer un chiffre : « 149 g de CO2/km » ! « Dans la gamme, explique-t-on fièrement, c’est celle qui émet le moins de CO2. » L’argument écologique pour expliquer l’entrée des série 5 dans le catalogue, c’est aussi celui avancé par Patrick Widloecher, conseiller du Président de La Poste pour le Développement responsable et la Déontologie et auteur notamment de Comment se déplacer sans polluer . « En son nom personnel », il a décidé de réagir sur « le blog CFDT de la télévente » relayant l’information de La Lettre de l’Expansion : « L'inscription des BMW au catalogue des voitures de fonction de La Poste est la conséquence du fait que dans la catégorie des berlines, elles font partie des voitures les moins polluantes : 177 g de CO2 au km contre, par exemple, plus de 220 g pour les Renault type Espace ou Velsatis. » 149 g/km ? 177 g/km ? A la direction de La Poste personne n'est d’accord sur le taux d’émission de la berline. On comprend un petit mieux pourquoi la société a du mal à parler chiffres : ça n’a pas l’air d’être son truc...

Patrick Widloecher ne se contente pas de disserter sur les vertus écologiques de la série 5. Il prend aussi les devants en répondant à ceux qui auraient la mauvaise idée de reprocher à La Poste de ne pas « acheter français » : « BMW est une entreprise européenne », écrit-il avant de servir un argumentaire implacable : « De toutes les façons, le siège social des marques automobiles ne veut plus rien dire. Des Renault vendues en France sont fabriquées en Roumanie ou en République Tchèque, voir au-delà des frontières de l'Europe. La japonaise Toyota Yaris est fabriquée à Onaing près de Valenciennes, etc. »

«On dirait que pour la direction, nous sommes déjà une Société anonyme!»
Services publics: La Poste et le désert français La Poste : changement de statut ou de société ? La Poste est et restera publique, qu'ils disaient... Mais au-delà de la nationalité du constructeur, au-delà même du prix de ce modèle (à partir de 38 000 euros, prix public ), il y a la marque BMW et toute la symbolique qui l’entoure. Et dans une période pour le moins troublée comme celle que traverse La Poste, la symbolique a toute son importance. C’est même une question de décence. C’est en tout cas l’avis de Michel Pesnel, secrétaire général adjoint de FO - Communication, qui a eu le bonheur d’apercevoir une des nouvelles voitures de fonction « noire, intérieur cuir » : « Je ne saurais dire s’il s’agit d’une provocation ou d’une gaffe mais ça montre, en tout cas, une perte du sens des réalités. On dirait que pour une partie de la direction, nous sommes déjà une Société anonyme ! » Et pour l’homme de rappeler toutes les inquiétudes que suscite très justement le projet de changement de statut de La Poste. À quoi ressemblera la structure du capitale de « La Poste nouvelle génération » ? Conservera-t-elle toutes ses missions de service public ?
Le responsable syndical raconte aussi le quotidien de ses collègues qui, avant même la privatisation de l’opérateur, ne semble pas aussi confortable et sécurisant qu’un voyage à bord d’une berline allemande : « L’heure est à la rigueur : on ne remplacera qu’un départ à la retraite sur cinq. Au moment où le chômage explose, on peut s’interroger sur l’opportunité d’une telle décision… » Michel Pesnel ne manque pas non plus d’exemples pour prouver, qu’en matière de véhicules de fonction, tout le monde est loin d’être logé à la même enseigne : « Jean-Paul Bailly (le président du groupe La Poste, ndlr) se veut l’homme du dialogue social — ce qui n’est pas vrai — et le héros du Développement durable. Du coup, il y a eu des consignes visant à ne plus acheter de véhicules avec climatisation. Quant aux conseillers financiers, ils sont quelques-uns à devoir partager leur véhicule ! » Finalement, elle est peut-être là la solution pour évacuer la polémique : imposer le co-voiturage aux heureux détenteurs de BMW.
(source: Gérald Andrieu. Marianne)

-LA CRISE C'EST EUX .LA SOLUTION C.EST NOUS !!!!

jeudi 20 août 2009

La Poste privatisation . Bureau de La Seyne ,Var

La Seyne
Pour la CGT, La Poste « prépare le terrain de la privatisation »
(Paru aujourd'hui, jeudi 20 août 2009 )Le syndicat CGT a lancé une pétition à l'attention des personnels et usagers contre la privatisation de La Poste.Repoussé à l'automne, le projet de changement de statut de La Poste en société anonyme laisse un peu de répit aux pourfendeurs de cette réforme. La CGT du Var met ce temps à profit pour lancer des pétitions. Avec un objectif : informer le public sur l'avenir de La Poste. Un futur que la CGT ne voit pas vraiment en rose.
Le syndicat pointe les postes supprimés au fil des ans « pour préparer le terrain de la privatisation », ainsi que les méthodes de management censées augmenter la productivité.
« On répond au besoin d'embauche par l'autoremplacement »
Comme la réorganisation des tournées des facteurs en « tournées sécables », qui permet de redéployer la charge de travail sur l'ensemble des facteurs lorsque l'un d'eux est malade ou en congé. « On répond au besoin d'embauche par l'autoremplacement », résume Ruth Poggi, secrétaire du syndicat CGT du centre de distribution de La Seyne, Sanary, Ollioules (situé aux Playes).
Dans ce secteur, les renforts saisonniers ont été supprimés. « L'année dernière, il y avait six emplois saisonniers pour La Seyne, Sanary et Ollioules. Cet été, on n'en a obtenu aucun », poursuit Monique Negrel.
Réduction des horaires au guichet
Pour le syndicat, « la privatisation de La Poste aura des conséquences localement sur les usagers ». Selon Monique Negrel, « quand on taille dans les effectifs, on réduit aussi du service public. Le bureau de poste des Plaines, à La Seyne, ferme entre midi et deux alors que l'année dernière, il était encore ouvert ».
Stéphane, salarié au centre de distribution des Playes, estime que « la qualité du service public va en pâtir ». Et s'insurge contre « une volonté de démanteler un service qui fonctionne bien et qui a fait 520 millions de bénéfices en 2008 ».
De son côté, la direction de La Poste refuse le terme de « privatisation ». « L'article 2 du projet de loi réaffirme les missions de service public de La Poste. Il s'agit simplement de changer le statut juridique pour faire entrer des capitaux publics. Ce n'est pas une question idéologique de la part de la direction », souligne le service communication.
La CGT ne l'entend pas de cette oreille. Elle réclame un référendum sur la privatisation de La Poste. A plus court terme, une rencontre intersyndicale doit avoir lieu à la rentrée pour décider des actions à venir. La Confédération penche en faveur d'une journée de grève des personnels.
(source
mvalmalette@nicematin.fr
Marielle Valmalette )

mercredi 19 août 2009

Quand les agents RATP livrent le courrier !

Société -( Article paru le 29 juillet 2009 )



Evénement
Quand les agents RATP livrent le courrier
À partir
de septembre, certains usagers parisiens de
La Poste pourront retirer leurs recommandés
dans une station de métro. Une « expérimentation » qui facilite
les suppressions d’emplois.
Deux entreprises publiques peuvent s’entraider à supprimer des emplois. La preuve par l’« expérimentation »lancée conjointement par La Poste et la RATP, dans le 18e arrondissement de Paris. À partir du 1er septembre et pour six mois, les clients de trois bureaux de poste de l’arrondissement (Boinod, Duhesme et Montmartre) pourront retirer leurs recommandés au guichet de la station de métro Simplon, sur la ligne 4. Avec l’immense satisfaction de pouvoir le faire sept jours sur sept de 7 heures à 23 h 30, alors que les bureaux de poste ne sont ouverts que de 8 heures à 20 heures en semaine et de 8 heures à 12 heures le samedi matin…
D’après La Poste, il s’agit d’une « expérience pilote » menée pour répondre à la « demande » des clients. Mais derrière cette « com », les objectifs réels sont moins nobles. Côté Poste, l’entreprise publique prépare activement sa transformation en société anonyme, avec des objectifs drastiques de baisse d’effectifs. « Si la délivrance des recommandés est externalisée, il y aura encore des suppressions d’emplois à la clé », dénonce Jean-Paul Rouillac, de la CGT postaux de Paris. Et la CGT de pointer cette contradiction : La Poste se targue d’offrir un nouveau service aux clients, alors qu’elle n’a cessé ces dernières années de dégrader le service par une série de discrets reculs. « Avant, l’usager qui trouvait dans sa boîte aux lettres un avis de passage du facteur pouvait téléphoner avant 14 heures pour que son recommandé lui soit rapporté le lendemain, explique Michel Lannez, du syndicat CGT parisien. Cette possibilité a été supprimée. Il pouvait aussi aller chercher le pli le soir même au bureau de poste. Maintenant il faut attendre le lendemain, parce qu’il n’y a plus assez de personnel pour ce service. »
Côté RATP, l’opération n’est pas moins intéressée. C’est d’ailleurs la régie de transport qui a proposé à La Poste de mettre à son service ses agents de station, histoire de les « rentabiliser ». Depuis deux ans, l’entreprise publique « modernise » ses guichets en supprimant la vente manuelle au profit des distributeurs automatiques, les agents restants étant transformés en « animateurs » chargés d’aider les voyageurs à utiliser la machine. D’où l’idée de leur coller une nouvelle mission, sans aucun rapport avec le transport, en leur faisant miroiter que cela sauvera leurs emplois. La tâche s’annonce lourde : à Simplon, sur 200 à 300 recommandés par jour dans les trois bureaux de poste, La Poste vise 120 retraits au guichet RATP, où l’agent est seul en poste pour gérer toute la station. « Quand on intervient sur des malaises ou des incidents, on ferme le guichet. Comment va réagir la personne qui vient chercher un recommandé important ? Ce sera une sacrée source de conflits », s’inquiète une agente de station de la ligne 13, qui ne croit pas à une simple « expérimentation » : « Ces dernières années, tout ce que la direction a présenté comme "expérimentation" avec des volontaires a été ensuite généralisé à tous les agents », souligne-t-elle. « Par principe, nous contestons que la RATP aide La Poste à supprimer des emplois », affirme Éric Nabet, de la CGT RATP, pour qui « chaque service public doit exercer sa mission ».
(source: F.D. L'humanité)
F. D.

