mercredi 22 décembre 2010


Le syndicat FAPT du VAR vous souhaite, ainsi qu'à votre famille, ses meilleurs vœux pour l'année 2011.
Passez tous de bonnes fêtes.

mardi 16 novembre 2010

La grève des postiers dure à Marseille

La Poste

La grève des postiers dure à Marseille

Un appel à la solidarité financière est lancé pour les postiers en grève depuis plus d’un mois, entre autres contre le recours à l’intérim pour distribuer le courrier. Marseille, envoyé spécial.

Derrière leur banderole de la CGT et leurs pancartes clamant : « Facteur, c’est un métier ! » ou « Non à la casse du service public », les postiers du 2e arrondissement de Marseille ont été de toutes les « manifs » en octobre. Et pour cause : depuis le 7 de ce mois, ils sont en grève à 100 %, cadres compris. La gestion abrupte de la fin de contrat de deux jeunes en CDD a mis le feu aux poudres. L’une, étudiante, espérait après un job d’été formateur, pouvoir continuer à travailler à La Poste pour financer ses études. C’est niet ! L’autre a été remerciée après sept mois de contrat sans interruption comme factrice et a été remplacée par un intérimaire. « Nous n’avons bien sûr rien contre cet intérimaire, nous luttons pour l’emploi stable, pour l’amélioration du service public », souligne-t-on à la CGT, qui précise que le contentieux social dans ce bureau desservant les quartiers du Panier et de la Joliette porte sur quarante-sept points de revendication ! Comme l’expliquait Véronique Caffort, agent de cabine, lors de la dernière manifestation sur la Canebière, dont les postiers du 2e avaient pris la tête, « la lutte pour de bonnes retraites est liée dans mon esprit à celle contre la précarité de l’emploi et pour un meilleur service public ». Mais pour l’heure la direction ne veut rien savoir et a fermé la porte à toute négociation. C’est-à-dire, comme l’explique Alain Croce, délégué syndical et élu communiste à la communauté d’agglomération MPM : « elle reçoit pour discuter mais en ne montrant aucune volonté de négocier, comme tout bon élève du Medef ». Pire, elle a fait convoquer, le 12 novembre dernier, par le commissariat du 15e…


La cgt appelle à la solidarité


les deux jeunes femmes dont le cas est à l’origine du conflit au prétexte qu’elles ne doivent plus fréquenter leurs anciens locaux de travail ! Une délégation appuyée par Jean-Marc Coppola, vice-président communiste de la région Paca, et Jean-Paul Nostriano, adjoint au maire du 2e arrondissement, s’est vu confirmer le grotesque de cette plainte aussitôt classée sans suite. De quoi regonfler si besoin est le moral des grévistes… à la bourse plate après trente-sept jours de grève ! À la direction du courrier, qui affirme une « volonté d’ouverture » mais qui, de fait, joue le pourrissement, la CGT oppose la solidarité et ce jusqu’au niveau national. La fédération des activités postales et des télécommunications (FAPT CGT) lance un appel au soutien financier et moral (1) pour les postiers grévistes.

À Marseille, même leur lutte exemplaire et pacifique trouve écho dans la population : la dernière rencontre publique postiers-usagers a regroupé pas moins de quatre cents personnes. Qui toutes se demandent pourquoi ce qui
a été possible dans le 1er arrondissement voisin, à savoir 
la création de dix emplois en CDI pour la plateforme des Docks, ne le serait pas dans le 2e.



(1) Versement au compte de la fédération CGT FAPT Solidarité sur le CCP : 42 117 13P 033.

(Source: L'humanité publié le 16-11-2010)

lundi 8 novembre 2010

Marseille: Une lutte exemplaire !

Communiqué de la section CGT des facteurs du 2 ème arrdt de Marseille



Lundi matin, les postiers du 2 ème arrondissement de Marseille 02 entameront leur 33 ème jour de lutte. Une lutte exemplaire avec la participation de 100 % de grévistes depuis le premier jour, cadres compris.

Après le succès d'une première réunion publique avec la population, vendredi soir, c'est à nouveau plus d'une centaine de participants qui sont venus au centre du quartier du Panier (centre social Baussenque), en présence de Lisette Narducci maire de secteur et d'autres élus.

Le comité de défense de service public postal du 2 ème arrondissement réactivé a décidé d'un:



RASSEMBLEMENT LE MARDI 9 NOVEMBRE 2010

A PARTIR DE 11 H 30

AU CENTRE DU COURRIER

Angle rue Mazenod - rue Marchetti

13002 MARSEILLE



Dans un élan de solidarité active, le Secours Populaire Français, est venu vendredi apporter des denrées alimentaires aux grévistes, le samedi à la manifestation interprofessionnelle, ce sont plus de 5000 euros qui ont été récoltés. Les caméras de TF1, de France 2 et France 3 présentes nous ont fait comprendre qu'elles ne "pouvaient pas couvrir ce conflit actuellement" (sic) ??!!!.

D'autre part, les deux jeunes factrices (une en CDD interrrompu et l'autre non reconduite étudiante pourtant disponible) invitées à regagner toutes deux leur domicile par La Poste sont convoquées toutes les deux au commissariat de police après constat d'huissier notant leur présence au lendemain du ... 1er jour de grève.

INTOLERABLE ! INADMISSIBLE ! Que leur reproche-t-on ? De vouloir travailler ?



