mercredi 29 septembre 2010

Reprise du travail à la Poste de Rouen

Reprise du travail à la Poste de Rouen après dix jours de grève

Les facteurs de la Poste de Rouen ont repris jeudi matin le travail après dix jours de grève pour réclamer la création d'emplois correspondant à des tournées "oubliées", selon eux, par leur direction, a-t-on appris jeudi de source syndicale.

"Nous réclamions cinq tournées supplémentaires, nous en avons obtenu quatre", a assuré Sébastien Delabarre, secrétaire régional adjoint de Sud-PTT en Haute-Normandie qui soutenait la grève tout comme la CGT et la CFTC.
De son côté, la Direction du courrier de la Poste de cette région a précisé qu'une nouvelle organisation du travail qui sera mise en place le 16 novembre permettra de "corriger les écarts observés entre les tournées".

Selon la direction, il faudra plusieurs jours pour résorber le courrier en souffrance, évalué à plusieurs centaines de milliers de plis par les syndicats. "Le retour à la normale est attendu dans le courant de la semaine prochaine", a-t-elle précisé.
Les syndicats ont toutefois regretté que le conflit ait duré aussi longtemps. "La direction a attendu une semaine avant de négocier sérieusement et le prix à payer est très cher même si les facteurs sont contents du résultat", a affirmé Sébastien Delabarre.

La grève avait commencé le 20 septembre à la suite de la publication d'un décompte de la direction qui montrait, selon les syndicats, que 150 km de tournées avaient été "oubliés" lors d'une réorganisation du travail en septembre 2009.

Paru le 30 09 2010
(Source:AFP)

Retraites : les sénateurs CRC-SPG en résistance

Retraites : les sénateurs CRC-SPG en résistance


Les sénateurs du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) du Sénat ont averti mardi lors d'un point de presse qu'ils allaient "faire de la résistance" contre la réforme des retraites, "à l'unisson du mouvement social".

"On va faire de la résistance, nous entendons mener la lutte, nous serons à l'unisson du mouvement social", a déclaré Guy Fischer. Le sénateur du Rhône a annoncé que son groupe allait déposer près de 400 amendements.

"Nous ne serons pas dans un débat d'aménagement", "notre objectif est de tout faire pour que le débat de fond continue sur la remise en cause du droit à la retraite", a expliqué la présidente du groupe, Nicole Borvo Cohen-Seat.

"On passera à 62 ans et en réalité avec le jeu de l'allongement de la durée de cotisation on aura plus de droit à la retraite", a-t-elle lancé.

"Si on n'a pas assez cotisé, on n'aura plus qu'à prendre des retraites par capitalisation ou se faire des compléments de retraite", s'est-elle indignée.

Ce serait "le recul social le plus important de l'après-guerre" et "notre groupe sera omni-présent", a insisté Guy Fischer. Pour lui les "aménagements" et les "propositions du président du Sénat, Gérard Larcher", sont "des propositions de diversion". Il a accusé la majorité sénatoriale au travers des amendements du rapporteur UMP Dominique Leclerc de "mettre en cause d'une manière insidieuse la retraite par répartition" au profit de la "capitalisation".

"A travers les amendements du rapporteur c'est la capitalisation qui, à court, moyen ou long terme sera mise en place" a-t-il affirmé. Il a indiqué que le rapporteur devait soumettre 129 amendements à la commission des Affaires sociales. "M. Sarkozy veut mettre à son tableau de chasse la retraite à 60 ans et le coeur de la réforme ne sera pas touché", a assuré Guy Fischer.

La commission des Affaires sociales du Sénat entame mardi l'examen du projet de loi de réforme des retraites voté le 15 septembre par les députés et qui viendra en discussion en séance à partir du 5 octobre.

(Source: L'Humanité)

Des dizaines de milliers de manifestants à Bruxelles

Des dizaines de milliers de manifestants à Bruxelles


Des dizaines de milliers de personnes défilaient mercredi après-midi dans les rues de Bruxelles pour protester contre les programmes d'austérité en Europe, une manifestation en marge de laquelle la police a procédé à plusieurs arrestations préventives.

La police ne devrait pas être en mesure de fournir une estimation avant la fin d'après-midi, selon son porte-parole Christian de Coninck, mais certains représentants syndicaux sur place parlent déjà de plusieurs dizaines de milliers de participants.

Entre 80.000 et 100.000 personnes étaient initialement attendues pour cette manifestation, organisée par la Confédération européenne des syndicats (CES) dans le cadre d'une journée d'action dans plusieurs pays, ce qui en ferait la plus importante manifestation de ce type à Bruxelles depuis décembre 2001.

«Les travailleurs sont dans les rues aujourd'hui avec un message clair pour les dirigeants de l'Europe: il est encore temps de ne pas choisir l'austérité, encore temps de changer de direction», a commenté avant le départ John Monks, le secrétaire général de la CES.

Il prévient en effet que la mise en place des mesures d'austérité prises dans la plupart des pays européens pour réduire les déficits «vont avoir un effet désastreux sur les individus et sur l'économie».

Les syndicats espèrent envoyer un signal à la Commission européenne, qui présente mercredi des mesures visant à infliger des amendes aux pays de la zone euro qui ne réduisent pas leur dette assez vite ou dépensent trop; mais aussi aux ministres des Finances de l'UE, qui se réunissent jeudi à Bruxelles.

(Source: L'Humanité)

vendredi 24 septembre 2010

Retraites : communiqué commun de l’intersyndicale

Retraites : communiqué commun de l’intersyndicale du 24 septembre

Vendredi 24 septembre 2010


Les organisations syndicales considèrent que la journée nationale d’action du 23 septembre 2010 est un franc succès. Les salariés du public et du privé, en participant massivement à cette 2ème journée de grèves et de manifestations du mois de septembre, ont réaffirmé leur détermination à ne pas accepter une réforme injuste et inefficace.

La journée d’hier a été marquée par l’engagement de nouveaux salariés du privé, notamment des PME mais aussi par la présence de plus de jeunes et de femmes. Cette vaste mobilisation s’accompagne d’un large soutien de la population qui refuse le report de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans ainsi que celui de 65 à 67 ans pour toucher une retraite à taux plein. Quoi qu’en dise le Gouvernement, la démobilisation suite au vote à l’Assemblée nationale, n’a pas eu lieu.

C’est bien l’exigence d’un véritable débat et l’examen d’autres alternatives au projet de loi qui s’expriment plus fortement.

Les organisations syndicales mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences que provoquerait l’ignorance de la colère qui s’exprime profondément.

Les organisations syndicales réaffirment leur totale détermination. Elles confirment les termes de leur lettre ouverte unitaire au Président de la République et aux parlementaires, notamment : « le vote de ce projet dans sa logique actuelle n’est pas d’actualité ».

Elles invitent leurs organisations à poursuivre ensemble, à tous les niveaux, la mobilisation unitaire par des initiatives dans les territoires et les entreprises en interpellant les sénateurs et en utilisant (pétitions, tracts…) très largement cette lettre ouverte.

Sachant que le texte de loi sera à l’examen du Sénat à partir du 5 octobre et que la procédure parlementaire pourrait se poursuivre jusqu’au 20 octobre, elles décident :

• D’une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre pour conforter la mobilisation et permettre l’engagement de nouveaux salariés dans l’action.

• De faire du mardi 12 octobre une nouvelle journée massive de grèves et de manifestations pendant le débat au Sénat. Cette journée trouvera toute sa place pour amplifier la mobilisation dans le cas où les parlementaires ne prendraient pas en compte ce qui s’est exprimé dans l’action et si le Gouvernement restait intransigeant. Le Gouvernement porterait l’entière responsabilité des suites que les salariés et leurs organisations entendront donner au 12 octobre.

Plusieurs organisations participeront à la journée de manifestation européenne du 29 septembre pour s’opposer aux plans de rigueur en Europe. Elle donnera l’occasion à des milliers de salariés français de porter leurs revendications, notamment sur la retraite, à Bruxelles et partout en France.

Les organisations syndicales se reverront le 4 octobre et analyseront la situation.

Le 24 septembre 2010

CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA

(Source: L'Humanité)

jeudi 23 septembre 2010

Les syndicats se félicitent d'une mobilisation en hausse

Les syndicats se félicitent d'une mobilisation en hausse par rapport au 7 septembre dernier, pour atteindre le pic de la mobilisation contre le CPE. De son côté, le ministère de l'Intérieur parle d'une mobilisation "en baisse".



Une manifestation contre la réforme des retraites, ce jeudi 23 septembre (AFP)
Alors que les syndicats se félicitent de cette journée d'action contre la réforme des retraites, jeudi 23 septembre, qui a réuni 3 millions de personnes, le ministère de l'Intérieur parle d'une mobilisation "en baisse" avec 997.000 manifestants dans les rues.


Sur l'ensemble du territoire, la CFDT avance le chiffre de 2,9 millions de manifestants pour la journée, contre une estimation de 2,5 millions le 7 septembre. Même constat chez la CGT qui parle de 3 millions de personnes mobilisées, contre 2,735 millions de manifestants le 7 septembre.


Selon la CGT, la mobilisation a atteint le pic de mobilisation de 2006 contre le CPE (avec 3 millions de manifestants).

De son côté, le ministère de l'Intérieur recense 997.00 manifestants, soit "une baisse" par rapport au mouvement du 7 septembre où 1,12 million de personnes avaient été comptabilisées.


Voici le détail de la mobilisation pour les différentes villes :

En Ile-de-France :

A Paris, la CGT avance le chiffre de 300.000 manifestants, contre 65.000 selon un chiffre définitif de la préfecture de police. Le syndicat parle d'une mobilisation plus importante que pour le 7 septembre (30.000 personnes supplémentaires selon la CGT). Toutefois, pour les autorités le nombre de manifestants est en baisse (la police avait comptabilisé 80.000 personnes le 7 septembre).


Dans le Nord :

A Rouen, les syndicats annoncent 65.000 manifestants, la police 15.000, selon Paris-Normandie, contre 60.000 manifestants le 7 septembre.

Au Havre, les syndicats annoncent 40.000 manifestants, contre soit plus que le 7 septembre dernier où ils étaient entre 30.000 (selon les syndicats) et 15.000 personnes (selon la police).

A Lille, 30.000 manifestants sont descendus dans la rue selon les syndicats, 12.000 selon la police.

A Boulogne, on dénombre entre 12.000 (selon les syndicats) et 4.000 (selon la police) manifestants, note La Voix du Nord.

A Compiègne, 10.000 manifestants ont défilé selon les syndicats, 5.000 selon la police, rapporte le Courrier Picard.

A Amiens, les syndicats évoquent 10.000 manifestants, la police 5.000, selon le Courrier Picard, soit des chiffres semblables au 7 septembre.

A Beauvais, 8.000 auraient défilé selon les syndicats, 3.500 selon la préfecture, souligne le Courrier Picard.

A Valenciennes, se sont réunis entre 7.000 (selon les syndicats) et 3.500 personnes (selon la sous-préfecture), rapporte La Voix du Nord.

A Charleville-Mézières, 7.000 personnes ont défilé selon les syndicats, rapporte L'Ardennais.

A Dieppe, les syndicats annoncent entre 6.500 et 7.000 manifestants.

A Arras, La Voix du Nord fait également part de 3.000 manifestants.

A Calais, 3.000 personnes se sont réunies, selon La Voix du Nord, soit plus que le 7 septembre où ils étaient 2.500.

A Saint-Quentin, la police recense 2.300 manifestants, selon le Courrier Picard.

A Abbeville, ils étaient 1.700 manifestants selon la CGT, rapporte le Courrier Picard.

A Château-Thierry, la police parle de 1.100 manifestants, un chiffre en hausse par rapport au 7 septembre, selon le Courrier Picard.

A Laon, la CGT parle de 600 manifestants, note le Courrier Picard.

A Béthune, le cortège compte 500 personnes, selon La Voix du Nord, un chiffre équivalent au 7 septembre.