mardi 18 août 2009

La Poste Tunisienne:Technologie et performances

La Poste tunisienne adhère à la RFID
La Poste tunisienne, à l’instar d’une vingtaine d’institutions similaires dans le monde est en train de tester un nouvel outil mis au point par l’Organisation des Nations Unies utilisant une technologie de pointe pour mesurer leurs performances et améliorer la qualité de leurs prestations.
Le système mondial de surveillance a été mis au point par l'Union postale universelle (UPU) il y a trois ans. Sa première phase qui démarre cette semaine et se poursuivra jusqu’à fin décembre permet de mesurer la qualité des services comparativement aux normes nationales établies.
Les améliorations apportées à la qualité des services devraient avoir aussi des répercussions positives sur le courrier international, déclare l'UPU dont le Directeur général, Edouard Dayan a affirmé que "l’amélioration de la qualité est une priorité dans le monde entier».
« Nul opérateur postal ne peut se permettre aujourd’hui de ne pas avoir un système de mesure de la performance pour contrôler la qualité de ses opérations et de services afin d'améliorer l'efficacité, de rester compétitif et de conserver les clients ».
Le système utilise l'identification par radiofréquence (RFID), une technologie qui transmet l'identité, sous la forme d'un numéro de série unique, d'un objet ou d’une personne, et ce à travers une liaison utilisant des ondes radio. Il est conçu pour permettre aux lecteurs de saisir des données sur les étiquettes et les transmettre à un ordinateur, sans avoir recours aux services d’un agent.Jusqu'à Décembre, 530 experts indépendants de 38 pays vont envoyer 24.000 lettres- tests contenant des étiquettes RFID à 45 services postaux dans le monde .
Les données collectées seront transmises à l’UPU et serviront à identifier les carences et les insuffisances et améliorer l’efficacité des opérations.Une trentaine d’autres pays devra adhérer au système dont la seconde phase sera lancée à partir de 2010.
(vendredi 7 aout 2009 .source:filrfid.org)

A La Poste les apprentis n'ont pas à y gagner

Politique -
( Article paru le 14 août 2009 )


politique / social - économie
À La Poste, les apprentis n’ont pas à y gagner
Précarité . À Paris, la CGT dénonce le recours aux apprentis et aux jeunes en contrat de professionnalisation, pas toujours recrutés à l’issue de leur formation.Prétendre « former » pour embaucher à prix cassés ? La colère gronde chez les facteurs de la capitale. Hier, devant le centre de distribution du courrier dans le 14e arrondissement à Paris, la CGT a dénoncé les fausses promesses de La Poste à l’égard de ses apprentis et de ses jeunes en contrat de professionnalisation. Et cela, alors qu’elle s’emploie déjà à recruter de nouveaux jeunes dans ces contrats très avantageux pour elle en septembre prochain. Les chiffres, délivrés hier lors d’une conférence de presse, sont éloquents : en septembre dernier, le service public postal, qui risque d’être transformé en société anonyme à la rentrée si le gouvernement réussit à imposer ses vues, a embauché à Paris 56 apprentis. Fin juillet, ils n’étaient plus que 34 et aucune explication n’a été donnée par La Poste sur la raison de leur départ. Pour les postiers, le doute plane et l’orage gronde alors parmi les apprentis : malgré des avis favorables, seuls cinq ont la garantie d’être intégrés aux structures de La Poste, alors que six autres ont été mis dans un « vivier » : expression polie pour dire, selon les syndicalistes CGT, qu’ils n’auront aucun contrat. Même régime en ce qui concerne les « contrats pro » : 70 ont été embauchés à l’automne sur Paris. Et aujourd’hui, il n’y en a que 11 qui ont l’assurance d’avoir un emploi à l’issue de leur formation ; une poignée d’autres se sont vu proposer des postes en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne et seize ont été renvoyés dans le « vivier ». Trois autres jeunes attendent encore leur sentence : La Poste, qui devait prendre en charge leur permis, a déclaré forfait et les facteurs solidaires payent l’addition. Sur son site Internet, La Poste certifie pourtant que 80 % des apprentis ont un emploi à la fin de leur formation. Y a peut-être pas marqué La Poste, mais y a surtout pas marqué la vérité !
Au revoir, les chiffres et bonjour, les conditions de travail ! Les apprentis, payés à moins de 61 % du SMIC, supportent deux tournées en une seule journée sans heures supplémentaires comptabilisées, et doivent aussi renoncer à leur cycle de repos. « La Poste préfère faire appel à des boîtes d’intérim et accumule les CDD, déclare Michel Lannez, secrétaire départemental CGT des services postaux. Chaque fait ou geste est susceptible de convocation devant le directeur de l’établissement et la pression faite aux employés de n’importe quel niveau est considérable. Il faut faire du chiffre d’affaires et ce quelle que soit la fonction exercée, sinon on se fait incendier. » Pour Philippe, facteur à Paris Brune, « la Poste a changé d’orientation, on est maintenant des commerciaux ». Un exemple concret : la vente des timbres de Johnny Hallyday qui valent 0,56 euro et que les postiers doivent vendre à 1,49 euro pour « allumer le feu ». En fait, c’est La Poste qui met le feu aux poudres et continue, toujours selon les syndicalistes, de s’enfoncer dans une démarche de rentabilité maximale poussant les guichetiers à « arnaquer » les utilisateurs en leur proposant des produits plus coûteux pour un même service. « On a basculé dans l’excès, s’indigne Michel Lannez. À La Poste, tout est bon pour arriver à ses fins ! »
(source:Mathilde Flauss-Diem. L'humanité)

lundi 17 août 2009

Les coursiers victimes du facteur stress

Édition du samedi 15 août 2009 Montpellier .
La Poste : les coursiers victimes du facteur stress J.M. MART Franco de port, ils accusent.
Hier matin, à l’appel de la CGT, une quinzaine de salariés de la Poste se sont rassemblés dans la cour centrale de Rondelet pour dénoncer ce qu’ils estiment être du « harcèlement psychologique » de la part de la direction du centre. Pas de revendications salariales cette fois-ci mais un ras-le-bol lié à l’atmosphère de travail, plus précisément au sein du service coursiers, qui compte 16 personnes.
« On commence à 5 heures du matin, six jours par semaine, pour 1 100 euros sans 13e mois. On nous a supprimé la fonction de chef d’équipe remplacé par des "faisant fonction" ! Au-delà de la pénibilité de notre travail, c’est la management par la terreur qui règne. Le moindre retard finit en conseil de discipline et souvent en licenciement. C’est insupportable ! », s’emporte Gilles Ricart, un des coursiers.
À ses côtés, ses collègues Malik et Foued, écœurés par les « 60 agents traduits en conseil de discipline sur les 18 derniers mois, dont la majorité pour des broutilles ». Au quotidien, les coursiers parlent de « stress en constante augmentation et d’une santé qui va empirant », n’hésitant pas à citer des cas d’ulcère, de pneumothorax ou de psoriasis comme autant de symptômes de cette pression qu’ils disent subir. « Il n’est pas une journée sans qu’un d’entre nous passe par la médecine du travail. Un bon quart du personnel s’est mis en maladie sur l’année écoulée. Il y a vraiment de quoi se poser des questions, non ?»
Pour Malik Behloul, il y a dans l’attitude de la direction « un autoritarisme qui confère au machiavélisme ». À l’unisson, les 15 grèvistes (100 préavis de grève avaient été déposés mais les agents sont en vacances) réclament une levée de ces sanctions « abusives » ainsi que la reconnaissance de la pénibilité du travail, soit l’octroi de deux jours de repos consécutifs.
(source:Sandra Canal. Midi Libre)

Les enjeux de la déprofessionnalisation

Les enjeux de la déprofessionnalisation

Résumé
Le texte propose une réflexion sur la modification de la régulation des professions, à partir de trois cas empiriques : les postiers, les universitaires et les psychiatres du public. Il s’agit de trois groupes fort différents dans leur mode de professionnalisation, artisanale pour le premier, académique pour le second, libéral pour le troisième (au sens de « profession libérale », bien qu’ils s’agisse de salariés). Ces trois groupes professionnels sont rapprochables en ce qu’ils exercent tous trois leur activité dans de services publics. Nous montrerons que ces trois groupes sont confrontés à une brutale déstabilisation de leur mode de professionnalisation et de leur professionnalité. Cette fragilisation peut même être envisagée, dans certains segments professionnels à penser en terme générationnel, comme une déprofessionnalisation sèche : forte diminution de l’autonomie au travail et impuissance à imaginer collectivement une recomposition positive de la professionnalité. La diminution de la self-regulation et de la régulation conjointe, l’augmentation des régulations de contrôle, posent le problème de la transformation globale de la régulation sociale et de l’affaiblissement de la place des groupes professionnels. Ce phénomène pourrait être pensé comme une certaine déprofessionnalisation de la société française.
Les postiers
Forte d’un effectif d’environ 300 000 personnes, La Poste en France a vécu récemment une transformation organisationnelle majeure consistant à recomposer ses différentes branches d’activité en plusieurs « métiers » génériques3. Ce redécoupage traduit un projet économique et commercial qui vise, d’une part, à repositionner le Groupe dans le contexte européen libéral d’ouverture généralisée des services à la concurrence, d’autre part, à développer en principe la qualité de services par un travail de reengineering différencié selon quatre domaines d’activité que constituent respectivement le courrier, le colis, les services financiers et « l’enseigne » (réseau grand public).
Or cette nouvelle partition des « métiers » correspond moins à une réalité sociale qu’à un modèle abstrait construit à partir d’une nouvelle carte technocratique. Dans le cas du Courrier, par exemple, le "métier" recouvre deux mondes professionnels complémentaires, mais distincts : la « production » (centres automatisés de tri postal) et la distribution. La division du travail est donc réelle, mais n’opère pas sur le même mode de partition que celui, artificiel et prescrit, qui distingue des « métiers » génériques (en réalité les branches d’activité) de La Poste dans son nouvel organigramme.
En bref, il apparaît que la spécialisation, comme construction hétéronome (ou culture prescrite), tend à atomiser l’activité et à la rationaliser pour elle-même, alors que les postiers en appellent à la reconnaissance de leur travail comme indissociable d’un service public global auquel tous participent.
Bien sûr, certains « métiers » ont disparu au rythme des évolutions techniques et des innovations logistiques. Tel le fut le cas des « ambulants » (les « seigneurs » de la Poste) qui, triant le courrier dans les wagons de chemin de fer, ont été absorbés par les grands centres de tri répartis sur le territoire. Mais d’autres métiers subissent aujourd’hui une déformation. Deux exemples, les facteurs et les guichetiers, illustrent ainsi une « déprofessionnalisation » vécue tout à la fois comme une perte d’autonomie et une surcharge de travail.
Si le facteur, métier emblématique du service postal, reste la figure mythique d’un service de proximité, il n’en demeure pas moins que la tournée est désormais considérée comme une simple séquence durant laquelle une charge de courrier doit être écoulée (Demazière, 2005). « Être facteur, c’est avoir sa tournée », mais à raison de « « 10 secondes par boîte aux lettres par immeuble », cette tournée — si caractéristique d’une reconnaissance professionnelle — devient une course contre la montre (Basdevant, 2002). Elle devient une « temporalité mesurable durant laquelle le courrier apparaît comme une charge qui peut être compensée partiellement par la vente de produits postaux. Pourtant, on conviendra que la transformation du métier de facteur ne procède pas seulement d’une requalification, notamment commerciale, de son faisceau de tâches. Nous parlons ici, tout au contraire, d’une perte substantielle de la relation, dite « de proximité » autant que de service, entre le facteur et son hôte. De sorte que l’augmentation du « portefeuille de prestations » de ce nouvel agent commercial l’oblige à « produire du chiffre » dans le temps de la tournée initialement dévolu à la distribution du courrier. C’est là une transformation plus proche de la déqualification et d’un émiettement caractéristique d’une activité taylorisée que d’une requalification commerciale du métier. Dans ces conditions, et faute d’allonger le temps de la tournée, il se pourrait même qu’à terme… le facteur ne sonne plus du tout. Affaiblissement de l’ancrage territorial, fragilisation du tissu relationnel des contextes d’exercice, priorité au commercial, augmentation des cadences : la métaphore du pilote de ligne, dans les films proposés en formation, pour dire la « responsabilité » du facteur est déjà édifiante.
Le guichetier, quant à lui, est un « producteur de services, mais qui, dans la majorité des cas, initie ou conclut un service que La Poste, dans son fonctionnement interne, s’engagera à réaliser » (Zarifian, 2005 : 82). La formule traduit les ambiguïtés d’un emploi où la pression "industrielle" (évaluation sur la maîtrise de la méthode de vente et sur le nombre de nombre de produits vendus pendant leur présence au guichet, produit par produit), est particulièrement mal vécue par les agents qui doivent composer entre « la réponse à une demande effectivement formulée par un client » et « l ’accomplissement d’un acte commercial ». S’ensuivent des protocoles très précis de structuration de la « ligne guichet » par spécialité et par niveau de compétence : guichetier animateur, gestionnaire de clientèle professionnelle, gestionnaire de clientèle services financiers ? Surtout, et au prétexte d’un élargissement du champ d’activités, on accroît la contribution au développement commercial du bureau en même temps que l’on déplace la chaîne d’activité des services financiers. La Poste ne le dit pas autrement qui, sur son site de recrutement, énonce ainsi le rôle du guichetier : « informe les clients sur les prestations offertes par La Poste, réalise les opérations financières et « courrier » demandées par les clients au guichet, participe à la promotion et à la vente des produits et services du Groupe La Poste ».
La référence explicite aux « métiers » de La Poste pour justifier sa segmentation en différentes activités de service opère aussi comme levier rhétorique de la responsabilisation (Martuccelli, 2004). Elle participe d’une concurrence construite entre des professionnels qui obéissent, tous, à l’obligation de performance, sachant — par ailleurs — que les emplois contractuels font désormais jeu égal avec les fonctionnaires. L’effet de cloisonnement, y compris statutaire, est ainsi vécu comme une mise en compétition, une sorte de concurrence inter-métiers.
(Etudes de cas et pistes de travail .Lise Demailly et Patrice De la Broise)
(source :association française de psycologie)