VENEZ NOMBREUX DENONCER CES BASSES MANOEUVRES QUI N'HONORENT PAS LEURS AUTEURS INCAPABLES DE NEGOCIER APRES UN MOIS DE GREVE !

La Poste va-t-elle devenir « un France Telecom Bis » ?

La Poste va-t-elle devenir « un France Telecom Bis » ?

FO, France Telecom, La Poste, suicide

La Fédération Syndicaliste Force Ouvrière Bourgogne Rhône Alpes tire la sonnette d’alarme concernant la situation de souffrance au travail constatée chez les postiers.



Actuellement, pour les postiers, le parallèle entre La Poste et France Telecom est tout trouvé. Les syndicats Force Ouvrière ont alerté leurs supérieurs que de nombreux employés étaient actuellement dans « une situation de souffrance au travail, voir même de détresse » pouvant aller jusqu’au suicide. En 2009, La Poste a dénombré 77 suicides parmi ses équipes. « La semaine dernière, il y en a eu un au centre financier de Lyon. Si on tire la sonnette d’alarme aujourd’hui, c’est pour ne pas connaître un France Telecom Bis. On en prend le même chemin… » estime Christian Chaneac, secrétaire fédéral de l’union régionale.



77 suicides à La Poste en 2009


Ce mal être d’un « grand nombre de postiers » s’explique à travers différentes causes : « Tout d’abord, à cause d’une perpétuelle restructuration avec des services supprimés et des organisations du travail toujours remises en cause. En raison aussi de la course à la productivité. On demande par exemple aux facteurs de faire un bout de tournée supplémentaire hors de leur périmètre. On nous fixe des objectifs toujours plus difficiles à atteindre et le management n’est souvent pas à la hauteur. Certains managers, eux aussi mis sous pression, traitent les gens d’une manière inhumaine. » Une fatigue physique mais surtout morale « qui se transforme par exemple en dépression ».



Explosion des arrêts maladie


Les syndicats ont dernièrement adressé une lettre pointant du doigt cette souffrance au travail et faisant part de l’explosion des arrêts maladie. « Depuis cette lettre, La Poste a proposé la négociation d’un accord sur la santé au travail, pour le moment caduc en raison d’un nombre insuffisant de signataires. Dans ces accords, il y avait une litanie de bonnes intentions. La Poste est plus sur la communication que sur le combat de la souffrance au travail. On nous propose d’accompagner les postiers dans leur souffrance. On met des pansements quoi… » regrette Christian Chaneac. Le suicide au travail, qui concerne de nombreux autres secteurs de métiers, est une réalité.

Publié le Jeudi 04 nov 2010
(Source: La Gazette info.fr)

(L'insoumise)

Retraites: l'intersyndicale appelle le 23 novembre à une journée de mobilisation

AFP -

Retraites: l'intersyndicale appelle le 23 novembre à une journée de mobilisation


L'intersyndicale a appelé lundi en début de soirée à une "journée nationale interprofessionnelle de mobilisation" le 23 novembre "par des actions multiformes" contre la loi sur la réforme des retraites.

Les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa ont demandé "aux organisations territoriales et professionnelles d'en préciser les modalités" qui peuvent être des rassemblements, des meetings, des arrêts de travail notamment, précise le communiqué.

La CFTC et la CFE-CGC, qui ont participé à l'intersyndicale, n'ont pas signé ce communiqué.

FO n'était pas présente à cette intersyndicale qui s'est déroulée au siège nationale de la CGT à Montreuil, dans la proche banlieue parisienne.

La loi sur la réforme des retraites, que le parlement vient d'adopter, est actuellement soumise à l'examen du conseil constitutionnel qui pourrait se prononcer dans les tout prochains jours.

(Source: AFP - 08/11/2010 à 21:34)

dimanche 7 novembre 2010

Détermination intacte...

AFP -

Retraites : manifestations moins suivies, divergences syndicales sur la suite
La journée de manifestation sur les retraites, la huitième en deux mois, a été marquée samedi par une nouvelle baisse de l'affluence et les syndicats divergent désormais sur les formes à donner au mouvement de contestation qui perdure malgré l'adoption de la réforme.

Police et syndicats se sont accordés à reconnaître qu'il s'agit de la plus faible mobilisation depuis la rentrée contre cette réforme phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Les quelque 245 cortèges en France ont rassemblé entre 375.000 personnes (contre 560.000 le 28 octobre), selon la police, et 1,2 million (contre près de 2 millions), selon la CGT. Parfois sous une pluie battante, ils ont été partout plus clairsemés, avec peu de jeunes.

"Le mouvement est clairement en recul par rapport aux fois précédentes. Je pense que progressivement la réforme est entrée dans l'esprit des Français", a réagi sur France 2 le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.

A Paris, le défilé a réuni entre 28.000, selon la police, et 90.000, selon la CGT, qui en avait compté près de deux fois plus lors de la précédente journée. Toulouse, Bordeaux, Lyon, mais aussi Le Mans ou Perpignan ont été samedi parmi les cités les plus en pointe de la contestation.


Pour le numéro un de la CGT, Bernard Thibault, ce moindre succès "ne doit rien enlever à notre détermination d'agir". "Nous continuerons de contester la loi même si elle est promulguée", après l'aval du Conseil constitutionnel d'ici début décembre.

Il a même menacé de faire cavalier seul "s'il s'avérait impossible de continuer la bataille" avec les autres syndicats. Sa pique visait son homologue de la CFDT, François Chérèque, qui avait vu vendredi le sujet des retraites "s'éloigner".