A Armentières, on dénombre entre 400 (selon les syndicats) et 300 manifestants (selon la police), selon La Voix du Nord, soit les mêmes chiffres que le 7 septembre.

A Chauny, entre 400 (selon les syndicats) et 350 personnes (selon les gendarmes) ont défilé, rapporte le Courrier Picard.

A Doullens, 200 personnes sont réunies affirme le Courrier Picard.


Dans le Sud :

A Marseille, les syndicats parlent de 220.000 manifestants (contre 200.000 le 7 septembre), la police de 22.000 (27.000 précédemment).

A Bordeaux, entre 120.000 (selon la CGT) et 37.000 manifestants (selon la police) ont manifesté, contre respectivement 110.000 et 40.000 personnes le 7 septembre.

A Toulouse, un cortège rassemblant 120.000 personnes selon les syndicats, 25.000 selon la police, a défilé. Le 7 septembre, ils étaient 110.000 manifestants selon les organisateurs, 32.000 selon la préfecture de police, a descendre dans la rue.

A Montpellier, 60.000 manifestants ont défilé selon la CGT, 18.000 selon la police, contre respectivement 45.000 et 27.000 le 7 septembre.

A Grenoble, les syndicats comptabilisent 40.000 personnes dans les rues, selon Le Dauphiné Libéré.

A Avignon, ils étaient entre 25.000 à 30.000 manifestants, selon La Provence, soit 5.000 personnes de plus que le 7 septembre.

A Nice, quand les syndicats avancent le chiffre de "20.000 à 25.000" manifestants, la police parle de 7.500, rapporte Nice Matin. Un chiffre en baisse par rapport au 7 septembre où 35.000 personnes avaient défilé selon les syndicats, 10.500 personnes selon la police.

A Toulon, les syndicats annoncent 28.000 manifestants, tandis que la police parle de 9.000, rapporte Var Matin, soit une mobilisation au même niveau que le 7 septembre pour les autorités, et 5.000 personnes de moins pour les organisateurs.

A Perpignan, les organisateurs estiment entre 18.000 et 25.000 le nombre de participants à la manifestation, tandis que la police avance le chiffre de 10.000, souligne Midi Libre. Une nette hausse par rapport au 7 septembre, où 15.000 personnes avaient défilé selon les syndicats.

A Pau, le cortège comptait 18.000 manifestants selon Sud-Ouest. Les syndicats parlent d'un chiffre similaire au 7 septembre, tandis que la police avait comptabilisé 10.800 dans la rue.

A Annecy, les syndicats comptabilisent 10.000 manifestants, rapporte Le Dauphiné Libéré.

A Agen, 9.000 manifestants se sont réunis selon les syndicats, alors que les autorités parlent de 4.400 personnes, note Sud-Ouest.

A Carcassonne, plus de 7.000 personnes ont défilé selon les syndicats, 4.400 selon la police, souligne Midi Libre.

A Auch, entre 7.000 (selon les syndicats) et 2.600 manifestants (selon la police) ont défilé, affirme Sud-Ouest.

A Mont-de-Marsan, ils étaient au moins 7.000 à manifester, selon Sud-Ouest, soit plus que le 7 septembre.

A Montélimar, les syndicats recensent 7.000 manifestants, la police 3.500, note le Dauphiné Libéré, soit plus que le 7 septembre où 4.500 personnes avaient été dénombrées.

A Alès, plus de 6.000 personnes sont descendues dans la rue, affirme Midi Libre.

Au Puy-en-Velay, 6.000 personnes se sont mobilisées, avance Le Progrès. La Montagne parle de 7.000 personnes.

A Aurillac, les organisateurs syndicaux avancent le chiffre de 5.500 manifestants, tandis que la police plaide pour 2.500, rapporte La Montagne.

A Béziers, 5.000 personnes sont réunies, estime Midi Libre, contre 7.000 le 7 septembre.

A Bastia, les syndicats recensent 5.000 manifestants, la police 2.000, note Corse Matin.

A Arles, entre 4.000 et 5.000 personnes ont manifesté, selon La Provence, soit plus que le 7 septembre.

A Péage-de-Roussillon, Le Dauphiné Libéré dénombre 4.300 manifestants, contre 3.000 le 7 septembre.

A Vienne, les syndicats comptabilisent 3.500 manifestants, la police 2.500 rapporte Le Dauphiné Libéré, les mêmes chiffres que pour le 7 septembre.

A Gap, les manifestants seraient entre 3.000 selon les syndicats et 2.500 selon la police, rapporte La Provence, soit 15% de plus que le 7 septembre.

A Mende, 2.500 manifestants ont défilé selon les syndicats, 1.400 selon la police, pointe Midi Libre.

A Manosque, plus de 2.500 manifestants se sont rassemblés, selon La Provence, soit 1.000 personnes de plus que le 7 septembre.

A Digne, ils étaient 2.200, avance La Provence, contre 2.500 le 7 septembre.

A Thonon-les-Bains, les syndicats parlent de 1.000 manifestants, la police de 700, selon Le Dauphiné Libéré.

A Millau, les syndicats ont comptabilisé 800 manifestants, contre 650 pour la police, selon Midi Libre.

A Briançon, entre 600 (selon les syndicats) et 400 personnes (selon la police) ont défilé, rapporte La Provence, soit des chiffres équivalents au 7 septembre.

A Saint-Affrique, 200 personnes ont manifesté, affirme Midi Libre.


Dans le Centre :

A Clermont-Ferrand, les syndicats parlent de 40.000 manifestants, la police de 15.000, rapporte La Montagne.

A Saint-Etienne, ils étaient 25.000 à 40.000, rapporte Le Progrès, soit plus que le 7 septembre.

A Lyon, entre 36.000 (selon les syndicats) et 18.000 personnes (selon la police) ont défilé, en légère hausse par rapport à la mobilisation observée le 7 septembre.

A Poitiers, 35.000 manifestants ont défilé selon les syndicats, 6.600 selon la police, note Centre Presse.

A Orléans, les syndicats recensent 30.000 manifestants, contre 11.500 pour la police.

A Limoges, les syndicats estime à 25.000 le nombre de manifestants, ils seraient 8.000 selon la préfecture, soit une mobilisation moindre que le 7 septembre.

A Angoulême, les syndicats parlent de 24.000 à 25.000 manifestants, rapporte Sud-Ouest, contre 22.000 à 23.000 le 7 septembre.

A Brive, les syndicats parlent de 20.000 manifestants, contre 4.000 selon la police, "à peu près le même chiffre" que pour le 7 septembre, selon Le Populaire.

A Roanne, 10.000 à 15.000 personnes se sont réunies, selon Le Progrès, soit plus que le 7 septembre.


A Châteauroux, 14.000 personnes se seraient réunies selon les syndicats, 9.000 selon la police.

A Bourges, les syndicats avancent le chiffre de 12.000 manifestants.

A Rodez, 10.000 personnes ont manifesté selon les syndicats, 5.600 selon la préfecture, rapporte Midi Libre.

A Chartres, les syndicats parlent de 8.000 personnes dans la rue, contre 3.200 selon la police, rapporte la République du Centre.

A Auxerre, 7.500 personnes ont défilé selon les syndicats, 4.000 selon la police, rapporte Centre France.

A Saintes, quand les syndicats annoncent entre 6.000 et 7.000 personnes dans la rue, la police parle de 4.500, rapporte Sud-Ouest, soit une mobilisation similaire à celle du 7 septembre.


Dans l'Ouest :


A Nantes, 80.000 personnes ont manifesté selon les syndicats, 31.000 selon la police, un chiffre stable par rapport à la mobilisation du 7 septembre selon les organisateurs et en baisse de 12.000 personnes selon la préfecture.

A Caen, la CGT parle de 40.000 manifestants, contre 21.000 selon la police et 30.000 selon les chiffres de Ouest-France.

Au Mans, entre 35.000 manifestants (selon les syndicats) et 13.000 (selon la police) ont défilé, selon Ouest-France.

A Lorient, les syndicats parlent de plus de 30.000 manifestants, quand la police avance 8.500. Le 7 septembre, 20.000 personnes étaient descendues dans la rue, selon les syndicats.

A Rennes, Ouest-France parle de 25.000 manifestants, contre 35.000 le 7 septembre dernier.

A Angers, les syndicats avancent 21.000 manifestants, contre 12.000 selon la police, rapporte Ouest-France.

A Brest, 20.000 manifestants ont défilé selon les syndicats, 8.000 selon la police, note Ouest-France.

A Saint-Nazaire, les syndicats parlent de 20.000 personnes dans les rues.

A La Roche-sur-Yon, 18.000 personnes ont défilé selon les syndicats, 11.000 selon la police.

A Quimper, Ouest-France parle de 12.000 manifestants, contre 13.000 le 7 septembre.

A Vannes, plus de 10.000 manifestants se sont réunis.

A Saint-Brieuc, entre 5.000 et 6.000 personnes ont défilé.

A Morlaix, entre 6.000 (selon les syndicats) et 4.800 (selon la police), contre 7.000 (selon les syndicats) le 7 septembre.

A Cholet, entre 5.500 (selon les syndicats) et 3.200 personnes (selon la police) ont défilé, rapporte Ouest-France, soit presque autant que le 7 septembre.

A Quimperlé, 5.000 personnes ont défilé selon Le Telegramme, un chiffre sensiblement identique au 7 septembre.

A Laval, environ 5.000 personnes se sont réunies.

A Lannion, environ 5.000 manifestants sont comptabilisés par Ouest-France.

A Alençon, près de 4.000 manifestants ont défilé, contre 6.000 le 7 septembre dernier.

A Guingamp, quelques 3.600 manifestants se sont réunis, selon Ouest-France.

A Saint-Lô, entre 3.500 (selon les syndicats) et 2.500 (selon la police).

A Lisieux, le cortège rassemble près de 2.000 personnes, contre 2.300 le 7 septembre dernier.

A Fontenay, entre 1.500 et 2.000 personnes ont manifesté, selon Ouest-France, soit plus que le 7 septembre.

A Ouessant, une manifestation a rassemblée 200 personnes, rapporte Ouest-France.


Dans l'Est :


A Nancy, les syndicats avancent le chiffre de 42.000 manifestants, contre 9.000 selon la police, rapport l'Est Républicain.

A Strasbourg, entre 22.000 (selon la CGT) et 7.700 personnes (selon la police) ont manifesté. Un chiffre en hausse par rapport à la mobilisation du 7 septembre qui avait rassemblé entre 18.000 et 7.400 manifestants.

A Reims, les syndicats dénombrent 10.000 manifestants, selon l'Ardennais.

A Belfort, un cortège de 7.500 personnes selon la CGT, 4.000 selon la police, a défilé, selon Le Pays, soit un peu plus que le 7 septembre.

A Dole, les syndicats parlent de 4.000 personnes et la police de 3.000, note Le Progrès.

A Vesoul, les syndicats dénombrent 4.000 manifestants, quand la police n'en compte que 3.100, rapporte les Dernières Nouvelles d'Alsace.

A Châlons-en-Champagne, 2.500 personnes ont défilé selon les syndicats, rapporte L'Ardennais.

A Colmar, ils étaient 1.900 selon les syndicats, 1.500 selon la police, selon les Dernières Nouvelles d'Alsace.

A Saint-Claude, 1.500 personnes auraient défilé, selon Le Pays.


Outre-mer :

A Saint-Denis, les syndicats avancent le chiffre de 5.000 manifestants.

A Saint-Pierre, 5.000 personnes ont défilé selon les syndicats.