vendredi 14 août 2009

Une boite à lettres qui ne laisse pas indifférent !

Une boîte aux lettres devient un lieu de pèlerinage
( Paru le 2009-08-12 )

Bristol, Angleterre - Une boîte aux lettres qui devrait être supprimée par la Royal Mail a été transformée en lieu de pèlerinage par les résidents regrettant son départ prochain.


Des poèmes, des fleurs ainsi que des messages "Repose en paix" ont été attachés à la boîte aux lettres. Les personnes vivant dans les alentours semblent ressentir une véritable tristesse de la voir partir et l'ont entourée de fausses fleurs, de feuilles de vigne et même d'un bouquet de fausses roses rouges et d'un crucifix au sommet. Une note invitant les passants à laisser leurs propres condoléances a été accrochée avec un passage du poème de WH Auden, Night Mail. On ignore qui a collé le poème mais selon les résidents, une cérémonie aurait eu lieu dimanche dernier avec des personnes chantant et dansant autour de la boîte aux lettres.
La Royal Mail va retirer l'objet de la voie publique car il est hors d'usage après des attaques répétées de vandales.
(source: Google .Boites à lettres .Zigonet)
Incroyable mais vrai !
Bon week-end

Non à la privatisation de La Poste

Août 2009 n°1
Non à la Privatisation de La Poste
Les initiatives dans les départements et les services se multiplient contre la privatisation de La Poste et pour contribuer à la réussite de l’action nationale de grèves et de manifestations souhaitée pour la mi septembre.Rencontre des OS de La Poste le 28 août. Consultation nationale le 3 octobre.
Rhône Poste - Du 16 juillet au 24 juillet diffusion de tracts et pétition devant le bureau de Lyon Lafayette, Rillieux, Lyon 09, Vénissieux Principal, l'Arbresle, soit 256 signatures sur les 4 journées, très bon accueil de la part des usagers. Diffusion de tracts et pétition devant les bureaux de Givors le 28/07, 50 signatures : de Pierre Bénite le 31/07, 65 signatures ; de Lyon la Croix-Rousse, 50 signatures ; de Saint-Priest le 07/08 ; de Dardilly le 11/08 ; de Condrieu le 13/08 ; de Lyon préfecture 14/08 ; de Saint-Priest le 21/08 ; le 29/07 délégation au sous-préfet ; le 04/08 à 7h gare de Lyon Perrache. 102 signatures, 900 tracts distribués ; le 14/08 à 7h, diffusion de tracts et pétition Gare de Lyon La Part-Dieu Rhône Services Financiers : Signatures pétition CGT, le 04/08, sur l'emploi, le manque de personnel et le comblement des postes 200 signatures et investissement dans les initiatives devant les bureaux de Poste et dans les gares. Gers - Le comité départemental de défense de la poste a récolté 5721 signatures au 03/08, (562 au local CGT FAPT). Le 03/08 de 10h à 12h, 227 signatures recueillies à Auch devant le bureau de poste et conférence de presse à 11h. Présence.au festival de jazz à Marciac avec la pétition.
Actions dans les services AuvergneCantal – Poste Aurillac PPDC préavis CGT le 10/08 (dans le prolongement des préavis du 06/07, 13/07, 27/07 et 03/08 pour dénoncer la présentation d’un planning incomplet des "lundis bleus" du mois d’août, la rétention de certains courriers, au centre de tri, ce qui entraîne une mauvaise qualité du service public, le non remplacement d’agents mis en RC d’office, le refus du personnel d’assurer des "lundis bleus" en plus de la mise en place de "facteurs d’avenir" en fin d’année. BretagneFinistère Nord - France Télécom Morlaix : victoire des salariés pour le maintien des services. Depuis plus de deux ans les 28 salariés du site avec la CGT et les OS mènent une action avec pugnacité et détermination qui aboutit le 03/08, au maintien de l’assistance technique à Morlaix (1013 et 1015). C’est le fruit du travail du CHSCT, de l’intervention de l’inspection du travail et du comité d’établissement. La position dogmatique de la direction sur les fermetures des petits services est battue en brèche. La direction est obligée de reconnaître que le transfert d’activité et les déplacements des salariés accroît les risques psychosociaux. Elle doit pleinement jouer son rôle d’entreprise socialement et économiquement responsable. Cela passe entre autre par le maintien de l’activité de France Télécom sur tout le territoire et particulièrement en zone rurale.Midi Pyrénées Aveyron – Poste Après les diverses interventions contre la mise en place des "jours bleus" la Direction ne les a pas mis en place.CDIS Aubin Decazeville consultation et vote à 92% du personnel pour déposer un préavis illimité à partir du 07/08 contre la mise en place de la sécabilité "gratuite" de l'été jusqu'à la fin de l'année. Piquet de grève durant 4 jours, la Direction embauche des intérims pour casser la grève, l'inspection du travail intervient, distribution de tract sur le marché, soutient de l’UD, Après 4 jours de grève un protocole a été signé pour qu'il n'y ait que 6 jours jusqu'à la fin de l'année. 2 adhésions. Provence Alpes Côte d’AzurVaucluse - FT Pique nique de soutien aux CDD du plateau d'Avignon, le 10/08 sur le site de Croix Rouge/Roi-Soleil, pour commenter la première décision du conseil des Prud'hommes d'Avignon : victoire, des 8 CDD et 2 intérims de l’AVSC Avignon injustement licenciés, ils obtiennent leur réintégration par voix de référé, sous huitaine par France Télécom. C’est une énorme victoire pour ces salariés mais aussi pour la CGT qui se bat depuis plus de 2 mois à leur coté! La direction de France Télécom doit prendre ses responsabilités sociales, humaines, changer sa politique et sa stratégie. La multiplication de suppressions d’emplois, réorganisations, délocalisations, management autoritaire par le stress, ne peuvent se poursuivre. Il est urgent et possible de faire d’autres choix en matière d’emploi et de service public. France Télécom doit requalifier en CDI l’ensemble des CDD et intérims, aujourd’hui présents dans l’entreprise. La CGT attend maintenant la décision du jugement de fond du 12/08 visant la requalification des contrats CDD en CDI. Ile de FranceVal d’Oise – « Barbecue revendicatif » de 12h30 à 14h30 au CTC de Pontoise le 20/08 de 12h30 à 14h30 devant la Direction de La Poste a Cergy. Le 7/09 Grand Débat de Rentrée dans l’amphithéâtre de la maison des syndicats à Cergy.
envoyez vos infos en courriel à :m.gaillard@cgt-fapt.fr