Mais, aux côtés de M. Thibault dans le carré de tête parisien, le leader cédétiste a assuré que sa confédération "sera toujours" dans "ce mouvement unitaire" et "participera" à une "nouvelle journée d'action fin novembre" dont la modalité devra être "définie" par l'intersyndicale lundi.

Réfutant toute dissension, il a affirmé que "l'intersyndicale continuera dans l'avenir sur les retraites, et aussi sur les problèmes de l'emploi, des conditions de travail, du pouvoir d'achat".

Plus que jamais en désaccord avec la stratégie de l'intersyndicale, le leader de FO, Jean-Claude Mailly (FO) a dénoncé "un certain gâchis dans la conduite du mouvement", déplorant à nouveau l'absence d'une grève générale de 24 heures.

La réunion de l'intersyndicale lundi risque de ressembler à un casse-tête. Les modérés plaident pour d'autres "formes d'action" à imaginer, car prévient la CFTC "la manif peut tuer la manif" et l'Unsa s'interroge sur "la pertinence d'une nouvelle journée de grève et de manifestation si on n'est pas suivi".

En revanche, Solidaires veut la poursuite des manifestations qui "rythment" le mouvement et la FSU propose "une manifestation nationale" à Paris. La CGT a proposé une "nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle" dans la semaine du 22 au 26 novembre.

Pour la patronne du PS, Martine Aubry, "la page de cette réforme n'est pas tournée", mais "après la promulgation de la loi, les manifestations seront sans doute d'une autre nature".

Même moins nombreux, les manifestants ont exprimé samedi une détermination intacte, à l'instar de Céline, employée dans la communication à Agen qui a accusé le gouvernement de "mépris". "J'y retournerai à chaque fois qu'il y aura un appel à manifester".

Quelque 70% des Français ont soutenu le mouvement de manifestations de samedi, même si 64% d'entre eux estiment, à propos du recul de l'âge de départ, qu'"il fallait bien en passer par là", selon un sondage Ifop à paraître dans le Journal du Dimanche


(Source: AFP - 06/11/2010 à 20:39)

samedi 6 novembre 2010

Résistance !

Juste une réflexion après cette journée et les dernières mobilisations volontairement sous estimés pour nous endormir:


"Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme."...


(Extrait du Chant Des Partisans)

Même si nous sommes moins nombreux dans les rues on est toujours là et le poing levé !... On ne lâche pas !


(L'insoumise)

Retraite: Sans surprise...

Retraites : la mobilisation en net recul, les syndicats divisés sur la suite


Le reflux est sans appel : de 375 000, selon la police, à 1,2 million de personnes, selon les syndicats, ont défilé pour la huitième fois dans toute la France, samedi 6 novembre, contre la réforme des retraites. Un "net recul", estime le ministère de l'intérieur. Le 28 octobre, 560 000 à 2 millions de manifestants avaient été comptabilisés, moins que le record du 23 septembre (997 000 à 3 millions de participants) ou le 12 octobre (899 000 contre plus de 3 millions).


Sans surprise, l'adoption de la loi par le Parlement, ainsi que la volonté de certains syndicats de passer à "d'autres formes" de mobilisation n'ont pas motivé les manifestants. Sans compter l'arrivée du froid et de la pluie sur une bonne partie du pays, qui a pu faire encore reculer la détermination des opposants à la réforme des retraites.

- La mobilisation recule partout. On comptait, selon le ministère de l'intérieur, moins de cortèges dans le pays : 141 contre 260, le 17 octobre dernier. Du nord au sud de la France, les chiffres sont en baisse : 13 000 (selon la police) à 110 000 (selon les syndicats) personnes à Toulouse, contre 15 000 à 150 000 le 28 octobre dernier ; 8 500 à 80 000 personnes à Marseille, contre 12 000 à 150 000 lors de la dernière journée, 6 500 à 15 000 personnes à Rennes contre 9 500 à 25 000 le 28 octobre, de 9 200 à 28 000 à Lyon...

Nulle part on n'a compté de hausse de la participation. Les syndicats ont parfois procédé à des comptages étonnants : à Paris, alors que la préfecture n'annonçait qu'un recul modéré, de l'ordre de 10 % (28 000 contre 31 000 le 28 octobre), la CGT a compté quasiment deux fois moins de manifestants (90 0000 contre 170 000 le 28 octobre). Quasiment aucun incident important n'a émaillé les défilés.



- Les syndicats divisés sur la suite du mouvement. Les organisations syndicales ont de plus en plus de mal à afficher un front uni. Tandis que Bernard Thibault (CGT) assurait samedi dans L'Humanité que sa formation est prête à poursuivre la lutte "jusqu'au bout", même seule, il a reconnu une participation "moindre", tout en estimant qu' "il n'est pas aberrant qu'il y ait dans une séquence de long combat du flux et du reflux".

Jean-Claude Mailly (FO), dont la formation n'est pas membre de l'intersyndicale, s'en est pris directement à la CGT et à la CFDT. Remonté, il fait le constat qu'il y a "moins de monde" dans les rues, mais dénonce un "certain gâchis dans la conduite du mouvement", et tacle directement Bernard Thibault. "Si la CGT voulait vraiment cogner sérieusement et exiger le retrait [de la loi], ce qu'elle n'a jamais demandé, il fallait aussi accepter d'appeler à la grève." FO souhaitait en effet appeler à une journée de grève supplémentaire, ce que refuse l'intersyndicale. Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, a déclaré de son côté que "le gouvernement pensait que la mobilisation était finie, elle n'est pas terminée". Et promet : "On ne capitule pas, on ira jusqu'au bout."