(Source:Nouvelobs.com)

Une mobilisation en hausse





Plus que les chiffres (28 000 manifestants à TOULON quand même!), il suffisait de se rendre à une des très nombreuses manifestations qui avaient lieu dans tout le pays pour se rendre compte que la mobilisation était en hausse par rapport à celle du début du mois. L'envie et la détermination de sauvegarder notre système de retraite, notamment l'âge légal de départ à 60 ans, ne faiblissent pas. Le gouvernement court vers un affrontement social de plus en plus dur s'il persiste dans ses positions. Restons mobilisés pour la suite du combat.

mercredi 22 septembre 2010

La fin programmée de la médecine du travail

La fin programmée de la médecine du travail


C'est sous la houlette d'un fils de médecin du travail, Eric Woerth, que la majorité UMP a voté, mercredi 15 septembre, la fin de la médecine du travail telle qu'elle existe en France depuis 1946. L'amendement 730 au projet de loi sur les retraites, introduit in extremis il y a quelques jours, supprime l'obligation du recours à un médecin du travail pour surveiller la santé des salariés, une "équipe pluridisciplinaire" (composée d'infirmiers, de techniciens ou de consultants, moins payés et moins protégés) faisant maintenant l'affaire.


Sur le même sujet Point de vue Sur la réforme des retraites, un renoncement peut en cacher un autre Point de vue Il est encore temps pour le gouvernement d'entendre le rejet de son projet Point de vue La fin programmée de la médecine du travail Point de vue La normalisation de la politique en Suède Point de vue Objectifs du millénaire : nous n'avons le droit ni de faiblir ni de renoncer Point de vue Circulaire sur les Roms : nous portons plainte contre le gouvernement Point de vue "L'attitude du pouvoir vis-à-vis de l'Europe isole la France" Disparaît également la marque de fabrique de la médecine du travail, qui est "d'éviter toute altération de la santé du travailleur du fait de son travail" : désormais, les médecins ne feront que "préserver la santé physique et mentale des travailleurs, tout au long de leur parcours professionnel", formulation qui supprime la référence au lien causal entre travail et santé. Enfin, le lien hiérarchique entre le directeur de service de santé au travail (représentant les employeurs adhérents) et le médecin est renforcé, le premier décidant par exemple des missions du second, au détriment du principe d'autonomie médicale.

Bien que le ministre du travail se défende d'avoir agi sous la pression du patronat, l'analyse historique montre que cette "réforme" ne fait que parachever vingt-cinq ans d'activisme patronal en faveur de la "démédicalisation" de la prévention des risques professionnels. En 1987, dans un rapport sur "L'avenir de la médecine du travail", le syndicat patronal des directeurs de service de médecine du travail estimait que "la médecine du travail française est médicocentrique" et proposait de passer à un système composé de "moins de médecins, plus d'infirmières, plus d'ergonomes".

Les années 1990 auraient pu être celles du renouvellement de la profession de médecin du travail par l'ouverture des voies d'accès mais elles ne l'ont pas été, en grande partie à cause de l'inaction patronale. Dans une réunion en novembre 1995, les membres du syndicat des directeurs de service exprimaient par exemple leur crainte qu'un projet de nouvelle formation en médecine du travail ne vienne "figer l'évolution de la pluridisciplinarité pour de nombreuses années", car, disaient-ils encore en 2001, il faut "alimenter le système en ressources médicales sans l'engorger".

L'insistance sur la pluridisciplinarité dans la prévention, perçue à raison par les médecins comme un enrichissement de leur activité professionnelle par l'ajout de nouvelles compétences, a permis de dissimuler la volonté patronale de substituer aux médecins du travail des professionnels moins autonomes, sans statut protecteur.

Le résultat est là : depuis janvier 2002, la suppression de la médecine du travail a gagné jusqu'au nom des services, désormais appelés "services de santé au travail" (comme le préconisait le rapport patronal de 1987). Aujourd'hui, 75 % des médecins du travail ont plus de 50 ans, sans espoir de renouvellement : la profession se meurt. Soulignons au passage que les intervenants "pluridisciplinaires", qui étaient censés les remplacer, ne sont aujourd'hui que quelques centaines - ce qui n'empêche que certains ont déjà été licenciés pour avoir voulu prétendre à la même autonomie professionnelle que leurs collègues médecins.

Prévention sans risque

Pourquoi cet acharnement constant contre les médecins du travail, qui culmine aujourd'hui ? Le médecin et député UMP de l'Eure, Guy Lefrand, en a donné le fin mot lors des intenses débats parlementaires du mardi 14 septembre : "Nous ne sommes plus dans le médico-juridique, nous devons passer au médico-sanitaire." La majorité se soucie certes de prévention des risques professionnels - notamment parce qu'un salarié sain est plus productif -, mais d'une prévention qui ne passe pas par la déclaration de maladies professionnelles ou les procès pour faute inexcusable de l'employeur, tels ceux des victimes de l'amiante. Une prévention sans risque juridique pour l'employeur, et sans surcoût pour la branche accidents du travail-maladies professionnelles de l'assurance-maladie, qui est financée par les employeurs.

Or, certains médecins du travail avaient une fâcheuse tendance à "produire du papier", en remplissant des formulaires de déclaration de maladie professionnelle, en versant des pièces au dossier judiciaire des salariés... Avec les nouvelles dispositions votées cette semaine, le fils de Paul Woerth, médecin du travail du BTP dans l'Oise, spécialiste de l'étude de la noyade, a non seulement refusé de porter secours à une profession qui sombrait, mais lui a asséné un coup fatal.

Pascal Marichalar, sociologue à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
(Source: Le Monde.fr. Article paru dans l'édition du 23.09.10)

dimanche 19 septembre 2010

Le 23, « tous ensemble » dans la rue !

RETRAITE :

La loi n’est toujours pas promulguée
Le 23, « tous ensemble » dans la rue !


Les journées de grèves et de manifestations des 24 juin et 7 septembre ont donné un caractère exceptionnel à la mobilisation unitaire pour sauvegarder et améliorer notre système de retraite.

Plus de deux millions et demi de salariés ont manifesté leur opposition au projet de réforme du gouvernement, refusant notamment le report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans.Cette réforme est injuste. Elle pénalise les femmes, les précaires, les jeunes, tous ceux qui ont commencé à travailler tôt. Pour tous, elle cumule allongement de la durée de cotisations, recul de l’âge de la retraite et baisse du montant des pensions. Un recul de deux ans de l’âge de départ à la retraite, c’est un million d’emplois en moins pour les jeunes.
Le gouvernement est en grande difficulté.

Mercredi 15 Septembre, alors que partout en France les salariés se rassemblaient à l’appel de toutes les organisations syndicales pour dire non à cette réforme injuste, le gouvernement et les députés de droite ont décidé de passer en force, censurant le débat à Assemblée nationale, faisant fi de l’opposition d’une grande majorité de la population.
Les députés de droite ont voté pour le texte de réforme des retraites présenté par le gouvernement, conçu par l’Élysée.
Le texte va maintenant prendre la direction du Sénat.

Chaque jour qui passe voit le nombre d’opposants à la réforme croître et l’exigence que s’ouvrent de véritables négociations se renforcer. Il apparaît de plus en plus clairement que le Chef de l’État et son gouvernement cherchent à imposer une réforme pourtant rejetée par une grande majorité des salariés et l’unanimité de leurs syndicats. Dans ces circonstances, la journée de grève et de manifestations du 23 septembre prochain est essentielle.

La CGT appelle les salariés à débattre et à décider de l’arrêt de travail
et participer nombreux aux manifestations du 23 septembre.

LE 23 SEPTEMBRE,
MANIFESTONS !


TOULON : 10 H. 00 - Place de la Liberté
DRAGUIGNAN : 10 H. 30 - Sous - Préfecture

ON PEUT GAGNER SI ON S’Y MET TOUS !

UD - CGT
www.ud83.cgt.fr

« Le vote par l’Assemblée nationale n’efface pas les exigences des salariés ». La CGT

jeudi 16 septembre 2010

Retraites. Le jour où la droite a censuré le débat à l’Assemblée

Retraites. Le jour où la droite a censuré le débat à l’Assemblée

Ayant de plus en plus de mal justifier la casse de la retraite à 60 ans, la droite a coupé court au débat et imposé le vote de sa réforme, hier. Elle espère casser l’élan de la mobilisation du 23 septembre, avant l’examen du texte au Sénat.

Par 324 voix contre 233, la majorité présidentielle, même si elle n’a pas fait le plein de ses voix à l’Assemblée nationale (quelques députés de droite s’étant abstenus ou ayant voté contre), a voté, hier, le projet du gouvernement qui remet en cause la retraite à 60 ans. Si, à gauche, la conviction est que la bataille est loin d’être finie avec les luttes à venir et le débat en octobre au Sénat, ce sentiment effleure aussi nombre d’élus de la majorité. Récit d’une journée.

6 heures du matin. La tension monte à l’Assemblée. Les députés sont en débat dans l’hémicycle depuis le mardi à 15 heures, sans interruption. Les élus de gauche utilisent tout leur temps de parole pour dénoncer le caractère injuste de la réforme et démontrer que d’autres solutions existent. Résultat : la droite s’énerve et le ministre Éric Woerth se fait insultant. Pire, des députés de gauche, comme le communiste André Chassaigne, se voient empêchés de parler au motif que le temps disponible pour leur groupe est terminé. L’autoritarisme est en route.

7 heures. La droite croit le débat terminé. Le pouvoir ayant imposé le « temps programmé » sur ce projet de réforme, soit 50 heures, c’est-à-dire deux fois moins que pour la précédente réforme de 2003, le président UMP de l’Assemblée, Bernard Accoyer, déclare la fin du débat. Seuls les députés de l’opposition décident d’utiliser un article du règlement, le 49-13, qui permet à chaque élu d’expliquer en cinq minutes les raisons de son vote. Plus de 160 députés de gauche s’inscrivent, prolongeant ainsi le débat de treize heures. La droite, qui voulait en finir au plus vite, fulmine. Le débat se poursuit.

9 h 30. Coup de force de Bernard Accoyer. Après une vingtaine d’interventions de députés de l’opposition, le président UMP de l’Assemblée nationale, dont personne ne peut croire qu’il a pris sa décision sans l’accord, voire sur l’injonction, de Nicolas Sarkozy, met fin autoritairement au débat, privant ainsi 145 députés du droit à la parole. Prétextant un détournement de l’article et une volonté d’obstruction de l’opposition, il annonce « le vote du texte, comme initialement prévu, dans l’après-midi à 15 heures ». Tous les élus de gauche dénoncent cette atteinte à la démocratie, une première dans l’institution parlementaire

9 h 40. La gauche, vent debout. Bernard Accoyer se rend, sous bonne garde, dans ses appartements, des députés le poursuivant aux cris de « démission ». Dans la salle des Quatre-Colonnes, les députés de gauche disent leur colère. Jean-Marc Ayrault (PS) dénonce un « coup de force de l’Élysée ». Pour Marie-George Buffet (PCF), « c’est un acte de censure pour tenter de nous empêcher encore et encore de démontrer que ce projet est injuste et que d’autres choix existent ». La droite se fait discrète. Jean-François Copé, en patron des élus UMP, blanc comme un linge à la sortie de l’hémicycle, déclare que « le président de l’Assemblée est dans son rôle ». Celui de mettre fin au débat démocratique ?

11 h 30. Bernard Accoyer persiste et signe. Lors d’un point de presse, le président de l’Assemblée dément avoir agi sur ordre du chef de l’État et affirme que « l’opposition a eu le temps de s’exprimer ».

12 heures. Copé tente de justifier l’injustifiable. Le chef des députés UMP reprend l’idée d’un « détournement de procédure de la part du PS ». « Le PS et la gauche font de l’obstruction pour masquer qu’ils n’ont pas propositions », explique-t-il. Il admet cependant que ne pas « voter aujourd’hui repousserait le vote de plusieurs semaines ». La crainte de la jonction avec la journée de manifestation du 23 septembre est perceptible.

12 h 30. Les socialistes demandent la démission d’Accoyer. Pour Jean-Marc Ayrault, « le président de l’Assemblée s’est rendu coupable de forfaiture » et doit quitter sa fonction.