jeudi 13 août 2009

Le courrier distribué malgré le conflit

Indre
La Poste
Les tournées des sept facteurs qui ne seront plus remplacés durant l’été seront répartis sur leurs collègues. La CGT de La Poste appelait à la grève, hier, pour dénoncer une baisse des effectifs durant l’été. Pourtant à 6 h 30 lundi, tous les facteurs étaient au travail. Sept facteurs absents ne seront plus remplacés durant leurs quatre semaines de congés d’été. Cette décision de La Poste qui concerne le centre de distribution de Châteauroux a semé la colère chez certains employés. Au point que le syndicat CGT annonçait une grève ce lundi.
Force est de constater que cet appel a accouché d’une souris. Puisqu’hier matin, tous les facteurs étaient à leur poste. Contrairement à ce que nous avions annoncé dans nos colonnes dimanche, la distribution du courrier n’a donc subi aucune perturbation.
20 à 25 minutesde travail en plus
Pour Aline Dolidier, secrétaire de la CGT, cela ne signifie pas pour autant que le conflit s’est tu : « Ce qui est imposé à Châteauroux, pendant quatre semaines, c’est une augmentation de la charge de travail de 25 à 30 minutes par jour et par facteur. Les facteurs qui ont déjà subi la suppression de neuf quartiers lettres depuis 2005 ont dans la tête cette nouvelle brèche, d’au minimum sept suppressions quartiers lettres. » Une situation jugée intolérable par le syndicat qui dénonce des réformes visant à accélérer la privatisation de La Poste ainsi qu’un surcroît de travail.Pour La Poste, cette baisse des effectifs ne fait que répondre à une équation mathématique : les sacoches des facteurs se vident donc les effectifs doivent faire de même. « Le volume de courrier diminue régulièrement, et de manière beaucoup plus importante depuis début 2009, indique Louis Iosub, du service communication de La Poste. On a actuellement 50 % de courrier de moins, comparé à un jour habituel. Et même par rapport à juillet 2008, le volume actuel a baissé de 10 %. » A cela trois explications : la crise économique (95 % du courrier en France étant envoyé par les entreprises) ; la concurrence grandissante du courrier électronique ; et l’effet saisonnier de l’été. Pour Louis Iosub, ce changement d’organisation ne fait que tenir compte de la baisse du courrier à traiter. « Notre priorité est de maintenir une distribution correcte sans mettre des moyens inutiles. » La logique est drastique : moins de courrier, moins d’employés. Mais la CGT l’annonce : le conflit n’est pas terminé. « Si les gars ont décidé de prendre le travail c’est simplement parce qu’ils ont conscience que le conflit sera long et demandera des initiatives nationales. »
(1) Il existe deux types de distribution à La Poste : le quartier lettre (le facteur que l’on croise dans la rue) et la distribution colis.
(source:Camille Chatillon la Nouvelle République.28.07.2009)

La Poste suisse rachète l'entreprise...

La Poste suisse rachète l'entreprise de logistique Costanzia Expansion Le géant jaune s'assure un point d'appui solide dans le nord de l'Italie.
La Poste suisse étend son expansion en Italie. Elle a repris l'entreprise de logistique Costanzia, sise dans dans la banlieue de Turin. Le géant jaune s'assure ainsi un point d'appui solide dans le nord de l'Italie, a-t-il indiqué mardi.
Les dix collaborateurs de Costanzia sont également repris. Le prix d'achat ne sera pas communiqué. La transaction a été effectuée par l'intermédiaire de Swiss Post International, une filiale de La Poste. En Italie, La Poste collabore avec la société allemande Hermes Logistik.
(source: La tribune de Genève .Keystone .ATS/11.08.2009)

Suisse .La population plébiscite le service public

La Poste
La population plébiscite le service public, moins une banque postale. Berne (awp/ats) -
La Poste reçoit le soutien de la population suisse dans sa mission de service public avec un réseau couvrant tout le territoire. En revanche, l'élargissement de ses activités financières, à travers Postfinance, divise, relève un sondage commandé par le géant jaune.
Plus de la moitié des 1206 personnes interrogées (55%) ne veulent pas que Postfinance devienne une banque. Le développement des prestations de La Poste dans le secteur des hypothèques et des crédits est jugé pertinent par 47% des sondés, contre 42% qui pense le contraire, selon l'enquête menée par l'Institut de recherches gfs.bern et présentée lundi à Berne en présence de représentants de La Poste.
Un engagement de Postfinance dans les opérations de crédit est jugé trop risqué par 48% des sondés, contre 45% qui ne voient pas de problème. Une petite majorité (53%) comprend toutefois l'exigence de La Poste qui souhaite soutenir l'économie en proposant des crédits. La même proportion (51%) soutient l'idée que La Poste utilise les fonds placés actuellement à l'étranger pour octroyer des crédits en Suisse.
La question du financement croisé, qui verrait les clients de Postfinance combler les déficits d'offices postaux dans les régions périphériques, trouve écho au sein de la population avec 45% d'avis favorables. Mais le nombre d'indécis (16%) ne permet pas de tirer une conclusion nette, selon les auteurs de l'enquête.
Aux yeux des sondés, les services financiers ne sont pas une priorité dans la révision en cours de la législation postale. Le maintien sans changement du service public prime largement sur les autres aspects du dossier actuellement en mains du Parlement.
Près de huit personnes sur 10 estiment qu'il ne faut pas remettre en question la desserte postale de base. Principal argument: un réseau couvrant l'ensemble du territoire est indispensable au bon fonctionnement de l'économie, a expliqué Claude Longchamp, directeur de gfs.bern.
L'ouverture complète du marché postal n'est pas jugée judicieuse par 57% des sondés. Deux tiers estime qu'elle fragiliserait le financement du réseau postal et six personnes sur dix sont d'avis qu'elle risquerait de désavantager les régions périphériques. La moitié des gens craint une destruction des emplois.
Le scepticisme de la population face à la libéralisation renforce La Poste dans sa volonté d'exiger un délai transitoire de trois ans entre l'entrée en vigueur de la nouvelle loi et l'ouverture complète du marché, analyse Ulrich Hurni, responsable de PostMail.
Cette question a laissé apparaître une différence entre sondés suisses et ceux étrangers, précise M. Longchamp. La proportion des opposants à la libéralisation est plus forte dans le camp helvétique. Les étrangers pensent davantage que la Suisse devrait prendre exemple sur l'Union européenne.
(source:ats/rp)
(AWP/10 août 2009. romandie news)

Fin de grève des facteurs...

Fin de grève des facteurs de la Messagerie
Guadeloupe ( jeudi 6 août 2009)
«La reprise s'est bien passée, ce matin. Les facteurs sont contents», annonçait ce jeudi Franciane Gène, porte-parole des facteurs affiliés à la CGTG-PTT, du site de La Messagerie à Pointe-à-Pitre.Ces derniers et Jocelyn Sapotille, directeur de groupement courrier de La Poste, ont signé un protocole de fin de conflit, hier soir, après près de 8h de négociations.
Sur les quinze jours de grève effectifs, les salariés qui étaient mobilisés n'en perdront que deux, en termes de salaire ; l'un sera prélevé en octobre, l'autre en novembre.En effet, la direction a accepté de prendre trois de ces jours pleinement à sa charge.Les dix restants, seront transformés en congés annuels ou en repos compensateurs.Par ailleurs, en sachant que 1500 à 1800 colis non distribués se sont accumulés, les postiers bénéficieront de 4 jours supplémentaires, en compensation du travail que cela représentera de les écouler.
La Poste tout de même se targue de ne pas avoir cédé sur la question du paiement des jours de grève.
Par ailleurs, l'étude, dont les conclusions avaient mené au projet de réorganisation du service ayant mis le feu aux poudres, a été mise aux oubliettes.Une autre sera menée d'ici la fin octobre.(source:Orange Caraibe.com)

mercredi 12 août 2009

Ma Poste en pleine privatisation

Ma poste, c’était toujours une ambiance affairée, un peu tendue, du papier, des tampons, des cahiers pour émarger, des classeurs aux bords fatigués pour ranger les timbres, des lettres dans des casiers, des cartons, des colis qui débordaient des armoires et s’empilaient même sur le dessus. Des gens qui vaquaient au fond, doublement protégés par le rang de guichets et la grosse vitre anti-effraction, antiballes, anticontacts, un hygiaphone ça s’appelle. Bref, ça respirait le travail.
On a assisté à des évolutions au fil des années, en douceur, de façon quasiment imperceptible. Il y a d’abord eu les guichets polyvalents devant lesquels on s’agglutinait, en calculant le nombre de personnes devant soi et en se retrouvant toujours dans la mauvaise file, coincé par un monsieur ou une dame «qui avait des problèmes». Puis la file unique. Une merveille. On pouvait surveiller le travail des agents du front office et faire une discrète pression, tendre l’oreille à la moindre altercation. En cas de conflit, chacun devenait un acteur jouant un rôle convenu : le client râleur qui menace de faire un scandale, la dame fermement arrimée à son règlement, l’intervention du chef ou de la chef derrière la vitre anti-… pour ramener le calme et l’ordre du service public au milieu des commentaires des clients spectateurs.
On s’est habitué aux automates. L’injonction était simple : faites vous-même le travail, cela ira plus vite et vous évitera tout contact désagréable. On a docilement appris à s’en servir. Et si malgré tout il y avait de l’attente, on ne pouvait s’en prendre qu’à nous-mêmes, surtout pas au fonctionnement de la Poste.
Un jour, ma poste ferme pour travaux. Quel coup ! Puis elle rouvre et là, c’est le choc ! Elle a complètement changé. Il n’y a plus de guichet ! Plus de front office et de back office, mais un bel espace blanc. Le bureau de poste n’a plus rien à cacher. On ne voit plus de lettres, de colis ou de paquets qui débordent des armoires, est-ce qu’ils les ont toujours ? On s’inquiète un peu. Voilà une façon élégante de tordre le cou à la mauvaise réputation des fonctionnaires planqués derrière leur bureau. Fini les stéréotypes, en route vers un nouveau service public ?
Mais où sont passés les employés ? Pas derrière les guichets, puisqu’il n’y en a plus. Ils sont remplacés par des comptoirs qui se fondent dans le décor. On ne les voit pas. On les compte, on recommence, trois seulement plus celui de l’accueil. «Avant il y en avait cinq, mais jamais simultanément en fonctionnement, donc il y en a le même nombre», dit le monsieur de l’accueil. Bon d’accord. Pourtant est-ce bien sûr ? On tente de se rappeler, on ne se souvient plus. Leur disposition est bizarre. On comprend qu’il ne fallait surtout pas reconstituer l’idée d’une file de guichets, mais tout de même. Il faut les chercher. Ils sont quasiment invisibles.
La nouveauté, c’est cette banque d’accueil bizarrement située. S’il est logique qu’elle se trouve vers l’entrée du bureau, on s’étonne tout de même qu’elle trône au milieu des présentoirs et dans l’axe du guichet principal. Elle gêne quelque part.
Mais enfin, c’est un accueil avec un monsieur qu’on identifie difficilement parce qu’il ne se tient pas forcément derrière son comptoir. Il faut dire que ce dernier est particulièrement inconfortable. La foule l’entoure, le cerne, on voit ses affaires sur la table. On pourrait les prendre si on voulait. Il n’empêche, on se sent accueilli : on vous parle, on vous sourit, on vous demande : «Vous venez pour quoi ?» Une sorte de bienvenue à bord, avec un agent d’accueil-steward qui veille sur votre sécurité et votre confort. Aller à la poste, c’est partir en voyage. On embarque. C’est peut-être cela la vraie révolution, les agents vous parlent et vous sourient avant que vous n’arriviez face à eux. Ils n’ont plus l’air de travailler, ils s’intéressent à vous : «Déposer de l’argent, c’est ici», «Un colis ? C’est là.» Les automates sont discrètement relégués dans un coin. On note aussi l’absence de démarcation franche entre le guichet et le public, entre les présentoirs d’objets divers à vendre et les services de la Poste. Une ambiance enjouée, lumineuse. Ça ressemble à un magasin, on se balade librement, on fait ses emplettes et accessoirement, on expédie un pli. Qui dit magasin dit clients. Au passage, les usagers ont disparu. Par contre, tout le monde bouge, les agents comme le public. Et puis, il y a la télévision. Elle diffuse des images sur la planète et l’épuisement de ses ressources. Malgré cela, l’atmosphère reste légère. Le monsieur de l’accueil prête son tabouret à roulettes à une dame âgée. On ne serait pas étonné s’il lui servait un rafraîchissement.
Mais qu’est-ce qu’on vend ? En y regardant de plus près, on se croirait dans une papeterie : enveloppes, crayons, cartes postales, mais aussi des livres. On remarque l’autopromotion permanente des produits postaux, de l’image de la Poste, alors que les services se font discrets. Tout est en libre-service. On pense aux confiseries disposées près des caisses dans les supermarchés, aux sollicitations permanentes de la grande distribution, aux théories sur l’achat impulsif pendant qu’on fait la queue. Et d’ailleurs, où est-elle ? On l’a supprimée, elle aussi : pas de dispositif pour marquer une file, pas de panneau à l’américaine nous demandant de respecter la zone de confidentialité. Comment la Poste a-t-elle décidé de gérer les flux ? En faisant comme s’il n’y en avait pas. Le problème, c’est qu’une file se forme dans le désordre : comme dans les parcs de loisirs ou les centres commerciaux, elle serpente entre les rayonnages. Cela crée une certaine confusion…
Un mot sur les comptoirs. Du beau travail. On est debout, la postière est assise, mais nos regards sont presqu’à la même hauteur. Un meuble élégant, design, pas trop étroit pour ne pas induire une relation trop proche, pas trop large pour éviter une distance glaçante dans la «relation client». Une tablette pour poser son sac à mi-hauteur, qui maintient, mine de rien, le face-à-face à distance raisonnable. Le client voit tout ce qui est sur la table, sauf l’écran, la postière n’a plus aucune intimité. Par contre, pourquoi avoir placé les deux autres comptoirs sur la gauche, en angle droit ? Les deux personnes qui les occupent travaillent collées l’une à l’autre.
La Poste obéit à une logique purement marchande. Nous distraire et nous faire acheter sans y penser. Augmenter le chiffre d’affaires. La privatisation de la Poste a déjà eu lieu. Et que nous dit ce partage de l’espace entre «anciens usagers» et agents ? Nous sommes souriants et attentionnés au milieu de vous, gentils clients, nous ne sommes plus des fonctionnaires horribles, et vous n’êtes plus des usagers difficiles.
( 31/07/2009 . ELISABETH PÉLEGRIN-GENEL architecte, psychologue sur les espaces de travail). (Source: Libération)