Accusé par certains syndicalistes d'être déjà dans la fin du mouvement, François Chérèque (CFDT) a tenu à assurer qu'il y aurait une nouvelle journée de mobilisation fin novembre, après la promulgation de la loi, à laquelle la CFDT participerait. "On a décidé de faire une nouvelle mobilisation, on va définir comment se déroulera cette journée", a-t-il rappelé samedi. Une réunion de l'intersyndicale est prévue lundi à ce sujet mais beaucoup craignent qu'une neuvième journée soit encore plus décevante au niveau de la participation.

Plus modéré encore, Jacques Voisin, président de la CFTC, a assumé le fait qu'il fallait "passer à d'autres formes de démarches", car "la manif peut tuer la manif". Enfin, Bernadette Groison, de la FSU (syndicat de la fonction publique) évoque une "manifestation nationale" à Paris (formule qui n'avait pas encore été utilisée par les syndicats) et juge que "les revendications sont fortes", manière d'évoquer la nécessité de mesures sociales rapides. Le pari des syndicats semble désormais d'obtenir des concessions sur les salaires et l'emploi auprès du gouvernement et du patronat. Laurence Parisot, la patronne du Medef, en a accepté le principe.

- La gauche prend acte, Martine Aubry se fait offensive. L'opposition a également pris acte du recul de la participation. Parlant d'un bilan "fortement contrasté", Benoît Hamon, porte-parole du PS, préfère louer le bilan global du mouvement, "exceptionnel par le témoignage de solidarité entre les Français du public et du privé, entre jeunes et moins jeunes durant les cinq mois où les gens sont descendus dans la rue". Martine Aubry, qui manifestait à Lille, s'est montrée bien plus offensive, estimant que Nicolas Sarkozy ne serait "pas quitte" de cette loi, même une fois promulguée. Pour la première secrétaire du PS, qui a promis que "jusqu'au bout, les socialistes seront avec les Français et avec les syndicats", "les manifestations seront sans doute d'une autre nature, mais il faudra continuer à dire au président de la République qu'on ne prend pas des décisions de cette nature contre les Français".

Rappelant une nouvelle fois que son parti s'est engagé à revenir sur cette réforme en cas de victoire, la maire de Lille a chargé frontalement le chef de l'Etat : "On ne gère pas notre pays en le divisant, comme il [Nicolas Sarkozy] le fait dans d'autres sujets, entre les Français et les non-Français par exemple. On ne dirige pas le pays sans préparer l'avenir, sans donner le cap, et en créant jour après jour des inégalités."

- Discrétion à droite. La majorité s'est en revanche montrée discrète sur cette nouvelle journée de mobilisation. Le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé, s'est borné à estimer que le mouvement devait désormais prendre fin sous peine pour les syndicats de "se tirer une balle dans le pied", appelant à prendre conscience du rôle international de la France.

(Source: LEMONDE.FR | 06.11.10)

Retraites : la CGT prête à faire cavalier seul

Retraites : la CGT prête à faire cavalier seul



Une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la huitième depuis la rentrée, aura lieu, samedi 6 novembre. Près de 241 manifestations sont prévues dans toute la France. A ceux qui pensent que c'est un simple baroud d'honneur pour les syndicats, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a répondu qu'il s'agit, au contraire, d'un "nouveau temps fort" et d'une "nouvelle séquence qui ne peut pas être celle du renoncement". "Il y en aura d'autres. Nous l'avons toujours dit : la CGT ira jusqu'au bout", a-t-il déclaré dans un entretien paru, samedi, dans l'Humanité.


La CGT est prête à poursuivre la mobilisation, y compris si l'unité syndicale se fissure, a résumé M. Thibault. "Certains poussent à des alternatives qui consistent soit, à se donner rendez-vous aux élections présidentielles, soit à prendre pour argent comptant le rendez-vous de 2013 fixé par le gouvernement pour remettre à plat le système de retraite". "S'il s'avérait impossible de continuer la bataille sur les retraites avec un engagement unanime de tous les syndicats, la CGT continuerait le combat avec ceux qui le souhaitent", a-t-il assuré.

A l'issue d'une réunion, jeudi, l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-CFE/CGC-UNSA-FSU-Solidaires n'a pas appelé à une nouvelle journée de manifestation après celle du samedi 6 novembre. Elle a acté le principe d'un "nouveau rendez-vous national de mobilisation dans la semaine du 22 au 26 novembre". La date exacte doit être fixée lors d'une nouvelle intersyndicale le 8 novembre. Bernard Thibault était favorable à l'organisation "d'une autre journée de mobilisation interprofessionnelle dans le courant du mois de novembre" afin de maintenir la dynamique du mouvement de contestation, "une mobilisation tous azimuts qui sache coller au terrain, une protestation plus décentralisée, multiforme". D'autant que le Conseil Constitutionnel, saisi par le PS, doit statuer sur la réforme d'ici le 2 décembre.