13 h 15. Les députés communistes et du Parti de gauche rencontrent les manifestants. Ceints de leurs écharpes tricolores, les députés PCF-PG traversent les couloirs de l’Assemblée, rejoignant les sénateurs communistes devant les grilles du Parlement. Ensemble, aux cris de « la retraite à 60 ans, la bataille continue », ils rejoignent, après avoir traversé plusieurs rangs de CRS, des milliers de manifestants massés sur le pont de la Concorde, venus dire leur refus de cette réforme et leur exigence d’être entendus. L’accueil est plus que chaleureux. Les députés expliquent, à l’instar de Roland Muzeau, que leur « place est ici et au Parlement pour ensemble gagner le rejet de cette réforme… Et c’est possible ».

15 heures. Vote solennel.

Sous les huées de l’opposition, Bernard Accoyer ouvre la séance. Dans l’hémicycle, à l’initiative des élus communistes et du Parti de gauche, les députés de gauche portent l’écharpe tricolore pour affirmer que la République est malmenée. Jean-François Copé (UMP) et François Sauvadet (Nouveau Centre) répètent que cette réforme est « la seule possible ». La gauche, par la voix de Jean-Marc Ayrault pour le PS et Martine Billard pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (PCF, PG, Verts), explique les raisons de son refus et appelle à « poursuivre et amplifier la mobilisation populaire pour faire céder le gouvernement ».

(Source: L'humanité.fr)

mercredi 15 septembre 2010

"un coup de force inacceptable contre le Parlement"

Pierre Laurent : "un coup de force inacceptable"


Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a dénoncé mercredi "un coup de force inacceptable contre le Parlement" sur "ordre de l'Elysée" après la suspension du débat sur les retraites par le président de l'Assemblée nationale.

"La décision du président de l'Assemblée nationale - sur ordre de l'Élysée - d'interrompre les débats parlementaires est d'une extrême gravité. C'est un coup de force inacceptable contre le Parlement, seul habilité par notre Constitution à faire la loi", a déclaré M. Laurent dans un communiqué.

"Le président de la République ne respecte plus rien. Syndicats, salariés, électeurs, parlementaires, parlement européen, ONU, liberté de la presse... L'abus de pouvoir est permanent", a-t-il dénoncé.

(Source: L'Humanité.fr)

(L'insoumise)

Rassemblement contre la réforme des retraites...

"Messieurs mesdames les députés, cette réforme est injuste"


Rassemblement contre la réforme des retraites, place de la Concorde, à Paris, le 15 septembre 2010


«Messieurs mesdames les députés, ne votez pas, cette réforme est injuste.» A quelques mètres du panneau de 10 mètres sur 3 installé place de la Concorde, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, a lieu mercredi le vote sur le texte qui prévoit le report de 60 à 62 ans de l'âge de départ en retraite.

Les opposants au projet de loi s'amassent depuis midi aux abords de la Seine entre l'Élysée et le Palais Bourbon à l'appel de huit organisations syndicales. Ils sont accueillis par une banderole, «Tous en grève reconductible». Le ciel est chargé mais les manifestants se comptent déjà par milliers, 5.000 peut-être. La moyenne d'âge est élevée, bien plus que le 7 septembre.

Hamid, un vendeur de sandwichs habitué des mobilisations, sert ses premiers clients. Pour lui, «les dés sont jetés. Je pense que les députés se fichent de ce qu'attendent les Français», pointe-t-il. La foule veut croire le contraire.

A l'affiche ce mercredi sur la forêt de pancartes, «Sarko l'embrouille pour le hold up sur nos retraites». Son auteur est Arthur, étudiant en lettres à la Sorbonne. Lui et ses amis ne «s'imaginaient pas manquer l'occasion de s'opposer à une réforme accélérée dont une majorité ne veut pas», explique-t-il. «On ne va quand même pas nous faire payer pour les dérives des marchés financiers», lance un de ses collègues masqué.

Marie-George Buffet fait acte de présence

Chez François, 48 ans, salarié chez Peugeot, c'est l'argument d'une harmonisation européenne de l'âge de la retraite qui ne passe pas. «On nous bourre le crâne avec l'âge de la retraite chez nos voisins européens, mais depuis quand la France cherche-t-elle à s'aligner ?», grogne-t-il. «On perd notre identité», abonde sa femme.

Le message est clair, les manifestants vont lutter «jusqu'au bout» avec leurs armes, entend-on ici et là. «Parce qu'on n'a plus le choix», justifie Arielle, employée à La Poste. Aller jusqu'au bout mais comment ? On évoque les grèves massives de 1995 : «J'aimerai bien voir la réaction du gouvernement si on paralysait la France comme il y a 15 ans», menace Florian, 37 ans dont 13 passés à enseigner en banlieue parisienne.

La foule se déplace désormais vers l'Assemblée nationale. Au fil des minutes les mines se crispent. «Et ils sont où, et ils sont où les députés ?», chantent les rangées qui font face aux CRS. Apparaît alors Marie-George Buffet. L'ex-secrétaire générale du PCF et ancienne ministre des Sports brandit une pancarte «Tous dans la rue le 23 septembre». Les manifestants sont satisfaits, pas rassurés.

(Source: Libération)

Retraites: au bord de la crise de nerfs, l’Assemblée vote la réforme

Retraites: au bord de la crise de nerfs, l’Assemblée vote la réforme


Attention, grenade dégoupillée au Palais Bourbon! Après une nuit blanche sous tension, avec plus de 16 heures de débats quasiment en continu sur la réforme des retraites — du jamais vu de mémoire d’assesseur — et une matinée de guerre de tranchées sur la décision de Bernard Accoyer de suspendre la séance-fleuve, les députés ont finalement voté, comme prévu, cet après-midi. Ils ont adopté, par 329 voix (UMP, Nouveau centre), contre 233 (gauche) — tandis que les villepinistes s'abstenaient — le projet de loi. Dans une ambiance explosive.

Dans l’hémicycle ce mercredi après-midi, les députés de gauche sont de retour. Pour en découdre. Debout une bonne partie des interventions, écharpe tricolore en bandoulière, attaquant bille en tête une réforme «injuste», un passage en force de la majorité et déplorant une «crise morale et politique dont M. Woerth est devenu le symbole». Au premier rang, le ministre du Travail, à côté du secrétaire d’Etat, Georges Tron — mais sans le Premier ministre, François Fillon — ne bronche pas.

Dans les rangs de droite aussi, on s’agite, mais du côté des non-inscrits: Daniel Garrigue (ex-UMP), le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan et, au Modem, François Bayrou et Jean Lassalle, plantés dans les travées, furibards de ne pouvoir intervenir, car n’appartenant à aucun groupe. Le groupe UMP, lui, fait bloc, ovationnant le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, hué par l’opposition.

Rembobinons: mercredi matin, 9h40. Au terme d’une nuit de débats, les députés vont s'engouffrer dans un long tunnel d’explications de vote. Sont inscrits 165 élus pour 5 minutes chacun, soit 13 heures 50 minutes de prises de parole. De quoi repousser le vote solennel tard dans la soirée. Accoyer, qui s’était déjà mis à dos le groupe PS en leur signifiant, vers 7 heures, l’épuisement de leur temps de parole - 19 heures sur les 64 heures de débat - en a soupé. Alors qu’une vingtaine de députés ont défilé à la tribune, il coupe court et suspend la séance. Tollé des élus de gauche qui le pourchassent dans les couloirs en criant «démission».

«Je salue son courage, ça vaut une dépêche!»
Légitime défense, leur rétorque la droite, qui dénonce une tentative d’obstruction. «Je ne laisserai pas, au travers de petites manoeuvres, l’obstruction qui est paralysante et dévalorisante pour notre Parlement, se réinstaller», se défendra Accoyer au perchoir. «A un moment, il faut dire stop», gronde le député et secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand.

Convoquant un point-presse à midi, Jean-François Copé joue le patron des députés UMP outré. Il assure que son groupe est «totalement solidaire» de la décision de suspendre la séance. «L’opposition a eu tout le temps nécessaire pour débattre. Le numéro du PS sur le déni des droits de l’opposition, ça commence à bien faire !», s’agace-t-il. Nous ne sommes dupes de rien du tout, nous avons compris la combine.» Copé jetant des fleurs au président de l’Assemblée nationale, voilà qui est inhabituel: «Je salue son courage et sa fermeté, ça, ça vaut une dépêche!»

A deux pas, son homologue du PS, Jean-Marc Ayrault est aussi très remonté. Dans la matinée, il a publié un communiqué, réclamant la «démission sans délai» d’Accoyer, «coupable de forfaiture». «A aucun moment, il n’y a eu tentation d’obstruction», promet-il. Et d’enfoncer un président de l’Assemblée «énervé, impatient d’exécuter les ordres de l’Elysée, qui a agi en chef de clan», en chargeant au passage Nicolas Sarkozy «qui est responsable de tout ça». Comprendre: «la République fragilisée, le pacte social en train de se déliter».

«Non à la censure!», «non au putsch!»
Sur le mode «c’est la République qu’on assassine», voilà les députés communistes et Parti de gauche qui déboulent salle des Quatre-colonnes, en écharpe et derrière une grande banderole. «Non à la censure!», «non au putsch!» «Nous avons été censurés sur ordre, nous n’avon pas pu défendre nos propositions alternatives pour la retraite à 60 ans», dénonce Marie-George Buffet. Devant la grille du Palais-Bourbon, ils rejoignent les sénateurs PCF et PG, avant de se fondre dans la manifestation sur le pont de la Concorde.

Retour aux Quatres colonnes où chacun déroule ses arguments juridiques. Ainsi du député UMP, Thierry Mariani, à l’origine de l’article 49-13 du règlement de l’Assemblée:

«Chaque député peut prendre la parole, à l’issue du vote du dernier article du texte en discussion, pour une explication de vote personnelle de cinq minutes. Le temps consacré à ces explications de vote n’est pas décompté du temps global réparti entre les groupes par dérogation à la règle énoncée à l’alinéa 8.»

«Parodie de démocratie infantile»
«Cela devait permettre à chaque député dont l’avis est divergent de son groupe de s’exprimer, rappelle Mariani. Ce n’est en aucun cas pour que 200 députés bégaient la même chose.» Sauf que cette nuance n’est pas mentionnée explicitement. «Dans chaque texte, il y a la lettre et l’esprit dans lequel le texte a été voté», tente l’élu. Lionnel Luca (UMP), consterné, critique «une parodie de démocratie infantile»: «Répéter 165 fois la même chose, moi, je ne me sentirais pas le ridicule de faire ça.»

Les socialistes, eux, en font une autre lecture. «La Constitution permet aux élus de la nation d’exercer leur droit d’explication personnelle», ajoute Ayrault. Pour la peine, son groupe quittera l’hémicycle après le vote sur les retraites et ne siègera pas pour les textes du soir. Et menace de porter au conseil constitutionnel «l’ensemble de la loi», saisine «qui portera aussi» sur l’épisode du matin.

Avant ce recours, le texte sera discuté par les sénateurs à partir du 5 octobre. Ambiance garantie. Nicolas Sarkozy vient d’ores et déjà de donner des gages aux sénateurs UMP, leur promettant de la «marge» pour amender le projet de loi, notamment sur la pénibilité. Pas de quoi calmer l'opposition.

(Source: Libération)

Préavis de grève pour la période allant du 15 au 23 septembre inclus

Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires

Préavis de grève pour la période allant du 15 au 23 septembre inclus

Monsieur le Ministre,

En l’absence de réelles réponses aux revendications massivement exprimées lors des mobilisations des 24 juin et 7 septembre, les confédérations appellent à poursuivre l’action avec une journée de mobilisation le 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi sur les retraites et à une journée de grève et de manifestations le 23 septembre.

Dans ce cadre, l’UGFF- CGT dépose un préavis de grève pour la période allant du 15 au 23 septembre inclus, ainsi que pour les nuitées en amont et en aval de celle-ci pour les agents travaillant en horaires décalées afin de permettre aux personnels de participer aux actions.

