lundi 28 juin 2010

28 juin: Rassemblement contre la répression ...

La Poste :

28 Juin: rassemblement contre la répression à l'encontre des grévistes du 92
Le 28 juin devant le tribunal correctionnel de Nanterre : Une démonstration de force !Le 28 juin, tous devant le tribunal correctionnel de Nanterre
Soutenons les postiers du 92 !

Les postiers du 92 sont en grève depuis plus de 8 semaines. Ils se battent contre les suppressions d'emploi, la surcharge de travail, les réorganisations incessantes qui dégradent la qualité de service. La Poste cherche à les réprimer brutalement par des procédures disciplinaires et judiciaires. Nous sommes tous concernés !

Quand la Poste réprime

Alors que les grévistes se battent pour des revendications légitimes, la Poste a cherché dès le départ à les sanctionner le plus lourdement possible. 27 blâmes ont été distribués, ainsi que 11 mises à pied dont 3 pouvant déboucher sur des mises pied de 2 ans voire la révocation ou le licenciement. Ce que la Poste reproche aux postiers, c'est tout simplement de faire grève, de s'adresser à leurs collègues non-grévistes et de chercher à étendre la grève.

16 postiers, dont des représentants syndicaux CGT et SUD, sont même poursuivis devant le tribunal correctionnel de Nanterre : les cadres de la Poste cherchent à faire passer une simple occupation de locaux pour une « séquestration ».

Derrière les beaux discours : la dégradation des conditions de travail… et la répression !

Cette procédure s'ouvre au moment où un rapport des médecins de prévention de la Poste a révélé quelle était la situation dans l'entreprise qui vient d'être transformée en Société Anonyme : à cause des « réorganisations rapides et successives », le nombre de suicides, de maladies professionnelles et d'accidents du travail augmentent de manière alarmante. La réponse de la Poste ? Elle est double : côté cour, elle affiche un rapport social 2009 qui claironne que « La Poste a fait de la santé au travail une de ses priorités stratégiques » (voir www.laposte.fr). Et côté jardin : la répression la plus brutale !

Si la Poste tape aussi fort contre les grévistes du 92, c'est pour écraser une combativité qui s'est déjà exprimée dans ce département et qui l'a déjà empêché de mener à bien ses projets destructeurs.

Soutenons les postiers inculpés, défendons le droit de grève et les libertés démocratiques !

La détermination des postiers à lutter pour leurs conditions de travail n'est pas entamée : les sanctions n'ont pas empêché la grève de continuer et d'arracher l'annulation d'une partie des sanctions (8 mises à pied annulées). Mais la Poste cherche clairement à se débarasser de syndicalistes trop actifs à son goût, et de punir les grévistes pour avoir osé défier la politique de « modernisation continue » de l'entreprise. Des condamnations signifieraient une grave remise en cause du droit de grève dans la plus grosse entreprise de France. Une victoire des postiers serait un encouragment à tous ceux qui cherchent à se battre pour leurs droits, à la Poste comme ailleurs.

Rassemblement le lundi 28 juin à 13h devant le tribunal correctionnel de Nanterre
179/191 avenue Joliot Curie RER Nanterre Préfecture



(Source : http://nanterre.over-blog.com/article-la-post...)

"L'insoumise"

vendredi 25 juin 2010

Plus de 20 000 manifestants à Lyon et Saint-Etienne

Social

Plus de 20 000 manifestants à Lyon et Saint-Etienne


Plus de 30 000 manifestants dans la Loire, presque autant dans le Rhône. Si la guerre des chiffres fait toujours rage entre la police et les syndicats, la mobilisation est sans commune mesure ce jeudi 24 juin par rapport au 27 mai dernier.


Entre 11 000 (selon la police) et 30 000 manifestants (selon les syndicats) à Saint-Etienne, entre 9000 et 15 000 à Roanne, plus de 12 000 au Puy-en-Velay, près de 7 000 à Bourg-en-Bresse, et certainement près de 25 000 à Lyon (11 000 selon la préfecture) :
la mobilisation des grévistes ce jeudi contre la réforme des retraites s'est amplifiée de manière considérable par rapport aux dernières manifestations du 27 mai 2010.

A Lyon, le mouvement avait alors mobilisé 15 000 personnes selon les organisateurs et 8 000 selon la police.

Paru le 24.06.2010
(Extrait d'un article du journal Le Progres de Lyon)

" L'insoumise"

Retraites : On peut gagner !

Largement plus de 2 millions de manifestants le 24 juin
Retraites : On peut gagner !


Communiqué de la CGT

La puissance et la détermination qui ont caractérisé les grèves et les manifestations unitaires font du 24 juin la journée d’action syndicale interprofessionnelle la plus forte de l’année 2010.

A 17h30, la CGT a recensé 1 920 000 manifestants dans les 201 points de rassemblements et cortèges qui ont couvert l’ensemble du territoire. Avec des milliers d’arrêts de travail dans les entreprises du privé et dans les services publics, c’est largement plus de 2 millions de personnes qui ont, d’une façon ou d’une autre, participé à cette action collective soutenue par 68 % de la population.

Un grand nombre de salariés de toutes professions et de toutes générations ont su relever le défi quelques jours après que le gouvernement a présenté son projet de réforme des retraites.

C’est bien la détermination des salariés à empêcher la mise en œuvre d’une réforme inacceptable et injuste qui s’est largement exprimée aujourd’hui.

Des centaines de milliers de voix se sont fait entendre contre un report de l’âge de départ en retraite à 62 et 67 ans, la non reconnaissance des métiers pénibles, des dispositions qui reviennent à faire payer aux salariés la facture d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

Une majorité de français refuse la mise en œuvre d’une réforme des retraites parmi les plus brutales d’Europe, conçue d’abord pour répondre aux injonctions des marchés financiers au détriment de l’emploi et de la consolidation du système de retraite solidaire par répartition.

Le gouvernement doit entendre les revendications syndicales, les aspirations à plus de justice sociale.

A l’évidence, c’est un conflit de plus grande ampleur qui se dessine si le gouvernement persiste dans ses intentions.

