jeudi 25 mars 2010

le conflit se durcit à La Poste de Soissons et de Braine.

Soissons

Grève à La Poste Les « négos » lettres mortes
Ils ne veulent plus « des queues de cerises ».



Au fil des jours, le conflit se durcit à La Poste de Soissons et de Braine. Hier matin, les postiers, en grève depuis une semaine, ont bloqué l'accès au centre de distribution.



LE conflit se durcit encore du côté de La Poste. Hier matin, une quarantaine de grévistes de Soissons et de Braine ont abandonné la stratégie « bon enfant » pour « bloquer les camions » au centre de distribution de Soissons.
« Ils sont repartis avec leur chargement », explique Corinne Dantheny, guichetière à Soissons et représentent CGT du personnel.

En grève, depuis mardi, pour protester contre une nouvelle réorganisation du travail, ces postiers n'interdisaient pas, jusque-là, l'accès au centre. Changement de programme depuis hier, à cause « du comportement et des pressions exercées par la direction ».

« Chantage »

Ils veulent, désormais, obtenir « de réelles négociations », poursuit la syndicaliste. « Pas des queues de cerises comme on en a eu toute la semaine dernière », renchérit Fabienne Lalin, autre cégétiste.

Deux problèmes « principaux » les opposent à leur direction : « Le projet, au 20 avril, de restructurer l'ensemble de la distribution du courrier avec deux points :

supprimer six emplois et faire refaire aux facteurs la distribution de la publicité non adressée (PNA) sur 22 tournées (14 à Soissons et 8 à Braine). Sans compensation et en supprimant deux tournées à Soissons ! »

Un projet semblable de réorganisation à Laon a été abandonné, en fin de semaine, par la direction. Il y avait déjà de quoi mobiliser les grévistes. Selon eux, ils sont, en ce début de semaine, plus nombreux : « Le comportement de la direction a incité à rejoindre le mouvement ». Elle exercerait, selon la CGT, « du chantage sur les grévistes en disant que les RTT ou les congés seront comptés en jours de grève. Ils avaient aussi interdit aux non grévistes de prendre la grève en cours ».
Plus remontés

Si les premières négociations se sont faites avec la direction du centre de distribution, en fin de semaine, les représentants du personnel ont rencontré le directeur du groupement courrier, Jean-Luc Perpette.

Vendredi, ce dernier aurait clairement affiché sa volonté de jouer la carte du pourrissement du mouvement : « Il nous a dit que le dimanche était « psychologique » car il faut savoir que même si c'est un jour non travaillé, il ne sera pas payé à ceux qui font grève le samedi et le lundi. »

Du coup, hier matin, selon la CGT, les grévistes étaient plus nombreux et plus remontés encore. « Pas de déblocage si pas de vraies négociations. » L'après-midi, elles ont repris.

Les nouvelles propositions devaient être soumises au vote des grévistes, ce mardi matin. En attendant, pas de courrier.

Paru le 23 mars 2010
(Source:L'Ardennais)

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