L’UGFF rappelle ses revendications :

une réforme des retraites qui rompt avec les reculs imposés depuis 15 ans,
une véritable reconstruction de la grille indiciaire,
un arrêt des suppressions d’emplois, un plan de titularisation des non- titulaires,
l’arrêt des réorganisations autoritaires des services et l’ouverture d’un débat public sur les missions de la Fonction publique
l’abrogation de la loi dite de « mobilité ».

Ce préavis concerne l’ensemble des fonctionnaires et agents non-titulaires de l’Etat. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.

La CGT de la fonction publique de l'état
Jean-Marc CANON Secrétaire Général

mardi 14 septembre 2010

La médecine du travail dans le collimateur du gouvernement

La médecine du travail dans le collimateur du gouvernement


Au détour d'un amendement au projet de loi sur la réforme des retraites, le gouvernement veut profiter du débat parlementaire sur les pensions pour engager, sans négociation, une rénovation de la mission des médecins du travail, qui passerait désormais sous le contrôle des employeurs.

De la prévention à l'accompagnement. Plusieurs amendements relatifs à la médecine du travail ont en effet été adoptés en commission, mardi et mercredi, et seront soumis au vote de l'ensemble des députés en séance plénière, certainement lundi. L'amendement 730 définit ainsi la mission de la médecine du travail : "Conduire des actions de santé au travail visant à préserver la santé physique et mentale des travailleurs, tout au long de leur parcours professionnel, et à les maintenir dans l'emploi."


Mercredi, Marisol Touraine, députée socialiste, a dénoncé à l'Assemblée une "refonte" en catimini et un "démantèlement" de la médecine du travail. Le ministre du travail, Eric Woerth, droit dans ses bottes, a répondu qu'il s'agissait de "rétablir une égalité de traitement entre les différents salariés".

La mission d'un médecin du travail est "de prévenir toute atteinte à la santé des salariés" dans le cadre de leur travail, rappelle la Dre Mireille Chevalier, secrétaire générale du Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST). Un rôle qui n'est pas toujours en phase avec les intérêts recherchés par les directions d'entreprise.

"L'objectif ne sera plus de protéger les salariés des problèmes de santé liés à leur travail, mais de les accompagner vaille que vaille", estime le Dr Bernard Salengro, membre de la CFE-CGC, la Confédération française de l'encadrement. "Il s'agit davantage d'une mission d'accompagnement", confirme Mireille Chevalier.

Un contrôle par les employeurs. Le texte prévoit aussi que "les missions des services de santé au travail soient assurées par une équipe pluridisciplinaire". Il précise que "les missions définies sont exercées, sous l'autorité de l'employeur, par les médecins du travail". L'annonce de leur perte d'indépendance. "Aujourd'hui, les médecins définissent leur mission, note Mireille Chevalier. Ils font leurs choix en fonction de ce qu'ils jugent prioritaire, sans avoir à se soucier des préférences du chef d'entreprise. Cette situation ne les laissent pas complètement libres de toute pression, mais ils conservent une liberté technique totale."

Pour Mme Chevalier, "les employeurs voient dans le médecin un levier pour se protéger de tout problème qui peut leur coûter de l'argent, susceptible de veiller à ce que ses installations, les produits utilisés soient réglementaires. Donner aux employeurs la définition des missions, c'est comme offrir aux cigarettiers la mise en œuvre de la politique de prévention contre la tabagie. Ce n'est pas compatible", constate-t-elle.

En cas d'adoption de cet amendement par le Parlement, la médecine du travail "dépendra de l'autorité des employeurs", dénonce Marisol Touraine. Une anomalie que regrette également Francis Vercamer, député Nouveau Centre, auteur de plusieurs amendements sur la réforme de la médecine du travail dont s'est largement inspiré le gouvernement. "Curieusement, le volet que j'ai rédigé qui réaffirme l'indépendance des médecins n'a pas été retenu. Je le représenterai", annonce-t-il. Francis Vercamer est néanmoins sans illusion quant au sort que réserveront ses collègues de la majorité présidentielle à son amendement. "S'il passait , le Medef serait vent debout", glisse-t-il.

(Source: Le Monde.fr)

"Sans doute que de dénoncer les suicides, les tentatives de suicides et la souffrance au travail ça finit par faire désordre et ça dérange !"

(L'insoumise)

lundi 13 septembre 2010

Réforme des retraites: les députés s'attaquent à la pénibilité

Réforme des retraites: les députés s'attaquent à la pénibilité


© AFP/Archives - Pierre Verdy Après avoir voté la fin de la retraite à 60 ans, l'Assemblée devait aborder lundi soir un autre volet sensible de la réforme -la pénibilité au travail-, la séance de l'après-midi ayant été bousculée par un nouveau rebondissement lié à l'affaire Woerth/Bettencourt et touchant l'Elysée.

Dès la reprise des débats à 15H00, la gauche a sommé le gouvernement de s'expliquer sur les informations du quotidien Le Monde, qui accuse l'Elysée d'avoir violé le secret des sources d'un de ses journalistes travaillant sur cette affaire.

Faute d'avoir obtenu des explications, les députés PS ont réclamé une suspension de séance, au cours de laquelle ils ont dénoncé un "scandale d'Etat" et réclamé, devant la presse, que "l'enquête aille jusque bout".

Les orateurs de l'UMP se sont quant à eux employés à recentrer le débat sur le projet de loi de réforme des retraites. "Ce qui intéresse les Français, c'est ce qui va se passer pour les retraites. Ce n'est pas la Une du Monde !", a ainsi lancé Valérie Rosso-Debord (UMP), en exhortant la gauche à s'exprimer sur l'affaire lors des questions d'actualité au gouvernement, mardi.

S'agissant du fond du texte, les députés de gauche ont, eux, souligné que le vote, vendredi, de la fin de la retraite à 60 ans -repoussée à 62 ans à l'horizon 2018- et du passage de 65 à 67 pour obtenir une retraite sans décote, les deux mesures phares, ne signifiait pas la fin de leur "combat" contre la réforme.

"Ce vote par les députés de droite (...) ne siffle pas la fin du match. Notre pays n'a pas connu depuis longtemps une mobilisation sociale aussi forte pour demander une réforme des retraites juste et efficace", a prévenu Roland Muzeau, porte-parole des députés PCF et apparentés.

© AFP/Archives - Martin Bureau Dans l'après-midi, les députés de la majorité ont voté une mesure sur le minimum garanti dans la Fonction publique, qui restreint les conditions d'accès selon l'opposition.

Le versement de ce minimum, différent du minimum vieillesse, est subordonné au fait, pour un agent de la Fonction publique, d'avoir soit une durée d'assurance permettant d'atteindre le taux plein, soit d'avoir atteint la limite d'âge.

L'opposition a fait valoir que cette restriction pénaliserait les moins rémunérés et particulièrement les femmes. "Un article inadmissible", selon Roland Muzeau, alors que le secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron a, lui, évoqué "un article de convergence entre privé et Fonction publique".

Avant d'aborder la question de la pénibilité, le ministre du Travail a lancé une piste de réforme pour la retraite anticipée des handicapés. Il a promis un "assouplissement" du système avec la proposition d'un dispositif "d'ici la fin du débat" sur les retraites pour ce régime qui concerne actuellement 1.000 personnes par an.

Autre point d'achoppement entre les syndicats et le gouvernement, les députés devaient se concentrer dans la soirée sur la question de la pénibilité.

Dans la version initiale de la réforme, le gouvernement prévoyait de réserver ce dispositif de prise en compte de la pénibilité au travail aux salariés ayant un taux d'Incapacité physique permanente (IPP) supérieur ou égal à 20%, lié à une usure professionnelle constatée.

Après les grèves et manifestations de mardi dernier, le président Nicolas Sarkozy a décidé d'élargir ce dispositif en abaissant le seuil de 20% à 10%. Mais pour les salariés sous 20%, ce geste est assorti de conditions supplémentaires.

(Source:D.C Les Echos)

vendredi 10 septembre 2010

Réforme des retraites : A partir de 2018, tous les Français devraient donc travailler jusqu’à 62 ans.

Réforme des retraites : Les députés votent le report de l’âge légal de départ


C’était attendu, les députés ont voté cet après-midi le report de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.
A partir de 2018, tous les Français devraient donc travailler jusqu’à 62 ans.
Le projet de loi reporte également de 65 à 67 ans l’âge permettant d’obtenir une retraite à taux plein.
La retraite à 60 ans, c’est fini Les précisions de Véronique Julia, à l’Assemblée nationale (1'12")

La grande manifestation de mardi n’aura pas fait reculer les députés. Par un vote à main levée, une majorité de parlementaires a voté pour l’article cinq du projet de réforme du gouvernement : les partis de gauche ont voté contre, l’UMP et le Nouveau centre pour.

L’examen des 30 article du projet continue jusqu’au début de la semaine prochaine. Le 15 septembre, les députés devront se prononcer sur l’intégralité du texte. C’est le jour choisi par les syndicats pour organiser des actions destinées à sensibiliser les élus. Le texte partira ensuite pour le Sénat. La seconde journée de mobilisation des syndicats se tiendra donc après le vote de l’Assemblée et avant l’examen du texte par le Sénat, le 23 septembre.

(Source: France Info)

Retraites: inflexible sur les 62 ans...

Retraites: inflexible sur les 62 ans, Fillon n'exclut pas certaines «adaptations»


Deux jours après l'importante mobilisation dans la rue contre la réforme des retraites, François Fillon s'est livré jeudi soir à un exercice de pédagogie pour tenter d'inverser le rapport de force, sans bouger d'un iota sur son contenu, y compris sur le report de l'âge légal.

Pendant une demi-heure dans l'émission "A vous de juger" sur France 2, le Premier ministre a défendu pied à pied le texte débattu à l'Assemblée nationale et notamment le passage de 60 à 62 ans, comme l'avait déjà fait Nicolas Sarkozy en Conseil des ministres mercredi.

Au passage, il a affirmé que le véritable chef d'orchestre de la réforme était le président de la République tout en renouvelant son soutien au ministre du Travail, Eric Woerth, qui n'a «pas commis de faute» dans l'affaire Bettencourt et ce au lendemain d'une visite des policiers au siège de l'UMP.

L'opposition est aussi restée sur un mode offensif. «La réforme de François Fillon est la réforme du Medef» (patronat), a fustigé Ségolène Royal, porte-voix du Parti socialiste, qui s'exprimait après le Premier ministre. L'ex candidate à la présidentielle a «solennellement» promis que, face au «camp des irresponsables», le PS rétablirait la retraite à 60 ans en cas de victoire en 2012.

L'allongement de l'âge légal, qui cristallise aussi la fronde des syndicats, est «au coeur de la réforme», conditionne «l'équilibre des régimes de retraite» et permet de sauver le système par répartition, a plaidé François Fillon en réponse à «l'inquiétude des Français» qu'il «comprend parfaitement».

«La réforme que nous proposons, elle est très raisonnable, elle s'inscrit dans une continuité après celles de 1993 et de 2003» qu'il avait lui-même conduite, a affirmé le Premier ministre devant ministres et cadres de l'UMP.

A plusieurs reprises pour justifier les choix du gouvernement, François Fillon s'est appuyé sur les exemples de pays européens où, selon lui, «le débat se fait entre 65, 66 et 67 ans». Il a aussi souligné que la réforme n'était pas «définitive» et qu'il faudrait «faire évoluer les choses» au fil de son application.

Collant au plus près du projet de loi, quitte à être très technique, le Premier ministre a critiqué les propositions de l'opposition et particulièrement une plus forte taxation des revenus financiers. «Faire trop appel au capital, c'est exposer nos concitoyens à avoir des baisses de pensions», a-t-il ainsi estimé. Il s'est déclaré persuadé que cette réforme serait «intégrée dans l'héritage socialiste».

François Fillon a fort à faire si l'on en croit un sondage BVA pour Canal+. 80% des Français estiment que la journée de mardi a été «plutôt un succès» et pour 55% d'entre eux, le gouvernement doit désormais reculer sur le report de l'âge légal. De quoi encourager la colère des syndicats.