La CGT estime que, forte de l’immense succès de cette mobilisation, l’intersyndicale du 29 juin est confortée dans sa démarche et pour préparer d’autres initiatives.

La CGT considère que l’actuel projet de loi portant réforme des retraites ne doit pas être soumis à l’examen du Conseil des Ministres du 13 juillet. Cette revendication doit être portée sur chaque lieu de travail.

La CGT exige l’ouverture d’un vrai cycle de négociations avec les syndicats de salariés afin d’arrêter les dispositions de nature à pérenniser le système et le niveau des retraites.

Montreuil, le 24 juin 2010 – 17h30 |

Retraites : entre 6 000 et 17 000 manifestants à Toulon.

Retraites : entre 6 000 et 17 000 manifestants à Toulon.

Entre 6 000 et 17 000 salariés du public et du privé manifestaient ce jeudi matin à Toulon contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

Le cortège, parti de la place de la Liberté après 10 heures a fait le tour de la ville, avec une halte devant la Mairie où les manifestants ont scandé leur mécontentement : "Sarko, Falco, vous n'aurez pas nos têtes"...

Sur les banderoles des organisations syndicales, on pouvait lire des slogans comme "retraites démolies, emplois massacrés, tous ensemble pour faire reculer patrons et gouvernement", ou encore: "ni école, ni retraite sur la paille".

Les manifestants étaient 6 000 ce matin selon la police, mais "plus de 17 000", selon les organisateurs.

Paru le 24 Juin 2010
(Source:Var Matin)

"L'insoumise"

Les chiffres de la mobilisation du 24 Juin 2010

Les chiffres de la mobilisation :

Fonction publique

8,71% des agents de la fonction publique d'Etat, 13% de ceux de la fonction publique territoriale, et 12,5% de la fonction publique hospitalière, étaient en grève jeudi à la mi-journée, selon un communiqué du ministère de la Fonction publique.

Ces taux sont supérieurs à ceux du 27 mai, où la mobilisation avait atteint à la mi-journée 11,6% de grévistes dans la fonction publique d'Etat, 7,5% dans la fonction publique territoriale, et 8,24% dans l'hospitalière.

La Poste

Quelque 19,86% de postiers étaient en grève le matin, a annoncé la direction dans un communiqué. Ils étaient 12,80% le 27 mai à la même heure et 11,45% le 23 mars.

France Télécom

La direction de France Télécom a indiqué avoir recensé jeudi à la mi-journée quelque 29,29% de grévistes dans le groupe aux 100.000 salariés. Lors de la précédente journée interprofessionnelle, le 27 mai, la direction avait compté 21,5% de grévistes au même stade de la journée.


Dans l'enseignement

Eviron un enseignant du primaire sur trois (31,9%) était en grève jeudi matin, selon le ministère de l'Education. La moyenne pondérée sur l'ensemble des enseignants s'établit à 19,96% de grévistes, dont 31,87% dans le premier degré et 10,27% dans le secondaire.

La grève a été très peu suivie dans les lycées, où se déroulent actuellement les épreuves du baccalauréat : 3,49% dans les établissement professionnels et 1,39% dans les lycées d'enseignement général et technologique, selon le ministère. Par ailleurs, les candidats au baccalauréat en retard jeudi pourraient être autorisés avec justification à repasser leurs oraux.

Paru le 24.06.2010
(Extrait d'un article du journal La Tribune)

"L'insoumise"

jeudi 24 juin 2010

Retraites: la contestation monte d'un cran...

Retraites: la contestation monte d'un cran, 800.000 à 2 millions de manifestants

La contestation du projet gouvernemental de réforme des retraites a franchi jeudi un cran, entre 797.000 et près de 2 millions de personnes ayant manifesté à l'appel de six syndicats, plus fort mouvement depuis début 2010, approchant celui de 2003 sur les retraites.


La CGT s'est félicitée de cet "immense succès" avec 1,92 million de personnes dans la rue, soit le double de la précédente journée d'action, le 27 mai.

La mobilisation est restée en deçà du pic des manifestations de 2009 contre la crise (entre 1,2 et 3 millions), comme l'a souligné le gouvernement.

S'il a concédé que la participation a été "assez forte", le ministre du Travail, Eric Woerth, a observé qu'elle était "légèrement plus faible qu'en 2003" contre la réforme Fillon des retraites (un à deux millions).

Dans une autre référence à un grand mouvement, le Nouveau Centre a jugé que "ce n'est pas décembre 1995" avec les grandes grèves contre la réforme des régimes spéciaux.

Une semaine après l'annonce des mesures gouvernementales, centrées sur le report à 62 ans de l'âge légal de départ, la CGT s'est réjouie de son côté qu'un "grand nombre de salariés de toutes professions et générations aient su relever le défi" pour cette quatrième journée d'action de 2010.

"C’est un conflit de plus grande ampleur qui se dessine si le gouvernement persiste", a averti la centrale de Bernard Thibault, avant une réunion de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-FSU-Unsa-Solidaires mardi. Solidaires a menacé d'une nouvelle manifestation "à la rentrée".


Pour François Chérèque (CFDT), face au "sentiment d'injustice" qui "monte", le gouvernement doit "réécrire profondément cette réforme".

Le PS a appelé au retrait de la réforme "maintenant".

Jusque-là en retrait, le Premier ministre, François Fillon, fera vendredi un "point d'étape" sur cette réforme phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui doit passer en Conseil des ministres le 13 juillet.

Des grosses agglomérations aux villes moyennes, les cortèges ont été fournis. "Sarko, le déambulateur est-il fourni avec la réforme ?", "Je veux revoir mes 60 ans" ou "Retraite: Premier ministre six mois, parlementaires six ans, ouvrier 42 ans, cherchez l'erreur !!!", pouvait-on lire sur des pancartes.

"Faisons aWoerther la réforme des retraites", invitait un slogan, jouant comme d'autres sur le nom du ministre du Travail, fragilisé par l'affaire Bettencourt.

A Paris, 47.000 personnes ont défilé selon la police, le double du 27 mai, tandis que la CGT en a recensé 130.000 contre 90.000 la dernière fois. Deux fois plus de monde aussi à Nancy, Strasbourg, Tarbes ou Angoulême.