La Poste américaine concurrencée par internet

À cause du courrier électronique La Poste américaine concurrencée par l’internet
Des boîtes à lettres qui se raréfient, des bureaux de poste qui ferment, un volume de courrier en chute libre : la Poste américaine traverse une mauvaise passe, concurrencée par l’Internet et déprimée par la récession.

Jusqu’à un millier de bureaux de poste pourraient disparaître aux États-Unis sur les quelque 32 000 en activité alors que la Poste a subi une chute du volume du courrier la plus sévère de son histoire, a averti récemment la direction de l’US Postal Service (USPS) lors d’une audience au Congrès. Pour la première fois depuis des décennies, la Poste américaine est tombée dans le rouge en 2008, avec un déficit de 2 milliards de dollars qui devrait plus que tripler à -7,1 milliards de dollars en 2009. « La situation financière de la Poste est grave », a souligné récemment Jordan Small, le vice-président de l’entreprise publique, devant la commission de surveillance de la Chambre des représentants. La Poste devrait distribuer 175 milliards de lettres et colis en 2009, soit 38 milliards de moins qu’en 2007, alors que l’organisation est bâtie pour en distribuer 300 milliards par an. La baisse de 13,7% du volume en 2009 constitue « la chute la plus importante depuis la Grande dépression » des années 1930, a noté dans un rapport la Cour des comptes américaine (GAO). L’instance a placé l’USPS sur la liste des agences gouvernementales dont la situation financière est « à haut risque ». La part du marché postal est dévorée par l’Internet, alors que les entreprises comme les consommateurs ont opté pour le courrier électronique et les transactions électroniques sans que le commerce par correspondance généré sur la Toile ait jamais compensé la perte de volume de trafic. En 2000 par exemple, le pourcentage de foyers payant leurs factures par courrier était de 80%. Il est tombé en 2008 à 56%, selon le GAO.
À partir de fin 2006, le déclin du trafic « s’est accéléré avec la récession économique, particulièrement parmi les grands utilisateurs de la poste comme les secteurs de la publicité, des services financiers et de l’immobilier », a ajouté le GAO, soulignant que « les projections à 5 ans suggèrent que ce trafic perdu ne reviendra pas ». Le parc de boîtes à lettres a été réduit de moitié ces vingt dernières années, tombant à 175 000 dans tout le pays. Pour 2010, les perspectives sont tout aussi sombres, malgré l’augmentation des tarifs postaux en mai dernier. « L’USPS s’attend à des problèmes financiers continus en 2010, avec un déficit du même ordre, même en réalisant de plus grandes économies », s’alarme le rapport, soulignant que la dette va dépasser les 13 milliards de dollars. Alors que les effectifs comptent 640.000 personnes en 2009, après 150.000 départs depuis 2000, d’autres coupes sont prévues. L’activité de quelque 3 200 bureaux de poste urbains et de banlieue va être « évaluée » dans l’optique d’une restructuration « et près d’un millier de ces bureaux devraient être candidats à une évaluation plus poussée », a indiqué le vice-président Jordan Small laissant entendre que plusieurs centaines de bureaux sont condamnés à fermer ou fusionner lors d’un plan de restructuration qui n’interviendra pas avant fin septembre.
(source: AFP .Samir Ben)

mardi 11 août 2009

Japon:démission du ministre de l'intérieur à propos de La Poste

Japon : démission du ministre de l'Intérieur à propos de la Poste[ 12/06/09 ]
La défection de Kunio Hatoyama, qui réclamait la tête de l'actuel président de la Poste, porte un coup au Premier ministre japonais, dont le taux de popularité stagne autour de 30%. Le ministre japonais de l'Intérieur et des Télécommunications a démissionné vendredi, au sujet d'un différend sur la privatisation des services postaux, portant un coup au Premier ministre Taro Aso à quelques mois des élections. Kunio Hatoyama s'opposait depuis des semaines à la reconduction de l'actuel président de la Poste et avait mis son portefeuille en jeu s'il n'obtenait pas gain de cause. "J'ai remis ma démission", a-t-il dit après une rencontre avec le Premier ministre. "C'est regrettable, mais je ne peux pas changer mes convictions", a-t-il ajouté devant la presse, précisant que Taro Aso avait accepté sa démission "avec tristesse".
Selon les médias japonais, Taro Aso a cédé aux pressions des poids lourds du Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir, et décidé de maintenir Yoshifumi Nishikawa à la tête des services postaux, aujourd'hui privatisés après une longue bataille politique de près de quatre ans. Le ministre de l'Intérieur et des Télécommunications reproche à Yoshifumi Nishikawa, ancien gouverneur du groupe bancaire privé Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), d'avoir tenté de céder à un homme d'affaires de ses connaissances une chaîne d'hôtels appartenant à la Poste, à un prix nettement en-dessous du marché. Kunio Hatoyama avait réussi en janvier à faire capoter la vente et avait publiquement accusé le président de la Poste de conflit d'intérêt.
"La décision du Premier ministre cette fois n'est pas la bonne, mais j'espère qu'à l'avenir, il prendra les bonnes décisions", a-t-il dit aux journalistes. Il a ajouté qu'il était inévitable que Taro Aso soit critiqué pour avoir maintenu Yoshifumi Nishikawa à son poste. "L'histoire prouvera que j'avais raison (...) pas dans 50 ou 60 ans, mais d'ici environ un an. Le peuple nous observe", a-t-il dit.
Son départ constitue un revers pour Taro Aso, dont le taux de popularité stagne autour de 30%, alors que l'opposition grignote des points dans les sondages avant les élections législatives prévues au plus tard en septembre. Kunio Hatoyama a toutefois écarté la possibilité de rejoindre le Parti démocrate du Japon (PDJ), principal parti d'opposition que préside son frère Yukio, considéré comme un prétendant sérieux pour le poste de Premier ministre.
Les Echos (source AFP)

Dénonciation de l'accord de Chelles -( suite)

Dénonciation de l'accord de Chelles CDIS - suite.
La DOTC 77, suite à notre intervention concernant Chelles CDIS (voir par ailleurs sur le blog), vient de nous répondre. Elle nous confirme être dans la légalité car "le régime de travail n'était pas lié à un accord mais à un usage". Mais dans le même courrier, elle stipule que les instances se sont bien tenues (CTP) et que "cette dénonciation a été portée à la connaissance des organisations syndicales signataires". Signataires de quoi? Là on ne sait pas puisque la Poste nous dit qu'il n'y avait pas d'accord mais un usage...Affaire donc toujours à suivre pour la CGT!
(source: CGT FAPT 77 )

La colère du maire à payé

Côte-d'Or: la colère du maire a payé protestation, la poste, grève de la faim, service public

(09/07/2009)

Lundi et mardi, Jacky Chaudron, le maire de Verrey-sous-Salmaise, en Côte-d’Or, s’était réfugié en forêt pour protester contre la réduction des horaires d’ouverture de la poste du village.
Un bureau de poste qui, depuis le 29 juin dernier, accueille le public seulement le mercredi matin et le vendredi après-midi.
Hier, de retour de son « maquis », le premier magistrat avait occupé le premier étage de la poste tout en débutant une grève de la faim.
Le coup de colère de l’élu n’est pas passé inaperçu… dans les médias.
Ce qui aura permis à Jacky Chaudron d’obtenir un rendez-vous avec le directeur de la Poste de la Côte-d’Or et surtout d’obtenir gain de cause.
« Je réclamais quinze heures d’ouverture, j’en ai obtenu treize, dont le vendredi jusqu’à 19 heures pour les gens qui travaillent » se réjouit Patrick Chaudron.
Les nouveaux horaires entreront en service en septembre.
En décembre, un premier bilan sera établi entre la direction régionale de la poste et la municipalité.
« On verra alors si on ouvre une agence postale communale » confie le maire.
Dans son combat, Patrick Chaudron, n’était pas seul.
Il avait en fait toute la population de Verrey-sous-Salmaise derrière lui.
« Faire 15 km pour aller poster un colis, ce n’était pas jouable. Mon père, garagiste, est spécialisé dans les pièces détachées pour Porsche et Ferrari. On fait partir des colis tous les jours » explique Lucy Brechet, dans Le Parisien.
(Source: par Tian .Le Parisien)

Retraite complémentaire

Retraite complémentaire: Le ministre de l'Industrie promet l'Ircantec aux postiers

Le ministre de l’Industrie veut proposer un dispositif garantissant l’affiliation, au moins transitoirement, des salariés de La Poste à l’Ircantec.