Dopés par leur succès de mardi, ils ont appelé à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 23 septembre et ce malgré les aménagements annoncés mercredi par Nicolas Sarkozy mercredi sur les carrières longues et la pénibilité.

Sur le plateau de France 2, les n°1 de la CGT Bernard Thibault et de la CFDT François Chérèque ont campé sur leurs positions. Le premier n'a pas vu un Premier ministre «fondamentalement convaincu par sa démonstration», déplorant ses «contre-vérités» et «comparaisons mensongères».

Les invités se sont succédé sans se parler, contrairement à la tradition dans ce genre d'émissions sur des sujets aussi brûlants. Bernard Thibault et François Chérèque ont refusé de débattre avec le ministre du Travail, relégué en fin d'émission, estimant que le seul interlocuteur valable était le chef de l'Etat.

(Source AFP)

jeudi 9 septembre 2010

La libéralisation de la Poste aura bien lieu début 2011

La libéralisation de la Poste aura bien lieu début 2011

La libéralisation des services postaux dans l'Union européenne entrera en vigueur comme prévu début 2011, a déclaré, jeudi 9 septembre, le commissaire au marché intérieur, Michel Barnier, rejetant ainsi les appels des syndicats à un ajournement de cette réforme.


"J'entends bien toutes les inquiétudes qui sont formulées", a dit M. Barnier devant le Parlement européen à Strasbourg. Cependant, "je ne crois pas qu'un moratoire ou un blocage brutal de cette évolution serait utile, cela créerait une insécurité dommageable pour les entreprises et les utilisateurs, ce ne serait pas responsable", a-t-il dit.

Mercredi, quelque 300 postiers actifs ou retraités, venus d'une quinzaine de pays, avaient manifesté devant le Parlement européen pour demander un moratoire de cette réforme. Les manifestants dénonçaient les conditions de l'ouverture à la concurrence des services postaux, qui conduira selon eux à une dégradation des conditions de travail et des salaires pour les employés du secteur, ainsi qu'à une moindre qualité de service pour les usagers.

Rappelant son "attachement personnel à la protection des missions de service public" et sa volonté de "réconcilier le grand marché avec les citoyens", M. Barnier a rappelé que ce projet a été "mûrement réfléchi" depuis des années, et qu'il avait été conduit "sans précipitation, ni secret". Il a promis que la Commission vérifierait si le processus de libéralisation "se déroule correctement".

(Source: LEMONDE.FR avec AFP | 09.09.10 )

(L'insoumise)

mardi 7 septembre 2010

Marseille, la plus importante manifestation depuis l’élection de Sarkozy

Marseille, la plus importante manifestation depuis l’élection de Sarkozy


« Pour l’abandon de ce projet gouvernemental, pour une véritable réforme des retraites, pour une véritable répartition des richesses » : la banderole de tête intersyndicale a pris son envol, avenue de la République, à 10 h50. Une heure et demie après, la délégation d’universitaires censée fermer la marche du cortège CGT est toujours sur le Vieux Port tandis que les gros bataillons de FO, agents territoriaux et personnels hospitaliers stationnent encore sur la Canebière et que les enseignants de la FSU, par centaines commencent à pique niquer sur la pelouse du quai des Belges et aux terrasses alentours !

A 13h30 le dernier camion sono, celui de Solidaires, décolle du Vieux Port. Le carré de tête a déjà atteint la place Castellane, terme de cette longue marche de plusieurs kilomètres, épargnée par la pluie contrairement aux prévisions. Il faut encore une bonne heure pour que les sidérurgistes de la CFDT tirent sur cette place leur feu d’artifice final, pétards et fumigènes mêlés. Arrivent enfin, sur les rotules, des cohortes de personnels de l’éducation nationale. A 14h30, leur porte parole lance au nom de la FSU des Bouches-du-Rhône un appel « à se retrouver bientôt ».

Les manifestants sont-ils 100000 ? 150000 ? sans doute 200.000. Le cortège multicolore recevant à chaque grand carrefour des renforts, fonctionnaires et CEA de Cadarache place Sadi-Carnot ou retraités cheminots patientant sur les marches de la gare saint Charles? En tout cas « c’est beaucoup plus fort que le 24 juin » comme en témoignent, par exemple, Fred Larrivée et Philippe Laget près de leur banderole flambant neuf du syndicat des finances publiques CGT : « 60% de grévistes chez nous et 20% de manifestants en plus » précisent ces habitués des chiffres en estimant qu’une prise de conscience s’est opérée durant l’été chez les salariés : « aux impôts et au trésor nous sommes bien placés pour savoir que l’argent existe pour financer une retraite à 60 ans à taux plein ! Et nous sommes révoltés par cette fiscalité de classe qui fait qu’on rembourse Mme Bettencourt alors qu’on augmente les impôts fonciers de 10% à Marseille ! »

D’autres coups de sonde dans la manif confirment une descente dans la rue beaucoup plus massive qu’au début de l’été. Olivier Liberquier, délégué syndical de Fralib Unilever : « 80% de grévistes, comme en juin mais beaucoup plus de monde dans la manif ». Rénald Pasquier , délégué syndical de la raffinerie Total de La Mède : « des salariés plus nombreux, plus motivés que jamais ! ». Mireille Chessa, secrétaire départementale de la CGT a recensé 400 préavis. « Partout où la CGT est implantée il y a un mouvement de grève » affirme-t-elle. Le complexe pétrochimique de Lavéra au ralenti sa production d’éthylène « en dessous du minimum » technique. Incontestablement on a assisté hier à Marseille à la plus importante manifestation syndicale depuis le début du quinquennat Sarkosy. Comme s’en félicite Henri Brezout le secrétaire du CE « les explications apportées par le syndicat sur la nocivité du projet de loi ont payé. Les collègues ont compris que tout n’est pas plié et qu’il devient possible que ce gouvernement affaibli enlève cette réforme ».

La réaction du gouvernement voire du président de la République à cette journée « historique » est donc très attendue. Des assemblées générales de salariés vont se » dérouler dès demain et dans les prochains jours pour décider des suites à donner à cette journée. Pour Pierre Tribouilard du bureau départemental de FO « il est clair que si le gouvernement campe sur ses positions actuelles, il faudra aller à une grève interprofessionnelle de longue durée ». « Il ne faudra pas pousser beaucoup les gars… » disait-on derrière les banderoles d’Arcelor Mittal ou de l’UL CGT de Martigues « surtout dans les boîtes qui tournent en 3X8 ».« Aux salariés de le décider » soulignait cependant Mireille Chessa qui pose l’intersyndicale en « coordonnateur d’une grève dont l’ampleur va se décider dans les deux ou trois prochains jours ».

(Source: L'humanité)

(L'insoumise)

Lyon: Une mobilisation plus forte encore que le 24 juin

Retraites : entre 16.000 et 30.000 manifestants


Le temps n'était vraiment pas de la partie ce mardi matin. Malgré les fortes pluies, la manifestation contre la réforme des retraites a rassemblé, à Lyon, entre 16 000 (chiffre police) et 30 000 (chiffre syndicats) personnes.

Une mobilisation plus forte encore que le 24 juin, où entre 11 000 (chiffre police) et 25000 (chiffre syndicats) manifestants étaient descendus dans les rues.

(Source:Lyon capitale)

(L'insoumise)

Retraites : entre 10000 et 22000 manifestants à Toulon

Retraites : entre 10000 et 22000 manifestants à Toulon.


"Plus de 22 000" personnes selon les syndicats, "près de 10 000" selon la police, ont manifesté ce mardi matin à Toulon contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Le direct de la manifestation.
12h30. Fin de la manifestation. Les manifestants occupent encore le boulevard de Strasbourg et la place de la Liberté mais commencent progressivement à se disperser.

11h45. La CGT varoise évalue à "plus de 22 000" le nombre de manifestants à Toulon. Les autorités, qui n'ont pas encore livré d'estimation officielle, évoquent pour leur part "près de 10 000 personnes". Dans le var, un autre rassemblement à Draguignan réunit environ 2000 manifestants, toujours selon la CGT.

11h35. Alors que le cortège s'étire désormais sur plus d'un kilomètre, ce délégué SNUipp estime que "la mobilisation du 24 juin (ndlr: date du dernier défilé contre le projet de réforme des retraites) est largement dépassée."

11h15. Un représentant de la CGT donne le chiffre provisoire de 20 000 manifestants et affirme que "le cortège va encore augmenter".


10h45. La tête du défilé atteint la porte de l'Arsenal. Abrités sous les parapluies, salariés du public comme du privé sont représentés.

10h35. Les manifestants se dirigent vers le palais de Justice d'où ils descendront sur le port avant de longer la mairie et de remonter dans la haute-ville via l'avenue Roosevelt. Il s'agit du "parcours long", traditionnellement suivi à Toulon par les défilés de grande ampleur.

10h30. Le cortège s'ébranle, mené par l'intersyndicale*. Une large banderole est déployée par le carré de tête : "Ce projet de réforme : on n'en veut pas ! Pour un système de retraite juste et solidaire."

10h25. Une première estimation syndicale comptabilise 10 000 manifestants sur la place de la Liberté, lieu de départ du cortège toulonnais.

10h14. Plusieurs formations politiques de gauche sont représentées parmi lesquelles le Parti socialiste, le Parti communiste et Europe Ecologie.

10h12. De pancarte en banderole, le concours du meilleur slogan est lancé. Beau succès avec "Pour Sarko, la retraite tout de suite" ou encore "Faisons aWoerther la réforme".

10h10. l'intersyndicale prend la parole avant le départ du cortège. Demande une politique actuelle de l'emploi d'une toute autre dimension plutôt que des mesurettes.

9h45. Une pluie fine fait son apparition. Elle pourrait perturber le rassemblement

9h30. Des manifestants sont déjà rassemblés devant la mairie sur l'avenue de la République. La sono envoie du son, les banderoles et drapeaux sont déployés

9h10. Les transports en commun sont bondés. Les bateaux reliant La Seyne à Toulon sont obligés de refuser des passagers. Des manifestants restent à quai en attendant les prochains bateaux.

*UNEF, FED, FSU, Solidaire, CGT, CFTC, FO, UNSA, CFDT, CFE-CGC, FA, SPP-PATS/FAFPT.

(Source:Var matin)

(L'insoumise)

Retraites: mobilisation plus forte que le 24 juin

Retraites: mobilisation plus forte que le 24 juin


Le nombre de grévistes et de manifestants semble avoir été nettement plus important que le 24 juin dernier
C'est ce qui ressortait des chiffres donnés tant par les directions des entreprises, que par les syndicats ou la police.

La CFDT a estimé a 2,5 millions le nombre de manifestants (1,2 million selon l'Intérieur) alors que la discussion sur le projet de réforme des retraites a commencé à l'Assemblée (procédure d'urgence)

Les syndicats se retrouvent mercredi pour définir les suites de la mobilisation. Une nouvelle journée de mobilisation devrait être organisée.

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a estimé mardi, peu avant le début de la manifestation à Paris, qu'il y avait "beaucoup plus de monde que le 24 juin" et qu'il avait "espoir que le gouvernement prenne conscience que cette réforme ne peut pas passer". Même tonalité à l'UNSA qui affirme "pari gagné", le gouvernement doit "dire quelles concessions il veut faire". François Chérèque, CFDT,(invité du 20h de France 2, ce soir) a lui fait état mardi, avant le début de la manifestation à Paris, de "la plus grosse mobilisation de ces dernières années".


Les chiffres de grévistes


La grève contre la réforme des retraites est suivie mardi en France par 24,7% des fonctionnaires d'Etat, en hausse par rapport à la mobilisation du 24 juin, indique le ministère du Travail. Le taux de mobilisation est de 16,2% pour la fonction publique territoriale et de 17,76 % pour la fonction publique hospitalière, précise-t-il dans un communiqué. Le taux de participation des fonctionnaires d'Etat était nettement plus bas lors de la précédente mobilisation du 24 juin, avec 18,71% de grévistes .