A Marseille, les manifestants étaient 14.500 (police) à 120.000 (syndicats), à Bordeaux 25.000 à 70.000, à Toulouse 19.000 à 60.000. A Rennes, le cortège a été six fois plus gros que le 27 mai, selon la police, et à Pamiers, le plus gros depuis 1995 selon les syndicats.

Des militants FO étaient parfois présents.

Les salariés du privé ont gonflé les rangs, avec près de 10% de grévistes chez Renault ou Rhodia selon les directions.

Clin d'oeil au Mondial de football, des vuvuzelas ont résonné dans plusieurs cortèges.

Le rendez-vous jeudi à l'Elysée de Thierry Henry a aussi alimenté bons mots et critiques, les syndicats épinglant un président qui "passe son temps à écouter les états d'âmes d'un footballeur qui gagne 15 millions par an".

Les taux de grévistes ont reflété aussi une mobilisation massive, avec notamment près d'un agent de la Fonction publique d'Etat sur cinq en grève et près de quatre sur dix à la SNCF (direction), soit un pic pour les cheminots depuis 2003 dans une journée interprofessionnelle.

Dans le primaire, près d'un enseignant sur trois a fait grève selon le ministère, mouvement le plus fort de l'année scolaire.

jeudi 24 juin 2010
(Source:AFP)

"L'insoumise"

mercredi 23 juin 2010

Saint Symphorien D'ozon (Rhone) : 11 ème jour de grève pour les facteurs ...

11 ème jour de grève pour les facteurs de SSO, et la Direction qui ne veut rien entendre, avec une majorité municipale aux abonnés absents!

Osons Autrement soutient ce mouvement et s'associe aux grévistes pour demander le paiement de leurs heures supplémentaires et de meilleures conditions de travail.

La Direction a embauché des intérimaires pour pallier le mouvement social. Au-delà de ce fait, qui a pour but de "casser" en partie la grève, la Direction dépense des sommes importantes et inutiles pour embaucher des intériamires non formés et qui ne vont pas pallier la distribution du courrier accumulé pendant le mouvement.
Cette position est absurde, car l'argent ainsi dépensé (pour l'intérim) aurait pu être utilisé au paiement des heures supplémentaires, par exemple, et faire cesser le conflit dans un premier temps!

Soutien à ces grévistes, qui se battent pour un service public de proximité de qualité!

Paru le mercredi 23 juin 2010
(Source:Osons Autrement)

L'insoumise

APPEL A LA RÉSISTANCE

Grèves et manifestations du jeudi 24 juin : attention 1 seul lieu de manifestation est retenu sur le département
TOULON , place de la Liberté, 10 H 00


APPEL A LA RÉSISTANCE


Le gouvernement vient de rendre public l'avant-projet de loi sur SA réforme des retraites, réforme brutale pour un recul social sans précédent.

Cette réforme des retraites doit être combattue, chaque salarié de tout âge et de toute profession doit prendre conscience que c'est de sa mobilisation que tout va désormais dépendre !


UL Brignoles

jeudi 17 juin 2010

Paris Brune : 22ème jour de grève

Paris Brune : 22ème jour de grève

A l’appel de la CGT, SUD et FO, le personnel de PARIS BRUNE (14ème) est en grève illimitée depuis mardi 25 mai (100 % de grévistes).

Les grévistes se sont rassemblés à nouveau devant le bureau ce matin où ils ont distribué un tract aux collègues facteurs de PARIS 14 PDC ainsi qu’aux collègues du Siège Courrier. Les grévistes ont également distribué un tract et fait signer une pétition aux usagers. La collecte de solidarité aux grévistes a continué ce matin et en début d’après-midi devant le bureau.

La Direction semble souffler le chaud et le froid, espérant sans doute maintenant le pourrissement du conflit : elle se trompe, le moral est toujours au beau fixe.

Une délégation a été reçue à 16h à la DP SUD par le trio habituel (M. Couderc est toujours aux abonnés absents). M. Drocourt a sorti de son chapeau un… « nouveau » scénario : il faut une loupe pour voir les différences avec le précédent (comme dans le jeu des 7 erreurs). En fait, on en est toujours au même point, 6 PT avec 1 retour par quinzaine : sur une PT, le retour du vendredi après-midi a été repositionné le lundi après-midi. Insignifiant au bout de 22 jours de grève. Toujours rien sur l’emploi, rien d’intéressant sur les horaires et régimes de travail, on est encore très loin de la brigade intégrale…

Dans le même temps, cette même Direction n’hésite devant rien pour tenter de casser la grève : toujours l’utilisation d’EAR et d’un cadre extérieur au bureau, et le Gestionnaire Clientèle Services Financiers qui est arrivé au bureau la semaine dernière qui continue à faire du travail courrier : distribution d’instances et affranchissement aux LISA, et qui tient également un guichet Services Financiers (c’est ça la polyvalence !!!).

Les grévistes ont voté la poursuite de la grève pour demain mercredi 16 juin. Demain matin les grévistes se retrouveront devant le bureau à partir de 7h45 pour continuer le tract et la pétition usagers.

La mobilisation continue jusqu’à la satisfaction des revendications.

Partout, dans tous les bureaux, dans tous les services, il est nécessaire d’amplifier la solidarité financière qui a débuté la semaine dernière. Les enveloppes recueillies, les chèques sont à envoyer au Syndicat CGT des Services Postaux de Paris qui les reversera directement aux collègues grévistes.

Pour les revendications suivantes :
Retrait des projets Bienvenue à La Poste et OTT ;
Maintien de tous les emplois ;
Comblement des vacances d’emplois et donc remplacement immédiat des 2 collègues partis en retraite et préretraite ;
Maintien de l’organisation sous forme de cycles et de la brigade intégrale ;
Rétablissement du dialogue social au sein du bureau.

Paru le 15.06.2010
(Source: SYNDICAT CGT POSTAUX DE PARIS)

"L'insoumise"

mercredi 16 juin 2010

Grève des guichetiers de la Poste de Menton: les négociations sont rompues

Grève des guichetiers de la Poste de Menton: les négociations sont rompues.