"NOUS AVONS LA POSSIBILITÉ DE CRÉER LE RAPPORT DE FORCES NÉCESSAIRE"


Mais certains syndicats, notamment la CFDT, commencent à s'interrogent sur la vigueur de cette mobilisation dans la durée. Le 28 octobre, lors de la précédente journée d'actions, en pleines vacances scolaires, la décrue avait été très sensible, avec près de 2 millions de manifestants selon la CGT – contre 3,5 millions le 19 octobre – et 560 000 selon la police (contre 1,2 million). La CFDT, par exemple, semble prête à tourner la page du conflit. Son patron, François Chérèque, a estimé, vendredi sur Canal +, qu'"on va maintenant s'éloigner petit à petit malheureusement du sujet des retraites"

Pour Bernard Thibault, "l'échéance principale est celle du 1er juillet 2011 à partir de laquelle les mesures que nous contestons entreront en application". "D'ici là, nous avons largement la possibilité de créer le rapport de forces nécessaire pour obtenir l'ouverture de négociations", selon lui. Il estime que l'adoption du texte de loi n'aura pas automatiquement un effet démobilisateur car "toutes [les lois] sont révisables en permanence". "Il y a aujourd'hui unanimité syndicale, non pas pour remettre en cause la légitimité institutionnelle des représentants du peuple, mais pour considérer qu'ils ne peuvent pas légiférer en ignorant ce que dit justement le peuple", explique-t-il.

"Le caractère injuste de la loi va s'appliquer rapidement. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait renoncer à tout faire pour empêcher son application. D'ailleurs beaucoup de salariés considèrent que ce n'est pas possible d'en rester là", conclut le patron de la CGT, regrettant au passage que "la plupart des médias ont tiré le rideau" sur la mobilisation. Car, à ses yeux, "le mouvement est profondément installé dans le pays".

(Source: LEMONDE.FR avec AFP le 06.11.10)

samedi 30 octobre 2010

Reprise du travail à la Poste de Rouen

Reprise du travail à la Poste de Rouen après dix jours de grève


Les facteurs de la Poste de Rouen ont repris jeudi matin le travail après dix jours de grève pour réclamer la création d'emplois correspondant à des tournées "oubliées", selon eux, par leur direction, a-t-on appris jeudi de source syndicale.

"Nous réclamions cinq tournées supplémentaires, nous en avons obtenu quatre", a assuré Sébastien Delabarre, secrétaire régional adjoint de Sud-PTT en Haute-Normandie qui soutenait la grève tout comme la CGT et la CFTC.
De son côté, la Direction du courrier de la Poste de cette région a précisé qu'une nouvelle organisation du travail qui sera mise en place le 16 novembre permettra de "corriger les écarts observés entre les tournées".

Selon la direction, il faudra plusieurs jours pour résorber le courrier en souffrance, évalué à plusieurs centaines de milliers de plis par les syndicats. "Le retour à la normale est attendu dans le courant de la semaine prochaine", a-t-elle précisé.
Les syndicats ont toutefois regretté que le conflit ait duré aussi longtemps. "La direction a attendu une semaine avant de négocier sérieusement et le prix à payer est très cher même si les facteurs sont contents du résultat", a affirmé Sébastien Delabarre.

La grève avait commencé le 20 septembre à la suite de la publication d'un décompte de la direction qui montrait, selon les syndicats, que 150 km de tournées avaient été "oubliés" lors d'une réorganisation du travail en septembre 2009.

Paru le 30.09.2010
(Source: AFP)







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vendredi 29 octobre 2010

Après le vote du Parlement sur la réforme des retraites la mobilisation persiste

Après le vote du Parlement sur la réforme des retraites la mobilisation persiste

Fait exceptionnel dans l’histoire sociale du pays, pour la 7ème fois depuis le début septembre, une journée nationale de grèves et de manifestations unitaires s’est illustrée par 270 cortèges et près de 2 millions de manifestants.

C’est un cinglant démenti pour toux ceux qui annonçaient un simple « baroud d’honneur de salariés résignés ».

La puissance de cette journée est aussi lourde de sens au lendemain du vote solennel de la réforme des retraites par le Parlement.

La forte détermination des salariés, des retraités, des jeunes est aujourd’hui, en pleine période de congés scolaires, une réponse spectaculaire au gouvernement et au patronat qui appellent à ranger les banderoles ou à passer à autre chose.

Le président de la République doit enfin entendre le message lancé par une grande majorité de la population : il faut surseoir à la promulgation de la loi et ouvrir de vraies négociations avec les organisations syndicales.

Pour la CGT, il n’y a pas d’ambiguïté, la mobilisation doit et peut encore se poursuivre en définissant sur chaque lieu de travail les formes d’action les plus adaptées et unitaires pour être entendus.

La CGT se félicite de l’élan de sympathie et de solidarité financière qui s’exprime de France et d’ailleurs à l’égard des salariés en grève*.

La CGT appelle à préparer sans attendre la réussite du prochain rendez-vous interprofessionnel unitaire qui mobilisera toutes les générations le samedi 6 novembre en prenant toutes les dispositions dans chaque entreprise, chaque localité pour de nouveaux rassemblements de grande envergure.

Montreuil, le 28 octobre 2010

Une France malade du « reaganisme » de Sarkozy

Une France malade du « reaganisme » de Sarkozy


La contre-réforme des retraites accentue 
le sentiment d’injustice et de régression qu’a fait avaler un régime sarkozyste 
« brutal et indigne » 
aux Français. Ils en témoignent à Paris.