« Nous ne voulons effrayer personne ! » À la veille de l’examen, le 29 juillet, en Conseil des ministres, du projet de loi transformant La Poste en société anonyme au 1er janvier 2010, le nouveau ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, a tenu à rassurer les syndicats sur la délicate question de l’affiliation des contractuels de l’établissement au régime de retraite complémentaire.

Arbitrage
« Le ministre s’est engagé à présenter début septembre aux syndicats un dispositif qui permette de maintenir, sous une forme ou sous une autre, l’affiliation de ces salariés à l’Ircantec », indique-t-on à son cabinet. Une condition sine qua non pour « éviter toute explosion sociale à la rentrée », avaient prévenu les syndicats. Si cette solution – qui doit encore faire l’objet d’un arbitrage interministériel – présente l’avantage de préserver l’équilibre financier de l’Ircantec et de limiter le coût du maintien des droits pour la direction de La Poste, elle risque toutefois d’être transitoire : « Si nous avons eu des assurances sur le maintien de l’affiliation du stock, qu’en sera-t-il des nouveaux entrants ? » s’inquiète Jacques Lemercier, au nom de FO-Com. « Les salariés ne pourront pas rester éternellement à l’Ircantec », concède-t-on d’ailleurs au cabinet, où l’on ne souhaite pas non plus prêter le flanc « à la moindre suspicion d’aide de l’État » au niveau communautaire.
De leur côté, les responsables de l’Agirc-Arrco n’ont pas dit leur dernier mot non plus. « Nous ne laisserons pas le gouvernement inventer des arguties juridiques pour déroger au droit commun au gré des opportunités politiques », prévient ainsi Bernard Devy, président (FO) de l’Arrco, « irrité par l’absence de concertation gouvernementale avec l’Agirc-Arrco » sur ce dossier. Au risque d’engendrer des contentieux devant les tribunaux, comme ce fut le cas lors de la première transformation du statut de France Telecom, en 1991.

(source:Protection Sociale Informations, 29/07/2009)

L'ircantec pourrait perdre le régime de retraite...

Retraite: L’Ircantec pourrait perdre le régime de retraite complémentaire des postiers

Luc Chatel, secrétaire d’État à l’industrie, a présenté, le 16 juin, le projet de transformation du statut de La Poste, qui pourrait entraîner une affiliation des contractuels à l’Agirc-Arrco au détriment d'Ircantec.

L’Ircantec pourrait être la grande perdante du projet de transformation de La Poste en société anonyme au 1er janvier 2010. Car, en vertu d’un décret de 1970, cette réforme conduit à transférer à l’Agirc-Arrco les quelque 100 000 contractuels de La Poste, aujourd’hui affiliés à l’Ircantec.

Estimations
Le périmètre de celle-ci étant déterminé en fonction de la nature de l’employeur, La Poste, en devenant une société anonyme, devrait donc de facto relever des régimes de retraite complémentaire du privé, estime-t-on à l’Agirc-Arrco. « Le débat n’est pas tranché », veulent pourtant croire les syndicats de La Poste, en défendant le maintien à l’Ircantec. Et pour cause ! Selon les estimations réalisées par l’Ircantec au printemps, le coût du financement de la retraite serait plus élevé en cas d’affiliation à l’Agirc-Arrco : l’augmentation de cotisation liée à ce changement serait comprise « entre 16 et 26 % », selon le statut (cadre ou non-cadre) et le niveau de rémunération des agents. La baisse du montant de retraite annuel obtenu « pourrait dépasser les 13 % » si la baisse du rendement de l’Agirc-Arrco devait se poursuivre après 2010. Quant au « taux de rendement interne » de l’Agirc-Arrco, il est « bien inférieur, entre – 21 et – 28 % », à celui de l’Ircantec.
« Ce changement de régime risque de plonger l’Ircantec dans le rouge », rappelle Jacques Lemercier, responsable de FO-COM. « Si, avec plus de 147 000 cotisants en 2006, La Poste ne représente qu’environ 6 % de l’effectif cotisant total du régime, elle contribue à plus du quart de la marge technique globale du régime », précise-t-on à l’Ircantec, qui souhaite une modification du projet de réforme, soumis le 27 juillet au Conseil des ministres.

(source:Protection Sociale Informations, 24/06/2009)

lundi 10 août 2009

Budjet auto...Scandaleux !

SECTEUR POSTAL

La Poste

• La Poste vient de mettre à disposition d'une trentaine de ses directeurs une voiture de fonction BMW. Coût estimé de l'opération : 900 000 euros (La Lettre de l'Expansion)
(source : Arcep.fr)

Infos ou intox ?...

Toujours est-il qu’en pleine crise « Les donneurs d’ordres et de leçons » participent volontiers et sans compter à la bonne marche des ventes dans le secteur automobile ,entres autres !
En pleine crise et en ce qui concerne" le groupe La Poste ",actuellement à fond dans l’application de son plan d’économie" draconien "avec comme méthodes des licenciements en augmentation constante et de plus en plus d’efforts demandés aux agents , nous constatons en contre -partie que nos Directions ne regardent pas à la dépense.C'est la nouvelle Poste BLING BLING !.. Par exemple on se souvient de nos dirigeants ("découverts et contrariés" par les collègues de Carros et de Saint-Martin ,pendant leur conflit), ces dirigeants qui s'étaient déplacés au nombre de 200 avec les véhicules de La Poste ,aux Arcs-sur-Argens ,où ils déjeunaient dans le non -moins Chateau Sainte-Roseline (restaurant qui n'est pas le plus bas de gamme!) Soit-disant pour une réunion de travail...Alors pourquoi se priver ? l'infos sur "les BMW "n'est même pas étonnante , ça nous montre encore plus clairement que les économies ne sont pas demandées à tout le monde!…
C’est juste scandaleux et la preuve d’un mépris sans borne à l’égard des salariés de La Poste et des citoyens Français en général !

Ce qui suit le confirme:

Le budget auto de l’Etat ne connaît pas la crise
(France Info - 21 juillet 2009)

L’Etat épinglé pour mauvaise conduite : une enquête du magasine Auto Plus dénonce le gaspillage et les abus dans les dépenses publiques liées à l’automobile. Les ministres continuent de rouler dans de grosses berlines de luxe, à la motorisation coûteuse et peu écologique. Et quand il faut passer à la pompe, pas d’économies non plus...
Zéro pointé pour le bilan énergétique et économique du parc automobile de l’Etat. Achats de voitures inutiles et dépenses injustifiées se multiplient, dénonce le magazine Auto Plus.
Les abus sont légion : ainsi le nouveau ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a, selon le magazine, fait dépenser 100.000 euros pour l’achat de deux Citroën C6 dès son arrivée place Beauvau. Le même modèle que les deux berlines laissées par son prédécesseur, Michèle Alliot-Marie...

Les précisions de Pierre Olivier Savreux, auteur de l’enquête (0'25")
Faux, rétorque Gérard Gachet, porte-parole du ministère de l’Intérieur (0'41")

Au ministère de la Défense, on ne regarde pas non plus à la dépense : 95 véhicules haut de gamme (des Renault Vel Satis) auraient ainsi été commandés fin 2008, en pleine crise économique. "Le confort des militaires haut placés coûte 2,5 millions d’euros" , déplore Auto Plus.
A l’Assemblée nationale aussi, les gaspillages sont systématiques : les députés disposent de 65 voitures avec chauffeurs pour des petits trajets dans et autour de Paris. Outre le coût d’acquisition de ce parc, l’Etat paierait chaque année 150.000 euros pour son entretien.

Pire. Selon le magazine, les chauffeurs se fournissent en carburant "dans les stations-service les plus chères de la capitale" et comme un véhicule de parlementaire se doit d’être d’une propreté irréprochable, les voitures passent tous les jours aux rouleaux (à 9,70 euros le passage). Les chauffeurs sont les grands gagnants de cette opération, puisque "cela (leur) permet de gagner des points cadeaux sur des cartes de fidélité", explique le journaliste d’Auto Plus Pierre Olivier Savreux.
Le journaliste d’Auto Plus déplore un gaspillage organisé. (0'50")

Seul bon élève de la classe, Jean-Louis Borloo, qui en bon ministre de l’Ecologie qui se respecte, est le seul à rouler à bord d’un véhicule hybride...
(source:Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Auto Plus Le site du magazine spécialisé en automobile)

-Après la lecture de ces infos comment ne pas être scandalisé et révolter ?
N'oublions pas et qu'on se le dise haut et fort : LA CRISE C'EST EUX , LA SOLUTION C'EST NOUS !!!





vendredi 7 août 2009

Et si le patron de La Poste voulait privatiser...