Même tendance à la RATP où la direction recense 22% de grévistes contre 18% le 24 juin dernier et à la SNCF (42,9% de grévistes selon la direction contre 39,8% en juin).

L'ampleur des manifestations

Comme toujours, les chiffres donnés par les organisateurs et la police sont extrèmement différents. Au total, 1.120.000 personnes ont manifesté en France dans 220 rassemblements, selon le ministère de l'Intérieur qui rappelle qu'il y en avait eu 797.000 le 24 juin dernier en 200 défilés et 1.130.000 le 13 mai 2003 avec 180 rassemblements. La CFDT parle elle de 2,5 millions de manifestants.


A Paris, la CGT a chiffré le nombre de manifestants à 270.000 (soit le double du chiffre avancé le 24 juin dernier). La préfecture a estimé le nombre de manifestants à 80.000 personnes. L'affluence a obligé les organisateurs à scinder le cortège en deux parcours différents, selon la CGT. Martine Aubry figurait dans le défilé.


Marseille: 200.000 manifestants à Marseille selon les syndicats, 27.000 selon la police (en hausse par rapport à juin)
Bordeaux: entre 40.000 et 100.000 manifestants, chiffre en hausse selon la police et les organisateurs,
Rennes: 21.000 personnes, selon la police, et 48.000, selon la CFDT et la CGT, ont défilé, chiffres les plus élevés depuis 2006.
Lyon: entre 16 et 35.000 manifestants (contre 11 et 25.000 personnes en juin)
Toulouse: 110.000 personnes selon les organisateurs, 32.000 selon la préfecture (en juin, les chiffres étaient de 60.000 et 19.000).


Dans les manifestations

De Paris, à Lyon, Marseille ou Bordeaux ont fleuri des pancartes évoquant la saga politico-financière mettant en scène depuis juin dernier la femme la plus riche de France, Liliane Bettencourt, et le ministre du Travail, Eric Woerth. A Paris, François-Marie Banier, un personnage central de l'affaire poursuivi pour "abus de faiblesse" de l'héritière de L'Oréal par la fille de la milliardaire, a fait une apparition à vélomoteur au coeur de la manifestation pour prendre des photos. "Je trouve ça très beau, c'est la vie de la France, ce n'est pas ce que vous lisez dans les magazines", a-t-il dit à iTélé.

A Bordeaux, une caricature de Liliane Bettencourt et d'Eric Woerth était accompagnée du slogan "les copains et les coquins". "Cette réforme est taillée pour rassurer les marchés financiers et pour plumer les retraités", proclamait une banderole de la manifestation marseillaise.

A Paris, les manifestants ont largement utilisé l'affiche éditée par le syndicat Sud qui montre une photo de Liliane Bettencourt avec ce slogan: "il n'y a plus d'argent pour les retraites, qu'ils disaient. Redistribution des richesses !". Des manifestants ont également fait un clin d'oeil au slogan commercial de L'Oréal, avec une pancarte montrant Eric Woerth affublé d'une casserole en cuivre et Liliane Bettencourt, avec cette phrase: "Défendons nos retraites, parce que nous le valons bien".

A Lyon, des pancartes visaient plus directement le président Nicolas Sarkozy et le volet d'éventuel financement illégal de l'UMP de l'affaire Bettencourt. "Il n'y a pas d'affaire Woerth, Il n'y a qu'une affaire Sarkozy", proclamait l'une d'elles. "Bettencourt à Sarkozy, 150.000 euros, c'est illégal", disait une autre.

La position du gouvernement

Le Premier ministre, François Fillon, a exhorté mardi les députés UMP à "tenir la ligne" sur le report à 62 ans (âge légal) et 67 ans (pension sans décote), points majeurs de la réforme des retraites, tout en promettant des "ouvertures en fin de semaine", notamment sur la pénibilité. Juste avant, lors du petit-déjeuner des responsables de la majorité à l'Elysée, le président de la République Nicolas Sarkozy avait expliqué à ses troupes, selon un participant, qu'il fallait "savoir être ferme" sur le coeur de la réforme et "attentif" sur la pénibilité, les polypensionnés et les carrières longues. Certains membres de la majorité plaident, comme l'opposition, pour des aménagements, notamment pour les femmes, du report de 65 à 67 ans permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein.

L'objectif des syndicats

"Si nous ne sommes pas entendus, il y aura des suites à la mobilisation et aucune forme n'est rejetée", a averti mardi sur Europe 1 le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qui a prédit une journée de grève exceptionnelle.

De son côté, Jean Claude Mailly, secrétaire général de FO, s'est déclaré prêt, mardi sur LCI, à "d'autres initiatives (...) dans l'unité d'action" syndicale si les manifestants dépassaient deux millions.

Quant à la CGC, elle suggère d'affecter une part des recettes de la TVA aux retraites. Le projet gouvernemental "ne garantit pas" le niveau des pensions car "il manque des financements importants", a jugé mardi sur RMC/BFM Danielle Karniewicz, la spécialiste retraites du syndicat CFE-CGC, qui demande "un bouclier retraites".

La position du PS

Le Parti socialiste français a réaffirmé mardi qu'il reviendrait sur la réforme des retraites présentée ce mardi et qu'il rétablirait l'âge légal de départ à 60 ans s'il revient au pouvoir. "Nous défendons la liberté pour les salariés de pouvoir partir à 60 ans, cela ne signifie pas de donner une retraite à taux plein pour tous les salariés à 60 ans, comme a voulu le faire croire le gouvernement", dit-elle dans un entretien publié par le Parisien. "Nous proposons par ailleurs que ceux qui souhaitent travailler au-delà de la durée de cotisation, qui est de 41 ans aujourd'hui, puissent le faire", ajoute-t-elle.

(François Chérèque invité du 20 heures de France 2, ce soir mardi 7 septembre)

(Source: AFP)

Une mobilisation historique


Les nuages étaient là, quelques gouttes de pluies aussi sur l'aire toulonnaise. Mais pour lutter contre cette réforme injuste des retraites, les manifestants étaient également au rendez-vous.
Un arc-en-ciel intersyndical et inter-générationnel a resplendi sur Toulon ainsi que sur tout le pays. 22000 manifestants pour Toulon et plus de 2,5 millions pour la France. Face à une mobilisation de cette ampleur, le gouvernement doit céder : il n'y pas d'autre alternative.

Mi-journée: Le point sur les grèves...

Voici un point à la mi-journée sur les grèves qui ont ralenti l'activité en France mardi 7 septembre, jour de mobilisation nationale contre la réforme des retraites du président Nicolas Sarkozy et avant des manifestations qui s'annoncent massives.

Près du quart (24,77%) des agents de la fonction publique d'Etat y compris les enseignants, 16,2% des agents territoriaux et 17,76% des agents hospitaliers étaient en grève mardi 7 septembre à la mi-journée, selon le ministère de la Fonction publique, des chiffres supérieurs à ceux de la journée du 24 juin.

SNCF

La direction de la SNCF a recensé 42,9% de grévistes et la CGT 51,8%, des chiffres en hausse par rapport à la précédente journée interprofessionnelle du 24 juin dernier.

- Le trafic TGV français est en moyenne de 2 trains sur 5 (un sur deux pour les liaisons entre Paris et le nord et l'est de la France, un sur cinq pour les liaisons province-province).
- Pour Transilien, le trafic en heure de pointe est de 2 trains sur 5.
- Pour TER, le trafic est en moyenne de 1 service sur 2.
- Pour les trains Corail de jour, le trafic est en moyenne de 1 train sur 4.
- Trafic à l'international : trafic normal sur Eurostar. 8 trains sur 10 sur Thalys.

RATP

La direction de la RATP a recensé mardi 22% de grévistes sur l'ensemble du personnel de l'entreprise francilienne, un taux en hausse par rapport à la dernière journée d'action interprofessionnelle sur les retraites le 24 juin, où 18% avaient cessé le travail.

Concernant le RER, le service est assuré de la façon suivante aux heures de pointe:
- RER Ligne A (branches Cergy et Poissy) : 1 train sur 2 (interconnexion maintenue).
- RER Ligne B (branche Nord) : trafic quasi nul.
- RER Ligne C : 1 train sur 2.
- RER Ligne D : 2 trains sur 5 (interconnexion suspendue entre Paris Gare de Lyon et Châtelet Les Halles)
- RER Ligne E : 3 trains sur 5.

Pour le métro,, trois rames sur quatre étaient en circulation sur les lignes 1, 6 et 7, deux sur trois sur la ligne 7 bis, une sur deux sur les lignes 2, 3, 4, 5, 8, 9, 12 et 13, une sur trois sur la ligne 10, et une sur quatre sur la ligne 3 bis, selon la direction de la RATP. Le trafic était en revanche normal sur les lignes 11 et 14.

On comptait un tramway sur deux sur la ligne T1. Le trafic était normal sur le T2, ainsi que sur les lignes d'autobus. Trois sur quatre circulaient en moyenne mardi matin.

Transport aérien

La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) recommande aux compagnies aériennes d'annuler 25% des vols à Roissy et Orly. Air France prévoit d'assurer 100% de ses vols long-courriers, 90% des court et moyen-courriers à Roissy, et 50% des vols court et moyen-courriers à Orly.


Education nationale


Le ministère indique que 29,4% des enseignants sont en grève. Les syndicats avance le chiffre de 55% à 60%.

La Poste

- Quelque 22,07% de postiers étaient en grève à 10H00 selon la direction, contre 19,86% le 24 juin dernier. Selon la CGT et Sud La proportion de grévistes est d'environ 35% à 40%.


Pôle emploi

- 16,93% de grévistes à Pôle emploi selon la direction, près de 25% selon le SNU.

France Télécom

- La direction comptabilisait 30,84% de grévistes à la mi-journée, sur les 100.000 salariés français du groupe. Les syndicats parlent de chiffres "supérieurs" sans donner de précisions pour l'instant.




(Source:Challenges.fr, avec AFP et Reuters)

(L'insoumise)

lundi 6 septembre 2010

Strasbourg 8 septembre 2010

Mobilisation contre la libéralisation des Postes en Europe

Des postiers, des syndicalistes, des parlementaires européens et des citoyens manifesteront le 08 septembre 2010 devant le Parlement européen à Strasbourg pour réclamer l'arrêt de la libéralisation du marché postal et soutenir l'initiative de députés européens qui exigeront un moratoire de la directive postale en séance plénière le même jour.

Les manifestants affirmeront que le passage à un statut d'entreprise postale privée n'engendre que du chômage, des atteintes aux conditions de travail et une dégradation de la qualité des services rendus aux usagers.

UNI Global Union, qui est le syndical mondial du secteur postal et de la logistique et représente 157 syndicats et 2,5 millions de travailleurs dans le monde avait demandé à l'Union européenne d'instituer immédiatement un moratoire sur la mise en application de la 3e directive postale, qui ouvre la voie à la privatisation des services postaux dans l'ensemble de l'Europe.

Cette mauvaise politique de libéralisation conduit inévitablement à la catastrophe, comme nous l'avons récemment constaté en Allemagne et aux Pays-Bas, où les entreprises postales exigent une baisse des salaires et annoncent de vastes suppressions d'emplois, tandis que les tribunaux statuent contre des garanties précédemment négociées " avait déjà déclaré Neil Anderson, Chef d'UNI Poste & Logistique devant le parlement européen à Bruxelles le 14 avril 2010.

Il ressort en effet d'une étude mondiale conduite par UNI dans 12 pays, que la libéralisation totale du marché postal est inefficace car on peut faire le constat aujourd'hui que la qualité du service s'est profondément dégradée partout.
Sur les marchés postaux déjà libéralisés, la libéralisation s'accompagne également de suppressions d'emplois dévastatrices, accroît la précarité du travail et conduit à des réductions de salaire.