Un malaise profond de la société française. C’est le sentiment qui prime. Dans les cortèges, comme à Paris, de plus en plus de slogans, de pancartes, d’affiches pointent d’autres sujets de mécontentement : baisse du pouvoir d’achat, des pensions et des aides sociales, liens affichés entre pouvoir et argent… Points de crispation sous-jacents depuis des années, que la présidence Sarkozy a exacerbés.

Sur le gilet de chantier de Catherine, 65 ans, la même question que celle qui tourne en boucle dans sa tête : « La France, pays des droits de l’homme ? » Pas vraiment « malheureuse », cette Thiaisienne compte pourtant les coups : « Divorcée, ma demi-part fiscale va être supprimée, comme l’a été mon allocation logement, quand on m’a mise à la retraite à 63 ans, après deux ans de chômage. » Un pouvoir d’achat en baisse malgré les promesses sarkozyennes, et le loyer qui augmente… de quoi provoquer une froide colère qui « ne s’éteindra même pas » en 2012.

Les problèmes d’emploi et de salaire restent des « préoccupations majeures, malgré ce mouvement qui les a éclipsées – dans les médias plus que dans le quotidien des gens », sourit Antoine, chômeur, la quarantaine sportive. Mais dans le mille-feuille antisocial, on trouve toujours un problème plus grave qui chapeaute le précédent. « Le problème des salaires passe derrière celui de l’emploi, qui cède devant celui des retraites, plus universel. » Mais celui dont « tout découle », c’est « l’inégalité de la répartition des richesses ».

L’idée d’une « meilleure répartition des richesses » s’ancre dans la population. « On commence à ouvrir les yeux, à voir que tout se connecte pour revenir aux bourses mondiales », lâche un cadre, « primo-manifestant », au pied d’une affiche sur laquelle trois « Sylvestre » des Guignols, caricatures de capitalistes, se partagent la planète. Mireille Guérin est facilement repérable sous son panonceau « Union des magouilleurs pourris : rendez l’argent de la vieille ! » « Tout est détourné au profit des riches. Bouclier fiscal, exonération des heures supplémentaires, maintenant disparition programmée de l’ISF… » Son ras-le-bol fait écho à ce que confiait un peu plus tôt Catherine : « C’est comme si Sarkozy portait une grosse étiquette sur son front : “Je vous méprise”. »

Hans Brodersen, professeur d’allemand à HEC, a l’avantage de pouvoir comparer avec la situation européenne. Sur la pancarte qu’il tient à bout de bras, le slogan qui retient l’attention dénonce l’utilisation du produit national brut : « 15 % pour la rémunération du capital, 1,5 % pour les salaires. » « Le capital ne s’est jamais autant développé que ces vingt dernières années, sous l’impulsion des sociaux-démocrates, avec Blair au Royaume-Uni et Schröder en Allemagne. C’est lui qui a imposé la flexibilité au marché du travail allemand et, aujourd’hui, 7 à 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. La coalition actuellement au pouvoir n’a fait que poursuivre cette politique. » La France suit le même processus : « On coupe la Sécu, la santé, les services publics par tranches, livrés au privé. »

L’expérience d’Alain Sciaravello, contrôleur à la RATP, confirme cette vente à la découpe de l’État par « le passage de plusieurs services de contrôle – un par entité, métro, bus ou tram – à un seul service global. Les effectifs sont passés de 1 200 contrôleurs à 800, avec perte de primes et de salaires (jusqu’à 1 000 euros par mois pour lui et sa femme, également contrôleuse – NDLR). Le but, c’est de créer un service qui fait du rendement, et d’ici deux ou trois ans, de le vendre à Veolia, comme ça s’est fait ailleurs »…

« Un pouvoir brutal, indigne. Sarkozy, qu’as-tu fait de la France ? », a écrit en gros cet ouvrier. Restriction du périmètre de l’État, collusion avec les grands industriels et affairistes auxquels « on livre des pans entiers des services publics, voire pour qui on prépare les réformes ». L’offensive néoconservatrice à grande échelle menée par le régime sarkozyste depuis son élection a un air de déjà-vu. « C’est la petite musique du reaganisme » qu’on rejoue en France. Avec les conséquences que l’on sait. « Si Sarkozy – ou Strauss-Kahn, c’est kif-kif – repasse en 2012, on ne pourra pas dire que nous n’étions pas prévenus… »

(Source: L"humanité)

jeudi 28 octobre 2010

Pas de défaitisme!

En ce matin du 28 octobre 2010, on pouvait penser qu'après l'adoption du projet de loi de la réforme des retraites la résignation l'emporterait.
Cela ne fut pas le cas.
Tout d'abord, vers 8 heures, un rassemblement de postiers s'est tenu devant la PDC de La Farlède.
Là, après avoir pris un café bien mérité face à la fraîcheur mâtinale, a eu lieu une prise de parole des militants CGT. Non, les centres de distribution ne sont pas isolés les uns des autres comme voudrait le voir la Direction de La Poste. Quand un bureau sera en difficulté face à une réorganisation inacceptable, les autres bureaux sauront se mobiliser pour faire front commun. Car, si une mesure injuste s'installe dans un bureau, elle se retrouvera tôt ou tard dans les autres (facteur d'avenir entre autres...).

Puis ce fut le temps de rejoindre la Place de La Liberté pour une nouvelle manifestation.

Près de 20 000 personnes se sont retrouvées pour battre le pavé, refuser le fatalisme, et scander des gentillesses à notre Président bien-aimé ainsi qu'à notre secrétaire d'État, aussi Maire de Toulon, bien-aimé.