Et si le patron de la Poste voulait privatiser son entreprise avant tout pour gagner plus?
Depuis que la vague des entreprises publiques à privatiser à débuté, il y a plus de vingt ans, on entend tout le temps la même antienne pour justifier un passage au privé: il faut s’adapter à la libéralisation du marché, aux mouvements de concentration européen, etc. C’est le cas avec la Poste. Jean-Paul Bailly, son président, explique ainsi depuis quelques jours, devant les journalistes et ses cadres, que, en raison de "la libéralisation du marché postal", qui interviendra en janvier 2010, La Poste, qui a un statut d’établissement public, avait "besoin de lever 2,5 à 3,5 milliards d'euros pour son développement". D’où sa demande: changer le statut de l’entreprise en société anonyme, puis préparer l’ouverture de son capital.
En des temps pas si lointains, les patrons de France Télécom, EDF ou Gaz de France avaient tenu les mêmes discours. Avec des arguments pas forcément idiots: pour se développer rapidement, il est plus facile pour une entreprise d’aller chercher du capital en bourse que de compter sur ses seuls bénéfices et c’est moins risqué que de s’endetter. Etre coté en bourse permet aussi d’acheter des concurrents en lançant des Offres publiques d’échange (OPE), une opération qui consiste à acquérir une société avec ses propres titres et qui n’est pas coûteuse en cash. Naturellement, ce n’est pas la seule solution, et les syndicats ont beau jeu de dire que, jusqu’à présent, le statut public de la Poste ne l’a pas empêché de se développer (exemple avec l'argumentaire de FO).
Mais, si on pousse le raisonnement de Bailly, on se rend compte que, pour faciliter la vie des entreprises publiques dans le monde des affaires, il est en fait beaucoup plus simple que l’Etat se retire complètement du jeu. En imposant par la loi un seuil en-dessous duquel l’Etat ne peut pas vendre d’actions, on empêche le développement de l’entreprise (c’est ce qui était arrivé à France Télécom et GDF, du coup, la loi a été changée, mais cela a pris plein de temps).
Tout ça pour dire que, quand on commence à ouvrir le capital d’une entreprise publique, et contrairement à toutes les promesses, la logique veut qu’on aille vers une privatisation totale. Même si la loi impose, pour l'instant, que l'Etat reste majoritaire à la Poste. Et qui dit privatisation totale dit contrôle par les actionnaires et les fonds de pension, pression constante sur la direction pour obtenir de la rentabilité, et menace de débarquement si les résultats ne sont pas au rendez-vous.
D’où une interrogation légitime. Qu’a à gagner Jean-Paul Bailly dans cette affaire? Et bien la réponse est simple: de l’argent. Bailly a 62 ans, et a une vie passée dans le secteur public (carrière à la RATP avant d’en devenir PDG, puis nomination en 2002 comme patron de la Poste). Et à l’approche de sa retraite, il doit bien se dire que toute vie passée au service du public, cela ne rapporte pas grand chose alors qu’on occupe de telles responsabilités. A savoir diriger la plus grosse entreprise française en terme de salariés (plus de 300 000 personnes sous ses ordres) quand, pour un poste équivalent dans le privé, on est rémunéré en millions à coup de bonus, stock-options, golden parachute et retraite complémentaire.
Quel est le salaire de Jean-Paul Bailly ? Officiellement, aucune chiffre ne circule. Seule indication, une indiscrétion de l’Express reprise par le Quid, datant de 2005, et qui faisait le point sur les salaires des dirigeants d’entreprises publiques: en 2004, Bailly aurait gagné 360 000 euros par an. Un tel chiffre semble très vraissemblable. Et on peut parier que cette somme n’a pas beaucoup varié depuis.
En revanche, la rémunération des patrons des entreprises publiques qui sont entrées en Bourse a connu une toute autre évolution. Et là, les chiffres sont publics.
Prenons Jean-François Cirelli, PDG de GDF, ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, et nommé à la tête du groupe gazier en 2004. Cette année là, le classement de l’Express le place derrière Bailly, avec 267 576 euros par an. En 2005, première forte progression: la rémunération passe à 357 257 euros (avec un petit bonus de 35 000 euros). En 2006, nouveau bond à 432 282 euros. Cette fois-ci, le bonus est monté à plus de 100 000 euros. En 2007, la progression est plus modeste. On passe à 455 324 euros. Résultat, en à peine trois ans, sa rémunération a progressé de 70%. Et ce n’est pas sûrement pas fini, en raison de la fusion avec Suez. On n'imagine pas que Cirelli, bien que dg du nouvel ensemble, ne soit pas traité aussi bien que le PDG Gérard Mestrallet (2,7 millions d’euros en 2007 sans compter les stock-options).
Autre exemple, celui de Pierre Gadonneix, un profil proche de celui de Bailly. Il a fait toute sa carrière dans le public (notamment en étant patron de GDF de 1996 à 2004). En 2004, il est nommé PDG d’EDF alors qu’il est proche de l’âge de la retraite (il est né en 1943). Sa rémunération est alors de 468 676 euros par an. En 2005, on passe à 549 660 euros, en 2006 à 807 155 euros, et en 2007 le million est dépassé: 1 055 731 euros. Soit, en trois ans, un doublement de son salaire, là aussi grâce à une augmentation importante du bonus (la partie variable de la rémunération).
A l’heure où Bailly fait campagne pour privatiser la Poste, on peut parier qu'il a en tête tous ces chiffres.
(source:bourse.com)

jeudi 6 août 2009

Bilan social 2008 : affligeant

La lettre des administrateurs CGT Groupe La Poste N°143bis (mardi 28 juillet 2009) Privatisation, Poste
Bilan social 2008 : affligeant
Une présentation de plus en plus légère et édulcorée où les règles qui président à tout bilan social d’une grande entreprise ne sont plus respectées !!!! Discutée qui plus est à la fin du conseil d’administration qui a pourtant duré toute la journée avec une partie des administrations représentant l’Etat où désignés par lui ayant déjà quitté la salle ! C’est dire leur préoccupation sur la politique sociale de La Poste !!!! 7700 suppressions d’emplois + 529 millions d’euros de bénéfices netsIncontestablement, la casse de l’emploi continue en particulier dans les classes I et II avec 7600 suppressions d’emplois soit 98% du total. Ainsi de 2002 à 2008, ce ne sont pas moins de 52 000 emplois qui ont été supprimés à La Poste, c’est une saignée de l’emploi avec à peine le remplacement d’1 fonctionnaire sur 7 !
Ø Départs : ça s’accélère
15 000 départs au total soit +1300 par rapport à 2007 dont 9500 en retraite (+400 par rapport à 2007)
1500 licenciements : + 400 par rapport à 2007 soit +30% et + 1000 par rapport à 2002 soit +50 % !!! mais aussi 860 départs en cours de période d’essai ! 2700 démissions (+500 par rapport à 2007)…
Ces chiffres sont le reflet d’un réel mal être dans les services et d’une volonté politique de réduction drastique des effectifs à moindre coût
Ø Recrutements : en berne
· 8238 embauches de CDI dont seulement 3 286 embauches de moins de 25 ans ! 1648 par rapport à 2007 soit –16,7 % 6065 par rapport à 2002 soit – 42,4% · l’intérim s’installe : 122 millions d’euros versés en 2008 aux boites d’intérim 3370 intérimaires en 2008 soit +31% par rapport 2007 et +2,5 fois plus qu’en 2002 · Les CDD demeurent : 15 855 CDD de plus d’un mois ont été embauchés en 2008
Ø Rémunérations : mieux vaut être au « top ten » En calculant le salaire moyen d’un postier sans faire le distinguo entre salaires des AFO et des ACO et en mêlant les classes I et II, La Poste cherche à afficher une grille des montants de rémunérations présentables. Ainsi 50 % des postiers gagnent moins de 1600 €uros nets par mois dont 3,8% gagnent moins de 1200 € 30,3% gagnent entre 1500 et 2000 € 3,8 % gagnent plus de 3000 €, pourcentage faible au regard du taux d’encadrement qui est de 19%. Parallèlement les 10 plus hautes rémunérations ont évolué de +5,3% entre 2007 et 2008 et de +74,2% entre 2002 et 2008,en 6 ans. Ce montant global s’élève, pour 2008, à 3 631 359 euros !
Quant aux salaires moyen ACO et AFO, voici la réalité de l’évolution une fois le distinguo effectué
Moyenne mensuelle 2008 2002 Ecarts 08/02 Ecart % AFO 2 318 € 1 708 € + 610 € + 35,7 % ACO 1 875 € 1 235 € + 640 € + 51,8 % Ecarts ACO/AFO - 443 € - 473 € - 23,6 % - 38 %
Ø Promotion : le nombre ne fait pas le gain
26 933 promotions en 2008 soit 10% du personnel concerné
328 promotions par rapport à 2007
la grande masse se fait intra- exécution = 77,5 % de l’ensemble des promotions avec un gain minimum seulement 5% de l’exécution vers la classe des cadres intra cadres : 14,4% cadres vers cadres supérieurs = 2,7 % de l’ensemble des promotions intra cadres supérieurs = 0.3% de l’ensemble .
Ø Formation : à l’économie
La Poste annonce : plus de 6 postiers sur 10 ont eu une formation en 2008 soit 189 180 stagiaires, 250 millions d’ € consacrés à la formation mais nous constatons que le budget formation a diminué de 9 millions d’€ par rapport à 2007 (259 M € ) en lien avec le développement de la formation par intranet !!! Ce budget représente 3.54 % de la masse salariale en 2008 et 3,64 % en 2007 et 3.70 % en 2002.
Ø Activités sociales : budget en baisse
4 millions d’euros entre 2008 par rapport à 2007soit –1,7% et – 65 millions d’euros depuis 2002 soit –22,2%
Prochain Conseil le Jeudi 27 Août 2009
CGT FAPT