C'est le cas en France avec des suppressions d'emplois très importantes (8 833 en 2009 après les 7 660 de 2008), des restructurations et des réorganisations de services qui se traduisent par une dégradation sans précédent des conditions de travail.
Le combat mené en France contre le changement de statut de l'entreprise, passait déjà par l'exigence du développement d'un grand service public postal rénové et s'inscrivait dans une démarche plus globale d'une réappropriation démocratique des services publics répondant aux besoins actuels des usagers mais aussi aux besoins d'une nouvelle politique de développement économique et social aussi bien nationale qu'européenne.

En participant à cette manifestation, la CGT, la CFDT et FO réaffirmeront leur opposition totale à la directive postale européenne et en exigeront son retrait. ...

(Source:FOcom Poste 06)

samedi 4 septembre 2010

La Poste: EVOLUTION DE LA RENTABILITÉ...

Communiqué:

GROUPE LA POSTE RÉSULTATS DU 1er SEMESTRE 2010
Le 26 Août 2010

LE GROUPE LA POSTE AMELIORE SES PERFORMANCES PAR RAPPORT AU 1e SEMESTRE 2009 ET REVISE A LA HAUSSE SES PERSPECTIVES D’ACTIVITE ET DE RESULTATS.

PROGRESSION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DE 2,7%.

MAITRISE DES CHARGES D’EXPLOITATION.

AUGMENTATION DU RESULTAT D’EXPLOITATION A 678 MILLIONS ET DE LA MARGE OPERATIONNELLE A 6,4%.

Réuni ce jour sous la présidence de Jean-Paul Bailly, le Conseil d’Administration de La Poste a arrêté les comptes consolidés du Groupe pour le premier semestre 2010...

L’ACTIVITE DU GROUPE

Le chiffre d’affaires consolidé du groupe La Poste atteint 10 590 millions d’euros, en progression de 3,1% par rapport au premier semestre 2009 (+316 millions d’euros) et de +2,7% sur base comparable. La baisse des volumes de courrier reste forte (-3,7%) mais a été moins importante qu’attendue tandis que l’activité du Colis/Express connaît une reprise très rapide et que La Banque Postale poursuit son développement.

Le Courrier et ses filiales réalisent un chiffre d’affaires de 5 943 millions d’euros, en diminution de 0,9 % à périmètre et change constants.
La baisse structurelle du trafic du courrier se poursuit mais sur un rythme moins soutenu que début 2009. Au premier semestre 2010, la diminution des volumes atteint -3,7% par rapport au premier semestre 2009. Sur 12 mois, la baisse du nombre d’objets transportés atteint ainsi -4,4% contre -4,7% à fin décembre 2009.

La baisse des volumes a ainsi un impact de -175 M€ sur le chiffre d’affaires, partiellement compensé par l’impact résiduel des revalorisations tarifaires intervenues en 2009 (+35M€) par un effet calendaire (+55M€) et par le développement de services à la clientèle et d’autres activités réalisées au sein du holding Sofipost (+32M€).

Le Colis/Express réalise un chiffre d’affaires 2 330 millions d’euros, en progression de 6,2 % à périmètre et change constants.
L’ensemble des filiales de Geopost en France (Chronopost, Exapaq) et en Europe (DPD, SEUR…) connaît une forte hausse d’activité portée par la croissance des échanges économiques et des gains de parts de marché. La progression des volumes atteint 10% mais l’intensité concurrentielle se traduit également par une pression sur les prix. Le chiffre d’affaires de GeoPost s’élève ainsi à 1 633 millions d’euros, en hausse de 7,4 % à périmètre et change constants.

Les volumes traités par ColiPoste au premier semestre 2010 ont connu une croissance de 2,4%, permettant une hausse de 3,4% de son chiffre d’affaires par rapport au premier semestre 2009 pour atteindre 697 millions d’euros. Le chiffre d’affaires provenant du e-commerce connait cette année encore une croissance à deux chiffres (+12%).

La Banque Postale poursuit son développement : le Produit Net Bancaire progresse de 7,6 % sur base comparable pour atteindre 2 640 millions d’euros.
Cette hausse s’apprécie par rapport à un premier semestre 2009 marqué par les suites immédiates de la crise financière. La marge d’intérêt et produits assimilés progresse de 77 millions d’euros par rapport au 30 juin 2009 soit 6,4%. La rémunération sur encours centralisés (Livret A, LEP, LDD centralisés) baisse de 16 millions d’euros par rapport à 2009 en raison principalement de la baisse de l’encours moyen. Les commissions (assurances, OPCVM, titres, clientèle) enregistrent en revanche une augmentation de 117 millions d’euros qui provient principalement de l’assurance vie et des services à la clientèle.

Les encours d’épargne et de dépôts à vue atteignent 280 milliards d’euros fin juin 2010 en progression de 4,5 milliards par rapport au 30 juin 2009.

Le premier semestre 2010 a également vu les encours de crédits progresser. La production de crédits immobiliers est en hausse de 16% par rapport à l’an dernier tandis que l’activité de crédit à la consommation est en démarrage.

La contribution du réseau des bureaux de poste à l’activité commerciale du Groupe demeure essentielle.
Sur le semestre, le réseau des bureaux de Poste commercialise ainsi plus de 28 % du chiffre d’affaires ColiPoste, plus de 18 % du chiffre d’affaires Courrier et 12,5% du chiffre d’affaires Chronopost. L’Enseigne a réalisé 1 277 millions d’euros de ventes pour le courrier, le colis/Express et les produits tiers, soit une quasi stabilité au 30 juin 2010 par rapport à 2009. L’activité de crédit dans les bureaux de poste poursuit en revanche sa progression avec plus de 4,2 milliards d’euros de production sur les 6 premiers mois.

EVOLUTION DES CHARGES

Les charges opérationnelles du Groupe s’établissent à 9,9 milliards d’euros à fin juin 2010. A périmètre et change constants, elles évoluent de + 0,4% pour une activité qui a progressé de 2,7%. Les charges de personnel sont stables (+0,5% sur La Poste hors variation des provisions et impact de la réforme des retraites de 2005). Les achats et autres charges externes progressent dans les filiales en raison de la hausse de l’activité tandis qu’elles baissent de 4,8% à La Poste.

EVOLUTION DE LA RENTABILITÉ

Le résultat d’exploitation du Groupe s’élève à 678 millions d’euros soit une progression de 55% sur base comparable par rapport au 30 juin 2009. L’ensemble des activités contributrices au résultat d’exploitation enregistre une amélioration par rapport au 30 juin 2009. La marge opérationnelle s’établit ainsi à 6,4 % du chiffre d’affaires, en hausse de 2 points par rapport au premier semestre 2009, retrouvant ainsi le niveau de juin 2008.

Le résultat d’exploitation consolidé du Courrier s’établit à 240 millions. Le programme de variabilisation des charges opérationnelles a permis d’enregistrer une baisse de 1,4% des coûts sur base comparable, améliorant la marge opérationnelle qui atteint 4% sur le premier semestre.

Le résultat d’exploitation consolidé Colis/Express s’élève à 171 millions d’euros au premier semestre 2010, en hausse de 5 % à périmètre et change constants. La marge opérationnelle s’élève à 7,3% sur le premier semestre 2010.

La Banque Postale contribue au résultat d’exploitation du Groupe à hauteur de 426 millions d’euros.

Après prise en compte du résultat financier et de la contribution de CNP Assurances qui atteint 101 millions d’euros, le résultat net part du Groupe s’établit à 478 millions d’euros en hausse de 23,2% par rapport au premier semestre 2009.

LA STRUCTURE FINANCIÈRE

Au 30 juin 2010, le Groupe a réalisé 337 millions d’euros d’investissements internes et consacré 35 millions d’euros à la croissance externe, répartis entres les activités industrielles et commerciales (296 M€) et La Banque Postale (76 M€). La majeure partie des investissements est programmée sur le second semestre.

Ces investissements ainsi que les intérêts et dividendes ont été autofinancés par un Excédent Brut d’Exploitation de 1160 millions d’euros. La dette nette a été réduite au 30 juin 2010 par rapport au 31/12/2009.

REVISION DES PERSPECTIVES 2010 A LA HAUSSE:

Le Groupe s’était fixé un objectif de stabiliser son activité en 2010 et de viser une rentabilité proche de celle de 2009. Les résultats au 30 juin conduisent le Groupe à envisager désormais une progression de son chiffre d’affaires consolidé de 1 à 2% et un résultat d’exploitation, hors éléments exceptionnels, du même ordre qu’en 2008.

Les résultats du premier semestre 2010 confortent ainsi la trajectoire financière associée au plan « Ambition 2015 ».

(Source: Groupe La Poste)


"Sur le dos de qui l'entreprise fait elle ses bénéfices?...Mais bien sur ce serait hors sujet de mentionner les dégats occasionnés par cette politique du fric auprés des personnels, ça ferait désordre!"

"L'insoumise"

Sarkosy a assuré: " C'est clair, je suis extrêmement déterminé"...

Sarkozy renouvelle son soutien à Woerth et défend sa réforme des retraites.

Le président Nicolas Sarkozy, le 3 septembre 2010 à Montbard

Nicolas Sarkozy a renouvelé vendredi en Côte-d'Or son soutien à Eric Woerth, malmené dans l'affaire Bettencourt, et redit sa détermination à réformer les retraites avant le début du débat parlementaire et la mobilisation syndicale de mardi.

Alors que la gauche multiplie les appels à la démission de son ministre du Travail et que les responsables syndicaux considèrent son maintien comme un "problème", le chef de l'Etat lui a une nouvelle fois redit publiquement sa confiance, bien que sous une forme minimaliste.

Interpellé par la presse à l'issue d'une table-ronde sur l'industrie à Montbard, M. Sarkozy a répondu par un "oui" appuyé, et un rien agacé, à la question "est-ce que vous apportez toujours votre soutien à Eric Woerth ?"

A une autre question, "est-ce que le ministre du Travail est toujours à même de défendre la réforme des retraites ?", il s'est contenté d'acquiescer avant de tourner le dos aux journalistes, sans autre commentaire.

Contrairement à ce qu'il avait toujours assuré, Eric Woerth a concédé pour la première fois jeudi être intervenu dans l'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, qui a employé sa femme et compte parmi les donateurs de l'UMP.

A quatre jours du coup d'envoi du débat parlementaire sur la réforme des retraites et d'une manifestation des syndicats annoncée comme très suivie, ces propos ont placé le ministre du Travail dans une situation très délicate.

Plus disert que sur son soutien à Eric Woerth, Nicolas Sarkozy a profité de sa visite dans l'usine Valinox Nucléaire de Montbard pour redire longuement, devant plusieurs dizaines de salariés, sa détermination à mener sa réforme des retraites jusqu'à son terme.

"Je ne serai pas le président de la République qui partira sans avoir réglé la question de l'équilibre des régimes de retraite. C'est clair, je suis extrêmement déterminé", a-t-il assuré.

"Il y a 10% des retraités français dont on finance les retraites par des emprunts parce qu'il n'y a pas d'argent (...), je ne serai pas le président qui laissera cette situation en l'état", a insisté le président de la République, "je veux que tous ceux qui travaillent puissent se dire +quand je partirai à la retraite, ma retraite sera payée+".

Nicolas Sarkozy a également défendu son choix de faire passer l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, qui soulève l'hostilité des syndicats. "Passer de 60 à 62 ans, ça rapporte à la caisse d'assurance qui paie vos retraites 28 milliards d'euros, voilà", a-t-il tranché.

Le président a rejeté la piste d'une "diminution des retraites", jugée "pas raisonnable", l'augmentation des impôts des entreprises et refusé le "slogan à la mode" de "faire payer les riches", estimant qu'au final ce seraient "les classes moyennes qui paieront".

Une nouvelle fois, il a redit que "tous ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans" ou ont exercé "des métiers pénibles" pourraient partir à la retraite à 60 ans "sans décote" et laissé sa porte ouverte aux syndicats, promettant de "discuter avec eux" de leurs dernières propositions.

(Paru le 03 septembre 2010)
Source: AFP

(L'insoumise)