Le conflit social qui oppose les guichetiers de la Poste de Menton et leur direction vient de prendre une nouvelle tournure.

En grève depuis le lundi 7 juin, l'intersyndicale CGT-CFDT-Sud vient de rompre les négociations, entamées il y a trois jours.

Echaudés par cette rupture de dialogue, quelques salariés ont décidé d'occuper le bureau central de la Poste.

Plus d'informations dans votre édition Nice-Matin mercredi.

Paru mardi 15 juin 2010
(Source: Nice Matin)

Marseille: Tentative de suicide à la Banque postale

Tentative de suicide à la Banque postale : "Mardi, j'ai craqué"


Evelyne Murer, salariée de la Banque postale à Marseille, a tenté de se suicider sur son lieu de travail en début de semaine.


Évelyne Murer est gestionnaire de services au réseau à la Banque postale. Âgée de 61 ans, elle a tenté de se suicider sur son lieu de travail mardi dernier.


"Je suis en possession de tous mes moyens intellectuels. Je suis discriminée et harcelée depuis deux ans. La première année, en 2009, je me suis battue et j'ai obtenu que la commission paritaire remonte ma note qui était très en dessous de mes compétences, toujours reconnues jusque-là. Mais cette année, je me suis découragée devant tant d'injustice et de coups bas..."

C'est par ces mots qu'Evelyne Murer, âgée de 61 ans, a entamé la lettre qu'elle a envoyée mardi à la direction de la Banque postale. Dans les instants qui ont suivi, un peu après 11 heures, elle a avalé le contenu de quatre boîtes d'un calmant. Secourue par ses collègues du centre financier de Marseille, elle a été transportée aux urgences de l'hôpital de La Timone. Allongeant ainsi la liste, déjà longue, des salariés qui ont tenté de se suicider sur leur lieu de travail ou à cause de leur travail, parce que mal dans leur peau. Le cas d'Evelyne n'est pas ordinaire. Ne serait-ce que parce qu'à peine sortie de l'hôpital, elle a décidé d'entamer une grève de la faim. "J'ai commencé ma carrière à La Poste en 1968. Je suis fonctionnaire. Je n'ai jamais refusé de bouger, de changer de service, de faire des choses nouvelles. On est toujours venu me chercher. J'ai toujours été fière de cela. Et puis d'un coup, c'est devenu différent. On s'est mis à parler de réorganisation, on nous a trimbalés d'un endroit à un autre, d'un étage à un autre. Parfois, c'est tout juste si on se dit bonjour. Je suis fatiguée".

Pourquoi ne pas arrêter, faire valoir ses droits à la retraite, avec à ses côtés son mari René, un ancien cadre de la grande distribution ? "Parce que j'ai élevé mes trois enfants et que j'ai dû m'arrêter de travailler pour cela. Je n'ai pas tous mes trimestres. Je veux être indépendante et donc poursuivre encore un peu", répond Evelyne. Puis d'ajouter : "Vous ne le savez peut-être pas, mais en travaillant au-delà de 60 ans, la retraite annuelle augmente de 5%. Ca m'intéresse".

Bosseuse, Evelyne n'en démord donc pas. "On dit plein de belles choses sur les seniors. Mais moi, on fait tout pour que je parte. J'ai pourtant demandé des aménagements. Mais on ne m'a rien dit. Tout le monde autour de moi a su, moi je n'ai eu que des rumeurs. Elles disent qu'on veut me transférer d'une plate-forme téléphonique ou je reçois près de 100 appels par jour, ce qui est déjà difficile pour moi, à une autre de clientèle. C'est humiliant tout ça".

Mal dans sa peau, le sentiment d'être devenue inutile dans sa tête, Evelyne se reproche même d'avoir eu un problème de santé en 2004 et d'autres par la suite. Par deux fois, chez elle, elle a flirté avec le suicide. La tentative de mardi, sur son lieu de travail, sonne l'alarme et montre combien elle est devenue fragile. "Je ne suis pas la seule. Cette restructuration qui touche le plus important centre financier de France, elle fait peur. Mardi, j'ai craqué".

Paru le 13.06.2010
(Source: La Provence)

" L'insoumise"

mercredi 9 juin 2010

Menton: La grève des guichetiers de La Poste reconduite

La grève des guichetiers de La Poste reconduite

Les grévistes et les représentants syndicaux se sont réunis toute la journée devant le bureau central sans pour autant en bloquer l'accès.

conflit social

Aucune discussion n'a pu être entamée hier entre la direction de l'entreprise et les salariés. Le mouvement est reconduit pour 24 heures. Nous ne sommes pourtant ni révolutionnaires, ni des violents à Menton. La dernière grève suivie chez nous remonte à 1996. Mais là, c'en est trop. On ne peut plus supporter de telles conditions de travail ».

Gilles fait partie de la quinzaine de guichetiers de La Poste de Menton qui ont organisé un piquet de grève toute la journée d'hier devant le bureau central du cours Georges V.

Un mouvement social qui a évidemment perturbé le fonctionnement de La Poste hier dans la cité (lire par ailleurs).

« Nous voulons qu'un véritable dialogue soit établi avec la direction afin de faire valoir des revendications très légitimes, expliquaient de concert Florence Hugues et Catherine Sechet au nom de l'intersyndicale CGT-CFDT-Sud, à l'initiative de la grève. Car cela fait des mois que nous discutons sans qu'il y ait la moindre avancée pour les salariés ».

De nouvelles habitudes à prendre ?

Un avis que ne partage absolument pas la direction de La Poste : « Le dialogue est une valeur importante dans l'entreprise. Mais nous préférons évidemment que les discussions se poursuivent en dehors du conflit ».

Pour les dirigeants départementaux de La Poste, le mouvement vient « d'un profond changement dans l'organisation qui demande un temps d'adaptation et de nouvelles habitudes de travail ».