"Le mécontentement est légitime - et continuera" Bernard Thibault (Europe 1 - 28/10/2010)

Le Parlement adopte la réforme des retraites...

AFP -

Le Parlement adopte la réforme des retraites, Sarkozy espère se relancer
Le Parlement français a définitivement adopté mercredi la réforme des retraites, après des semaines d'une crise sociale majeure, offrant au président Nicolas Sarkozy une possibilité de relancer son action avec un prochain remaniement de son gouvernement.



Ce vote est intervenu à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation qui, dans ces conditions, prend des allures de baroud d'honneur pour les syndicats.

Après son adoption par le Sénat mardi, la loi, l'une des plus contestées en France ces quinze dernières années, a été votée par 336 voix contre 233 à l'Assemblée nationale. Dans le même temps, la majorité de droite entrevoyait une sortie du conflit social.

Immédiatement, le Premier ministre François Fillon a voulu signaler la fin du conflit.

"La vigueur des débats fut légitime, mais la loi de la République doit être désormais acceptée par tous. Chacun doit savoir sortir de cette crise avec responsabilité et dans le respect réciproque", a-t-il affirmé dans un communiqué.

Les membres du gouvernement observaient parallèlement que les grèves très dures dans les transports, les raffineries ou le ramassage des ordures, qui ont failli paralyser la France la semaine dernière, étaient en net reflux.

Deux nouvelles raffineries ont voté la reprise du travail, si bien que la moitié des douze sites que compte le pays n'était plus en grève. Pendant des jours elles le sont restées, ce qui s'est traduit par de graves pénuries d'essence.

Les derniers épisodes de ce feuilleton social devraient coïncider avec le remaniement ministériel prévu pour après la réforme des retraites par le Nicolas Sarkozy et qui pourrait se traduire par un changement de Premier ministre.

François Fillon pourrait céder sa place et, selon les pronostics, l'actuel ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, un centriste, est le mieux placé pour le remplacer.

Impopulaire, malmené dans les sondages, le président français cherchera aussi à se relancer sur la scène internationale, en prenant la présidence du G20 à la mi-novembre et celle du G8, en janvier.

Pour les syndicats, la journée de jeudi aura tout de même valeur de test. Il ont appelé à la septième journée d'action nationale depuis septembre, avec des grèves et des manifestations.

Les autres journées de ce genre avaient été des succès. A la mi-octobre, entre 1,2 et 3,5 millions de personnes, selon les sources, étaient descendues dans la rue contre le projet emblématique de la fin de mandat de Nicolas Sarkozy, dont la principale mesure est le recul de 60 à 62 ans de l'âge minimal de départ en retraite.

"Notre objectif n'est pas de battre des records", a concédé le secrétaire général du syndicat CGT Bernard Thibault. "Mais d'après les remontées du terrain (...), nous assisterons encore à un bon niveau de mobilisation", a-t-il ajouté.

D'ores et déjà, les autorités ont prévenu que 50% des vols seraient annulés à l'aéroport parisien d'Orly et 30% à celui de Roissy. Redevenue presque normale mercredi, la circulation des trains devrait aussi être perturbée.

Pour Bernard Thibault, les Français restent très majoritairement hostiles à la réforme des retraites. "Mais la manière de s'y opposer évolue", a-t-il précisé. Après la journée de jeudi, les syndicats prévoient de nouvelles manifestations le 6 novembre.

Certains leaders syndicaux ont appelé Nicolas Sarkozy à différer la promulgation de la loi, c'est-à-dire l'acte qui déclenche sa mise en oeuvre. Mais le gouvernement a assuré que la loi serait bien appliquée dès la mi-novembre, après que le Conseil constitutionnel aura examiné le recours que l'opposition socialiste entend déposer.

Les principaux leaders de la gauche seront jeudi dans les rues pour les manifestations. "On a mis des millions de gens dans la rue, on a créé une amertume profonde et l'affaire n'est pas réglée", a prévenu l'ex-Premier ministre Laurent Fabius

(Source: AFP - 27/10/2010 à 20:10)

mardi 26 octobre 2010

Grande journée du 19 octobre 2010








Plus que des mots, le poids de la mobilisation du 19 octobre en photos.

Rendez-vous le 28 octobre à 7h45 devant la PDC de La Farlède, prélude au grand rassemblement à Toulon sur les coups de 10h sur la place de la Liberté, et devant la sous-préfecture de Draguignan à 10h30.

mardi 19 octobre 2010

Retraites: la mobilisation reste soutenue

AFP -

Retraites: la mobilisation reste soutenue

Stations-service à sec, heurts avec les lycéens, transports bloqués ou perturbés: la mobilisation sur les retraites ne désarmait pas mardi et le président Nicolas Sarkozy a annoncé des mesures pour "garantir l'ordre".


Le nombre des manifestants en France a atteint 1,1 million de personnes selon la police et 3,5 millions selon le syndicat CGT, une 6e journée de mobilisation globalement comparable au niveau record atteint le 12 octobre.

Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il allait prendre des mesures contre les blocages dans les raffineries et pour "garantir l'ordre" et a appelé à la "responsabilité de l'ensemble des acteurs".