Pas de progrès social sans service public

Conseil d’Administration du 29 juin 2009 - N° 143
La Poste a besoin de rénover son service public et non de privatisation
Au lendemain des élections européennes, La Poste fait l’objet d’un grand battage médiatique orchestré par l’Etat et les dirigeants de La Poste eux mêmes. Chacun joue sa partition mais l’objectif est le même : accréditer l’idée auprès des postiers et de la population que tout est décidé et qu’il n’y a pas de stratégie alternative possible. D’un côté, le ministre Luc Chatel déclare que le Président de la République avait décidé le changement de statut de La Poste et l’ouverture du capital, pour aussitôt tenter de rassurer : « elle restera 100% publique avec la CDC, rien ne change pour le personnel, le J+1 sera assuré et la distribution 6 jours sur 7 aussi » !... Est bien pauvre celui qui ne peut pas promettre : l’intéressé n’est déjà plus en responsabilité de La Poste ! Au moment même, on apprend que la ministre de l’Economie travaille à tirer la CDC vers le privé !... Alors que le gouvernement annonce une sortie de crise pour début 2010, de son côté, La Poste lance une campagne alarmiste sur le courrier qui selon ses estimations accuserait une baisse qu’elle n’hésite pas à qualifier de « structurelle » de 30% d’ici 2015 ! Alors que chacun sait que La Poste est liée corps et bien à l’économie, à sa croissance comme à sa décroissance. Cette propagande vise à utiliser la crise pour peser sur l’état d’esprit des postiers afin de tenter de faire passer un plan draconien d’économies de 1 milliard d’€ supplémentaire qui conduirait à une baisse drastique de la masse salariale et une flexibilité et productivité accrues avec l’objectif d’afficher des bénéfices records pour rendre La Poste attractive pour sa privatisation. La Poste n’appartient pas au pouvoir politique ou à une frange dirigeante. Elle est la propriété des concitoyens, des usagers, des élus, des postiers qui la font au quotidien et génèrent la confiance qu’elle inspire. Elle occupe une place prépondérante dans la vie économique, politique, sociale et culturelle. C’est pourquoi la population ne peut être écartée des choix déterminants pour son avenir. Le Gouvernement doit prendre ses responsabilités et organiser un référendum national sur la question au lieu d’engager la procédure d’urgence en tournant ainsi le dos à la démocratie mais cela démontre qu’il sait qu’il ne gagnerait pas. Déjà avec La Poste ils sont isolés puisque toutes les organisations syndicales se sont prononcées contre le projet de loi tant au CTP de La Poste qu’au Conseil Supérieur de la Fonction Publique. Isolés à tel point que le ministre a convoqué toutes les OS de La Poste pour tenter de peser sur leur appréciation, en pure perte ! Raison de plus pour se mobiliser encore davantage et plus nombreux en tant que postiers, usagers, élus et préparer une action nationale unitaire d’envergure à la rentrée pour un service public postal moderne et rénové.
L’Etat se comporte comme un bon actionnaire
En 2008 l’Etat a empoché 141 millions d’€ de dividendes. En 2009, à nouveau 106 M€ soit 20% des bénéfices réalisés ! Parallèlement, il se désengage de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité, à savoir le financement des missions de service public pourtant signées entre lui et La Poste via le contrat de service public 2008-2011. L’Etat doit plus 800 M€ à La Poste au titre de 2008 et cela dure depuis plusieurs années. ? Aménagement du territoire : coût 380 M€ environ, l’Etat ne « lâche » que 141 M€ en exonérant La Poste de la Taxe Professionnelle (et jusqu’à quand ?) ?Presse : l’Etat a payé seulement 242 M€ en 2008, les éditeurs pas plus, La Poste, elle, supporte 450 M€ !!! ?Accessibilité bancaire : Le gouvernement a banalisé le livret A, mais La Poste est la seule à avoir l’obligation d’ouvrir un livret A à tous ceux qui ne peuvent prétendre à un compte en banque. Le coût de cette obligation : 96 M€ par an avait été avancés mais cela doit faire en réalité plus car le dernier rapport financier de La Poste parle de 280 M€ !!L’Etat devrait prendre cette charge à son compte, mais à ce jour : rien ! De plus, l’Etat a sommé La Poste de participer pour 600 M€ au plan de relance gouvernemental Et on voudrait nous vendre l’ouverture du capital pour un besoin d’un peu plus de 2 milliards d’€ ?
La libéralisation des Postes européennes ? on connaît.
Les pays les plus engagés dans la voie de libéralisation ont vu la concurrence faciliter « l’écrémage » du marché postal rentable, risquant ainsi de mettre en péril l’opérateur historique avec des conséquences désastreuses sur la qualité de service rendu mais aussi sur la déqualification du travail, l’augmentation du temps partiel et des durées de travail atypiques avec intensification des cadences. ? Royal Mail a enregistré sa première perte d’exploitation (3 millions d’euros) en 2007 ! ? TNT aux Pays Bas : le nombre d’emplois à temps plein chute de 40 à 24 000 ! Un distributeur de courrier gagne 11€ de l’heure s’il est couvert par une convention collective, sinon cela peut aller jusqu’à 5€ et moins !! Peut on parler encore de « salaire » ? ? En Suède le nombre de salariés est passé de 12 000 à 6 900 ! ? En Allemagne, Deutsche Post privatisée, on a assisté à une réduction moyenne des salaires de 30% et à la suppression de 21 000 emplois à temps plein et 12 000 emplois à temps partiel !
A part cela, rien ne change !
· L’intéressement pour les Postiers n’intéresse pas La Poste !
2009 : 20% des bénéfices 2008 pour l’actionnaire ; RIEN pour les POSTIERS ! Le Président de La Poste pense que « c’est normal que l’actionnaire de l’entreprise bénéficie du versement d’un dividende ! » A notre sens, ce qui serait normal, c’est que ce soit les postiers qui, en priorité, bénéficient des résultats de leur travail ; eux qui, malgré les difficultés du quotidien, continuent à avoir la confiance des usagers !!! et que c’est à eux, seuls, que La Poste doit ses 529 millions d’€ de bénéfices en 2008. Le tout dans un contexte de conditions de vie et de travail dégradées, de réorganisations permanentes et de suppressions massives d’emplois : 7 700 en 2008. En guise de remerciement RIEN … mais 106 millions € pour l’Etat C’est un choix injuste et lamentable … mais très politique ! Dans une « entreprise » où l’Etat est le seul vrai décideur, nous sommes loin des déclarations très médiatiques du Président de la République sur le partage en trois tiers de la valeur ajoutée ! Au contraire, largement soutenue par les administrateurs représentant l’Etat La Poste ne voulait pas entendre parler d’intéressement en 2009 … et persistait dans une attitude de blocage, à l’image de celle sur les négociations salariales.
C’était sans compter le mécontentement exprimé de plus en plus fort dans de plus en plus de services.
La Poste a été contrainte de remettre le dossier de l’intéressement sur le tapis pour la période 2009 / 2011. Les actions impulsées par la CGT, notamment avec sa pétition exigeant le versement de 400 €, ont pesé dans l’évolution de la situation revendicative … mais chacun le sait, La Poste est revancharde. Ainsi, les critères d’évolution de la qualité de service, l’évolution du nombre de « clients actifs », sont rehaussés par rapport au précédent accord. Critères auxquels s’ajoutent ceux du développement responsable. Autant dire qu’avec une base de 150 € par agent (déjà bien insuffisante) et modulée proportionnellement au degré d’atteinte des différents paramètres du budget, déclencher les conditions d’intéressement va relever du parcours du combattant. Pour la CGT, l’accord proposé vise à intégrer les postiers aux objectifs stratégiques et politiques de La Poste tout en payant le moins possible leurs efforts quotidiens. C’est à sa façon ce que confirme, l’un des représentants de l’Etat qui juge cet accord plus incitatif que le précédent. Edifiant !
Pour les administrateurs CGT, outre leur appréciation sur les modulations salariales, de telles conditions d’attribution sont inacceptables ; c’est pourquoi nous avons voté « contre » …
Et nous avons été les seuls !
· Part variable du Président et du Directeur Général : Transparence 0
Pour la 1ère fois, cette question a été mise sur le tapis en CA et soumise au vote ! Loi oblige ! De 2001 à 2008, suite aux scandales des rémunérations exorbitantes des dirigeants des plus grandes entreprises, un besoin de transparence s’est exprimé et une série de lois a vu le jour, sans toutefois remettre en cause les questions de fond. La crise a accentué le tollé général et l’Etat a annoncé vouloir mieux « encadrer les rémunérations des principaux dirigeants » (comme s’il était possible de « moraliser le capitalisme » !). D’où la loi TEPA du 21 août 2007 qui précise que « le rapport de gestion décrit en les distinguant les éléments fixes, variables et exceptionnels composant ces rémunérations et avantages ainsi que les critères en application desquels ils ont été calculés… ». C’est à cet exercice que devait se livrer le CA du 29 juin à travers le vote d’une résolution remise sur table. Le CA n’a eu connaissance que du pourcentage de la part variable et non de la part fixe, en sachant que les parts variables ne pourront dépasser respectivement 60% de la rémunération fixe pour le Président et 50% pour le Directeur Général (y’a pas d’justice !). Motus sur leurs rémunérations fixes et autres primes et avantages. Motus sur la situation des dirigeants de La Poste qui participent aux CA & Comités d’Entreprises des filiales du Groupe qui ne cessent de se multiplier. Et nous sommes toujours « dans l’opacité absolue » pour ceux qui sont dans le « top ten » des salaires à La Poste. Quant « aux critères » ils sont fonction de l’objectif du changement de statut de La Poste, de l’évolution des charges et de la masse salariale, du taux de mobilité des personnels !! Pour toutes ces raisons alors que dans le même temps on nous explique « droits dans les bottes » qu’il n’y aura pas d’intéressement, les administrateurs CGT ont refusé d’avaliser cette mascarade de dite « transparence » en refusant de participer au vote.
NB : La chose dont nous sommes certains c’est que les 10 rémunérations les plus élevées ont augmenté de 74% en 7 ans, et sont dans une fourchette de 3 631 000 € (bilan social 2008). Il va falloir moraliser tout cela en effet, et sans aucun doute, nous en occuper tous pour mettre en échec leurs projets.
Les administrateurs CGT ont déposé 7500 signatures contre la privatisation de La Poste sur la table du conseil d’administration le 29 Juin. Certains en ont perdu le sourire. Alors on continue. Rendez-vous au CA du 27 Août.
Suite de ce conseil dans la lettre n°143bis
CGT FAPT

mercredi 5 août 2009

Les opposants au changement de statut de La Poste...

Les opposants au changement de statut de la Poste demandent un referendum ( 29/07/2009 )
Le Comité national contre la privatisation de La Poste, regroupant partis, associations et syndicats, a lancé mercredi sa campagne pour une consultation nationale le 3 octobre prochain.
Le Comité national contre la privatisation de La Poste, regroupant partis, associations et syndicats, a lancé mercredi sa campagne pour une consultation nationale le 3 octobre, en invitant les Français à se prononcer sur le changement de statut de l'établissement public.
Le Comité a réitéré mercredi, lors d'une conférence de presse, son opposition au texte, présenté le jour même en Conseil des ministres, qui prévoit la transformation de La Poste en société anonyme, à capitaux 100% publics.
La consultation nationale sera organisée dans certaines mairies et collectivités, devant les bureaux de poste et sur les marchés.
Si évidemment les mairies de gauche (PS, PC, Parti de gauche, Verts, etc.) ouvriront plus facilement leur portes pour ce vote, des élus de droite et des non inscrits participeront aussi, a assuré Razzi Amadi (PS), parlant d'une "étape dans la construction d'un rapport de force".
Une question sera posée aux Français : "Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser, êtes-vous d'accord avec ce projet?".
Pour Joëlle Roye (CGT), dont le syndicat a déjà rassemblé plus de 400.000 signatures dans une pétition intitulée "Touche pas à ma Poste", cette "votation citoyenne" est "une étape" pour obtenir un référendum constitutionnel.
"L'enjeu (...) c'est d'obtenir un débat citoyen qu'on nous refuse", a renchéri Annick Coupé (Solidaires) rappelant que le comité demande depuis un an la tenue de ce référendum.
"Le gouvernement a pris ses responsabilités sur le fait de ne pas vouloir assumer de débat public", a ajouté Verveine Angeli (Attac).
Pour le comité, "il n'est pas trop tard, le gouvernement peut encore prendre la décision d'abandonner son projet de privatisation. Il doit le faire car quoiqu'il en dise, la transformation de la Poste en société anonyme, c'est la privatisation", selon Régis Blanchot (Sud-PTT) qui lisait une déclaration commune.
Le Comité ne croit pas aux garanties du gouvernement sur les capitaux qui resteront publics. "L'argument est éculé et ne convainc plus personne", a déclaré Bernard Dupin (CGT), tandis que Joëlle Roye (CGT) a souligné que "dans 13 pays où le marché a été libéralisé, cela s'est traduit par des incidences négatives sur l'emploi, et la dégradation du service public".
(source: L'expansion)