« C'est sûrement ce qui perturbe les salariés, nous confiait-t-on hier. Nous avons investi plus de 840 000 euros et fermé trois mois pour créer un bureau de nouvelle génération à Menton. Nous avons accompagné cette transformation de réunions et de formations. À l'arrivée, c'est une réussite puisque les usagers attendent beaucoup moins et que les employés ont un cadre de travail beaucoup plus agréable. Et à Menton, nous partions de loin ».

Une version des faits sensiblement différente de celle des grévistes : « C'est vrai que c'est tout beau. Mais pour le dialogue, parlons-en. La direction veut passer en force sur la méthode de fonctionnement et n'a jamais écouté nos propositions. Et ce depuis de longs mois », raconte Florence Hugues. « Imaginez, les guichetiers ne peuvent plus poser leurs congés lors des « périodes chaudes », c'est-à-dire juillet, août et décembre. Que reste-t-il pour quelqu'un qui veut essayer de voir ses enfants ? Nous avons des tickets restaurants, pour ceux qui ont la chance d'en avoir, à 3,40 E. Expliquez-moi où l'on mange avec cela. Le pire, c'est qu'ils veulent encore supprimer des postes », s'emporte la syndicaliste.

Une version des faits totalement contestée par la direction : « Il n'y aura pas de suppression de postes. Quant aux congés, nous les avons rassurés la semaine dernière lorsqu'ils ont déposé le préavis de grève. Ils pourront les poser dans ces « périodes chaudes ». Ce sont d'ailleurs autant de discussions que nous avons engagées dans le cadre d'une réorganisation prévue pour septembre prochain. Et leurs propositions seront prises en compte. Et pour ce qui concerne les bureaux annexes (lire notre édition d'hier), il n'est pas question de fermetures. Les lettres recommandées tout comme les paquets peuvent être envoyés et reçus depuis les bureaux de Garavan et du Careï. Seul celui du Borrigo n'assure plus ce service parce qu'il n'est ouvert que quatre demies journées par semaine et que ce serait pénalisant pour l'usager ».

Les grévistes reçus en mairie

Des arguments qui n'ont semble-t-il pas convaincu les grévistes, qui n'ont d'ailleurs pas pu rencontrer la direction hier, puisqu'ils reconduisent leur mouvement pour au moins 24 heures. Ils ont par ailleurs été reçus dans l'après-midi par le député-maire, Jean-Claude Guibal. Une pétition sera aussi lancée dès demain devant la poste centrale.

Paru le 8.06.2010
(Source:nicematin.fr)

"L'insoumise"

Menton: les guichetiers de La Poste en grève... reconductible

Menton: les guichetiers de La Poste en grève... reconductible.

La Poste ouvrira-t-elle ses portes demain ? Rien n’est moins sûr.


Après cinq mois de négociations stériles, l’intersyndicale a décidé de « taper du poing sur la table » pour montrer son mécontentement
« Nous invitons tous les Mentonnais à venir discuter lundi matin de leur Poste. Parce que la situation à Menton est critique. Et qu’il n’est plus possible de continuer comme cela ».


Catherine Sechet, déléguée syndicale CGT, fait partie de l’intersyndicale CGT-CFDT-SUD qui appelle à partir d’aujourd’hui à une grève reconductible des guichetiers de Menton.

Après cinq mois de négociations qui n’ont débouché sur aucun accord, c’est donc bel et bien un constat d’échec du dialogue social qui est signifié à la direction de l’entreprise publique.

Et les revendications sont multiples, comme le confirme Florence Hugues, de la CFDT : « Les conditions de travail deviennent insoutenables. La direction veut encore supprimer 2,5 postes sur la ville alors que les files d’attente sont déjà trop importantes. Les bureaux du Borrigo et de Garavan ont énormément réduit leurs horaires d’ouverture et on ne peut plus y retirer que de l’argent. Les personnes qui veulent récupérer des paquets ou des lettres recommandées doivent se rendre au bureau central, sur le cours Georges V. En fait, ils veulent sûrement à terme fermer ces annexes... pour les rouvrir plus tard, mais sous la forme d’agences communales ».

De l’avis de la syndicaliste, le personnel est totalement excédé face aux « passages en force de la direction ».

Nouvelle agence et... grosse déception

Il semble donc bien loin le temps où les employés et la direction inauguraient main dans la main, et en grandes pompes, les tout nouveaux locaux de la poste centrale. C’était pourtant il y a à peine quelques mois. Un projet porteur d’avenir qui s’est révélé, aux yeux de l’intersyndicale, un miroir aux alouettes.

« C’est vraiment une grosse déception qui a été durement ressentie par les employés, renchérit Catherine Suchet. C’était tout nouveau, tout beau. Mais cela n’a finalement contribué qu’à une dégradation encore plus rapide des conditions de travail. Il y a eu par exemple la création d’espaces commerciaux sous la forme de bureaux "îlots" qui obligent les guichetiers à se tenir debout toute la journée. Ces espaces se généralisent et coûtent très cher. Il est même question d’engager des travaux à hauteur de 70 000 euros dans des bureaux fraîchement remis à neuf, comme à Antibes ».

Florence Hugues ne reconnaît d’ailleurs plus La Poste que les employés et les usagers connaissaient il y a encore peu de temps : « On dirait une boutique. Cela n’a plus rien d’humain avec tous ces automates. Nous avons aussi alerté la direction sur le fait qu’il était difficile, dans des villes comme Menton où il y a beaucoup de personnes âgées, de tout confier à ces machines ».

Concrètement, il paraît très difficile d’imaginer voir La Poste fonctionner normalement demain, « Sauf si la direction (que nous n’avons pu contacter un dimanche, Ndlr.) se débrouille pour faire venir du personnel d’ailleurs », continue Catherine Sechet pour la CGT, avant de conclure, très durement, « C’est totalement illégal, mais La Poste est devenue une zone de non-droit ».

Paru le 7.06.2010
(Source: Nice Matin)

"L'insoumise"

jeudi 3 juin 2010

zone rurale canton de Barjols: mépris envers les usagers et les personnels

Communiqué de presse:
Objet:

Situation de la poste en zone rurale canton de Barjols

La Poste avec son projet dit « d’avenir » se modernise et réorganise les services pour « réduire l’attente du public » ! En réalité, les réorganisations incessantes ont pour seul but de réduire les effectifs malgré une population varoise qui ne cesse de croitre. La réduction de l’attente en zone rurale se traduit par la fermeture des bureaux de Poste pour les transformer en Agence Postale Communale ou en relais poste commerçant. Quelle modernité que de déménager le territoire pour économiser de l’emploi et obliger la population à plus de déplacement pour accéder à un service inscrit dans la constitution.

Les missions de service public de La Poste, sont d’assurer l’égalité de traitement des usagers sur tout le territoire. Pour les usagers, le service rendu par ces points de contact n’est pas le même. Si l’on peut penser que l’agence postale communale tenue par un fonctionnaire permet le respect de la confidentialité, le service rendu est limité à certaines opérations et surtout les usagers paient 2 fois le même service par l’intermédiaire des impôts ( rémunération du fonctionnaire) et dans le prix de ses opérations puisque la péréquation tarifaire prévoit l’égalité d’accès sur le territoire, le coût du timbre, comme de toutes les opérations est calculé sur ce principe. Pour le relais poste commerçant, La poste n’est pas en mesure d’imposer au gérant d’un point poste la confidentialité. Le commerçant peut décider de prendre une marge de bénéfice et La poste n’a aucun moyen de l’en empêcher. Lorsque le commerçant prend ses congés ou ferme définitivement plus de service et La Poste répond au maire : « cela ne la concerne plus » !

Certes, dans les services publics, nous n’assistons pas à une charrette de licenciement mais à La Poste dans le VAR, entre le Courrier et le guichet, c’est 300 emplois de moins pour 2009. Ce sont donc, des départs non remplacés, qu’ils soient volontaires ou pas (car la poste licencie quand même). Ce sont des perspectives d’emplois en moins pour les jeunes ou les moins jeunes en recherchent d’emplois dans notre département comme dans toute la France.

Aujourd’hui, La Poste revient sur l’organisation des bureaux de Poste du canton de Barjols avec la suppression de près de 2 emplois accompagnée de nouvelles réductions des horaires d’ouvertures au public. Après la transformation en 2009 de PONTEVES en Relais poste commerçant et celle de FOX AMPHOUX en agence postale communale prévu au début de l’été, c’est au tour de VARAGES, MONTMEYAN, TAVERNES et même BARJOLS de diminuer les horaires pour démontrer plus tard que ces bureaux de Poste ne sont pas rentables et les transformer sous prétexte de diminution de l’activité.

Pour les guichets et l’accueil du public du canton en 4 ans c’est 3 emplois supprimés et 40 h de moins, par semaine, d’ouverture au public. Cela peut paraitre minime, mais c’est 20% du personnel en moins en 4 ans.
Et cela, alors que la Poste affiche pour 2009, et depuis plusieurs années, un bénéfice net de près 500 millions d’Euros. Peut-on accepter que La Poste refuse d’embaucher du personnel, alors que les besoins sont criants pour répondre à un service public de qualité et de proximité ?

La Poste affiche ainsi un mépris envers les usagers et les personnels.

La CGT FAPT du Var invite la population à manifester son mécontentement auprès des dirigeants de La Poste et soutenir les élus qui résistent aux volontés de La Poste.

Pour tous renseignements et informations complémentaires contact au : 06 30 25 29 50

Juin 2010
CGT FAPT 83

("L'insoumise")

La Poste. Des médecins pointent un mal-être général

La Poste. Des médecins pointent un mal-être général


Suicides, absentéisme, épuisement:dans un courrier au président de La Poste, des médecins du travail tirent la sonnette d'alarme sur la dégradation des conditions de travail. La direction parle d'un diagnostic «abrupt et catégorique».


«La Poste crée des inaptes physiques et psychologiques»: la sentence, définitive, est signée du syndicat professionnel des médecins de prévention de l'entreprise publique. Il y a quelques jours, ces médecins ont transmis un courrier de six pages à Jean-Paul Bailly, le président du groupe La Poste. Avec copies aux ministres ÉricWoerth (Travail), RoselyneBachelot (Santé) et ChristineLagarde (Économie).

Suicides «liés à la vie professionnelle»

Leur lettre débute par un constat alarmant. «Des suicides et des tentatives de suicide surviennent dans toutes les régions, dans tous les métiers et aux différents niveaux de l'entreprise». Suicides, selon eux, «exclusivement liés à des situations de vie professionnelle». Mais le sombre tableau dressé par le syndicat ne s'arrête pas là. «Le taux d'absentéisme pour maladie atteint des niveaux sans précédent», «les accidents de travail et maladies professionnelles sont en très forte augmentation», «le mal-être au travail touche tous les niveaux» de l'entreprise et «les agents de distribution sont confrontés à des situations d'épuisement physique et psychique». Pour étayer leurs affirmations, les médecins citent des exemples concrets: «très forte pression commerciale individuelle et quotidienne» exercée sur les guichetiers, ou encore impossibilité pour les agents d'obtenir des dates de congés en même temps que leurs proches.

« Reflet de la population »

Ce diagnostic, Pascale Duchet-Suchaux, la directrice de la prévention de la santé et de la sécurité au travail pour le groupe La Poste, le conteste et le juge «très catégorique». «Nous comptons 300.000collaborateurs. Ils sont le reflet assez exact de la population française. Ils rencontrent les mêmes difficultés: maladie, divorce, sida...» Selon elle, l'entreprise accomplit de nombreux efforts depuis 1995. Des efforts que la ministre de l'Économie Christine Lagarde vient de se faire longuement détailler par la direction de La Poste. Parmi les arguments mis en avant: desactions de prévention des risques psychosociaux, l'accompagnement humain des projets, la fin du temps partiel imposé, la baisse du recours aux CDD...

«Processus morbide»

Pas sûr que les médecins du travail en pensent autant. Eux qui écrivaient aussi: «Nous avons loyalement alerté nos directions et notre filière (...) et sommes déçus par le peu de considération apportée, voir plus grave par le déni manifeste. Il faut pourtant engager des actions concrètes pour enrayer ce qui pourrait vite devenir un processus morbide, connu aujourd'hui par d'autres entreprises».

Paru le 3 juin 2010
(Source: Le Telegramme)

"L'insoumise"

"A force de tirer sur l'élastique, il finit par lâcher"

La Poste. Sud PTT : "A force de tirer sur l'élastique, il finit par lâcher"


.Secrétaire régional de l'union Sud-Solidaires de Bretagne et salarié de La Poste, le Briochin Serge Le Quéau dresse un tableau alarmant de son entreprise.

Selon le syndicat des médecins de prévention de La Poste, votre entreprise crée des inaptes physiques et psychologiques?

«Nous faisons depuis longtemps le même constat que les médecins mais, jusqu'ici, nous n'étions pas entendus. Comme eux, nous voyons la situation physique et mentale des postiers se dégrader de manière hyper inquiétante. Il y a eu énormément de tentatives de suicide que notre direction a pu cacher. Car, contrairement à France Télécom, il y a de nombreux petits établissements à La Poste. Tous les jours des gens nous appellent pour nous dire que La Poste exerce des pressions pour qu'ils démissionnent. De plus en plus de postiers ont des problèmes physiques et sont déclarés inaptes. Avant, les possibilités de reclassement interne existaient mais, aujourd'hui, La Poste ne l'accepte plus.
Résultat, les médecins sont accablés. Celui des Côtes-d'Armor m'appelle au moins une fois par semaine pour me demander d'intervenir».

Que se passe-t-il concrètement ?

«Il y a une telle intensification du travail, que cela ne peut que péter. Au centre de tri de Saint-Brieuc, avec les nouvelles machines récemment installés, on a l'impression d'être dans un film de Charlot. Les cadences sont tellement rapides que les gens courent tout le temps. Aujourd'hui, le mal-être du personnel est généralisé. D'autant plus que nous sommes en restructuration permanente. Les gens vivent dans une incertitude totale concernant leur avenir. Je reprends l'exemple du centre de tri de Saint-Brieuc dont la fermeture est programmée: récemment, des personnes qui ont plus de 50 ans et qui travaillent de nuit depuis plus de 30 ans se sont vues proposer de devenir facteur roulant. Et ceci, à plus de 50 km de chez elles. Chez les jeunes, c'est pareil. Un collègue de 28 ans travaillant à Dinan m'a raconté qu'au début de sa carrière, il travaillait 10 à 12h par jour, alors qu'il était payé 7h. Tout ça parce que les tournées sont devenues très longues et qu'il avait peur de perdre son travail».

Qu'est-ce qui guide ces choix selon vous?

«Il y a peu, dans notre journal interne, Jean-Claude Bailly, le président de La Poste, a annoncé qu'il souhaitait arriver à un chiffre d'affaires de 23 milliards d'euros, avec un taux de rentabilité (marge brute) de 8%. C'est-à-dire la même rentabilité que les entreprises du Cac 40. Seulement, ces gains de productivité, notre direction veut les faire au détriment des conditions de travail du personnel. Ils veulent augmenter la charge de travail avec toujours moins de moyens. Mais à force de tirer sur l'élastique, il finit par lâcher».

Cette politique est-elle récente?


«Cette lente dégradation s'est faite progressivement. Elle est liée aux suppressions d'emplois. Depuis 2002, 62.000 emplois ont été supprimés au plan national. Et d'ici 2015, 50.000 autres sont programmés. Seulement, lorsque nous parlons de tout ceci avec nos dirigeants, ils utilisent le déni de réalité. Ces méthodes de management sont les mêmes que celles utilisées chez Renault et France Télécom. Et on arrive aux mêmes résultats. Tout ça pour faire passer leur politique de rigueur sociale et de restructuration et augmenter la productivité de l'entreprise».

La résistance des salariés n'est pas possible?

«Pour nous, syndicats, c'est de plus en plus difficile. Car les méthodes de management utilisées par la Poste (et qui ont été théorisé par le psychosociologue américain Tom Peters) s'appuient sur trois piliers: déstabiliser les gens dans leurs repères géographiques, leur faire perdre leurs repères hiérarchiques et les obliger à accomplir des taches contraires à leurs valeurs et à leur éthique. Le but, c'est de casser toute résistance, de rendre les gens serviles. Qu'ils se
raccrochent à la première bouée qu'on leur tend et qu'ils acceptent n'importe quoi».

paru le 2.06.2010
(Source:Le Telegramme)

mercredi 2 juin 2010

Un cumul de CDD excessif à La Poste

Un cumul de CDD excessif à La Poste

Le groupe est accusé d'avoir oublié l'ancienneté de milliers d'ex-CDD.


La Poste est accusée par la CFTC d'avoir sous-rémunéré près de 100.000 postiers en n'incluant pas les années passées en CDD dans le calcul de leur ancienneté.
"Quand La Poste accepte de transformer des CDD en CDI, elle calcule la prime d'ancienneté à partir du dernier CDD, alors qu'il y a des gens qui sont en CDD depuis des années", a indiqué Me Blandine Sibenaler, l'avocate de la CFTC, qui a plaidé la prise en compte dès le premier CDD.

"C'est la première fois qu'une action collective est lancée sur ce sujet. Nous souhaitons que le tribunal de grande instance, au niveau national, rappelle à La Poste qu'elle doit respecter l'obligation légale, que la règle soit posée", a-t-elle ajouté.

De son côté, La Poste a précisé qu'elle "ne souhaite pas commenter une procédure en cours, mais souligne son caractère pour le moins extravagant". Selon l'entreprise, 19.000 personnes en CDD ont vu leur contrat transformé en CDI entre 2005 et 2009, et "seulement 3,3% des salariés sont aujourd'hui en CDD".

Le jugement est mis en délibéré. Il sera rendu le 6 juillet.

02 JUIN 2010
(Source Europe 1)

"L'insoumise"

Elne, Bages, Villeneuve-de-la-Raholes: les facteurs en ont ras la casquette...

A la Poste, les facteurs en ont ras la casquette...

Les agents d’Elne ont initié le mouvement en avril, suivis fin mai par leurs collègues de Bages et Villeneuve-de-la-Raho. Ce samedi, le syndicat Sud-PTT appelle à la grève sur tout le département.

Tournées à rallonge, heures supplémentaires quotidiennes non payées et réforme organisationnelle en cours : les facteurs d’Elne en ont plein les sacoches et ras la casquette. Pour la 5e fois depuis le 10 avril, ils seront en grève ce samedi 5 juin, tout comme leurs collègues de Bages et Villeneuve-de-la-Raho, qui les avaient déjà rejoints le 29 mai dernier (nos éditions précédentes); 91% des agents étaient alors en grève, soit la totalité des titulaires. Cette fois, à l’appel du syndicat Sud-PTT66, le préavis de grève s’étend à tout

le département.

Depuis deux mois, les facteurs d’Elne demande, face à l’accroissement démographique, la création de deux tournées supplémentaires, le paiement des dépassements horaires, la requalification en CDI d'un contrat en CDD, le report de la nouvelle organisation prévue pour le 22 juin prochain et surtout,"le respect des droits et de la dignité au travail".

Mais le mal-être au travail ne leur est pas réservé. "Avec 80 emplois supprimés à La Poste et 19 autres sur Perpignan, alors que la population croît sur tout le département, la pression et le stress sont devenus le lot quotidien des agents", assure Bernard Cristofol, secrétaire départemental du syndicat Sud-PTT.
"Les agents, et même l’encadrement, n’en peuvent plus. Une collègue me disait : "Le dimanche, je dors". Une autre confie ne plus avoir le courage, le soir en rentrant du travail, de s’occuper de ses enfants. Et en face, à la direction, c’est l’autisme et le reniement d’engagements même écrits" , dénonce le syndicaliste.

La réplique des agents est donc la grève. (...)

(Lire la suite et l'intégralité de l'article dans l'édition catalane de l'Indépendant du 2 juin)

Paru le 1.06.2010
(Source: L'independant)

"L'insoumise"

mardi 1 juin 2010

Meaux Principal Enseigne

Meaux Principal Enseigne :
elles et ils repartent dans l'action le 9 juin.

Secteur postal

Si la Poste croit que le personnel de Meaux principal va baisser la garde, elle a tout faux!

Si la Poste a grandement fait machine arrière sur la modulation du temps de travail, elle ne veut rien entendre sur la question toute aussi cruciale de l'emploi. En effet, dans le cadre de la réorganisation, le Terrain de Trilport avait être absorbé par celui de Meaux. Et bien pour la Poste, Meaux + Trilport= -3.5 emplois! Face à cette volonté de "casser" l'emploi, donc d'aggraver les conditions de travail et d'accueil, le personnel, avec la CGT FAPT 77, a redécidé la grève illimitée à compter du 9 juin

Paru le 1 juin 2010
(Source: CGT FAPT 77)

"L'insoumise"

Ain: Oyonnax : la grève des facteurs dure depuis une semaine

Oyonnax : la grève des facteurs dure depuis une semaine

Hier encore, 90 % des facteurs du centre de distribution d'Oyonnax étaient en grève. Ils protestent depuis une semaine contre une nouvelle organisation du travail proposée par leur direction. Toutes les tentatives de négociation ont échoué jusqu'à maintenant. Une nouvelle mobilisation est prévue aujourd'hui.

De son côté, La Poste s'est organisée pour assurer la relève des boîtes à lettres. Elle met aussi à disposition des usagers tous les courriers urgents.

Paru le 1 juin 2010
(Source: Le Progrès)

"L'insoumise"

La Seyne (Var) : Mobilisation contre la suppression des tournées de facteurs (Var)

La Seyne

Mobilisation contre la suppression des tournées de facteurs

Le comité de défense des usagers des services postaux et la CGT de La Poste estiment que les suppressions de tournées vont « accroître la charge de travail des facteurs ».

«Il y a vraiment un mépris total de l'action des salariés et du comité de défense des usagers », commente avec amertume Christine Sampéré, adjointe PCF. Postés devant le bureau des Plaines, plusieurs élus de La Seyne et Saint-Mandrier (1) dénoncent aux côtés de la CGT la suppression de huit tournées - dont une à Saint-Mandrier - effective depuis le 18 mai.

Ces suppressions, qui s'inscrivent dans le cadre du plan « Facteurs d'avenir » engagé au niveau national par La Poste, ont entraîné une nouvelle répartition du courrier pour les facteurs.

« Nous avons rencontré la direction départementale de la Poste mercredi dernier (le 19 mai, Ndlr). Pour elle, nous n'avons rien compris, tout va très bien. Pourtant, plus de 51 000 postes ont déjà été supprimés entre 2002 et 2008 », reprend Christine Sampéré.

« Plus de trajets »

Les élus communistes et la CGT estiment que cette réorganisation « augmente la précarité des postiers et accroît leur charge de travail en affichant clairement des objectifs de rentabilité ». « La direction ne parle pas en termes de tournées, mais de lettres », précise l'adjoint au maire, Christian Bianchi « Du coup, enchaîne Denis Lainé, délégué CGT de La Poste, ils estiment que comme il y a moins de lettres les trois premiers jours de la semaine, cela justifie des tournées en moins. Or, les facteurs sont débordés, ils ne cessent de faire des heures supplémentaires pour absorber le travail en plus ».


Ce que confirme Jean-Jacques, postier depuis 30 ans qui est passé du secteur de Saint-Mandrier à celui de La Seyne depuis le 18 mai. « Comme il y a moins de tournées, on doit faire plus de trajets pour distribuer le courrier. J'ai 700 boîtes à faire et je dépasse les horaires régulièrement pour boucler ma tournée », explique-t-il.

À Saint-Mandrier, le conseiller municipal PCF Jean-Marie Jégou craint « à court terme la fermeture du bureau de poste de Pin-Rolland où il ne reste plus qu'une personne à mi-temps ». L'élu d'opposition (PCF) a fait circuler une pétition qui a recueilli 900 signatures, « un record pour Saint-Mandrier », selon lui. À La Seyne, plus de 2 000 usagers ont également signé la pétition du comité de défense de La Poste.

Paru le 26.05.2010
(Source:Var Matin)

"L'insoumise"