Une réunion de crise annoncée par le chef de l'Etat a débuté peu après 17H30, avec l'arrivée à l'Elysée de François Fillon, Brice Hortefeux (Intérieur), Eric Woerth (Travail), Jean-Louis Borloo (Transports), Henri de Raincourt (Parlement) et Luc Chatel (Education)

Les distributeurs de carburant vont "mutualiser les stocks de réserve" et "mettre en oeuvre de nouveaux moyens de transports" pour alimenter les stations-service et "normaliser la situation dans les jours qui viennent", a annoncé le président de Union française des industries pétrolières (UFIP), à l'issue d'une autre réunion à Matignon.

Le Premier ministre, François Fillon, a indiqué aux députés UMP qu'"un tiers des départements" était touché par des difficultés d'approvisionnement en carburant. Il a annoncé la mise en place d'"un plan d'acheminement" pour ravitailler les stations-service mais qu'il faudrait "quatre à cinq jours avant que la situation redevienne normale".

Les douze raffineries de métropole ne produisent plus de carburants, mais dans celle de Total à Grandpuits (Seine-Maritime), une quinzaine de grévistes ont été réquisitionnés pour approvisionner des "services publics de santé et de sécurité". Le site est néanmoins toujours bloqué par des manifestants.

Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, a indiqué à l'Assemblée nationale qu'une "vingtaine" de dépôts pétroliers étaient bloqués "sur 219" en France, ajoutant qu'un "peu moins de 4.000 stations-service" étaient "en attente d'approvisionnement" sur 12.500 en France, sans préciser si ces stations étaient déjà en pénurie ou menacées de l'être.

Pour cette 6e journée de mobilisation depuis la rentrée, 277 manifestations étaient prévues -un record selon la CGT-, les syndicats comptant sur une nouvelle démonstration de force dans la rue pour obtenir la suspension des débats au Sénat, après l'affluence record du 12 octobre.

A Toulouse, la manifestation a rassemblé 155.000 personnes selon l'intersyndicale, 35.000 pour la préfecture, marquant un nouveau record. Le 12 octobre, ils étaient 145.000 à protester dans la ville rose, 30.000 selon les policiers, alors que samedi, la mobilisation avait été légèrement inférieure (130.000/24.000).

Avant le départ de la manifestation parisienne, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, avait lancé "un appel au calme" et "à ne pas céder aux provocations", qu'elles viennent "de groupes de provocateurs ou de la police".

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a quant à lui appelé le gouvernement à "entendre l'ampleur de cette protestation" et à accepter "des négociations avec les syndicats".

Selon un sondage publié lundi, 71% des Français soutiennent cette nouvelle journée d'action.

Le socialiste Laurent Fabius a appelé Nicolas Sarkozy à rouvrir le dialogue jugeant que l'attitude du gouvernement n'était pas "de la fermeté, mais de la fermeture".

Les organisations lycéennes et étudiantes appellent à se joindre à cette journée d'action. Dans la matinée, de nouveaux incidents ont été signalés: à Paris, une jeune de 15 ans, blessée par l'explosion d'un scooter devant un groupe scolaire (XVe), a été hospitalisée; à Nanterre et Lyon, des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre se sont produits.

Au Mans, un lycée a été détruit par un incendie "vraisemblablement criminel" selon le maire, mais aucun lien n'a été établi pour l'instant avec le mouvement lycéen.

Alors que 290 "casseurs" ont été interpellés lundi, en marge de rassemblements lycéens, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a promis de la fermeté face à ces débordements.

La protestation dans l'éducation se poursuivait avec 379 lycées perturbés mardi, un record depuis le début du mouvement, selon le ministère, qui a relevé 14% de grévistes parmi les enseignants, un chiffre en baisse par rapport au 12 octobre.

La grève a aussi été votée dans plus d'une dizaine d'universités, avec parfois des blocages prévus.

Dans les transports urbains, un nombre moindre de villes étaient touchées par la grève, mais des dépôts de bus ont bloqué notamment à Toulouse, Rennes, Clermont-Ferrand, etc. Le trafic RATP était proche de la normale, à l'exception des RER A et B. A Orly, 50% des vols sont annulés et 30% à Roissy.

Des opérations escargot continuaient d'être organisées, notamment près de Strasbourg et de Marseille.

Sur le réseau SNCF, un TGV et un Transilien sur deux en moyenne était assuré comme prévu, ainsi qu'un TER sur deux et 4 Corail de jour sur 10.

(Source: AFP - 19/10/2010 à 18:31)

dimanche 17 octobre 2010

Une mise en bouche









Un avant-goût de la grande journée du mardi 19 octobre 2010, telle était l'impression de la journée de manifestation du samedi 16 octobre 2010.
3 millions de personnes se sont mobilisés dans tout le pays ce samedi, dont 3000 à Draguignan et près de 25 000 à Toulon où l'ambiance était bon enfant. La mobilisation a été suivie également par les jeunes lycéens qui ont eu droit à une haie d'honneur de la part des organisateurs.
L'attitude méprisante du gouvernement face à ce rejet en bloc de sa politique est en train d'allumer la mèche de l'explosion sociale. Attention aux dégâts dont la responsabilité incombera au roi sarkozy et à sa cour.
Rendez-vous mardi pour continuer le combat.

samedi 16 octobre 2010

Des manifestations très importantes...

AFP -

Retraites: 850.000 manifestants selon la police, près de 3 millions selon la CGT

Des manifestations très importantes, mais moins suivies que le 12 octobre, ont eu lieu partout en France samedi contre la réforme des retraites, sur fond de durcissement du conflit et de pénurie naissante de carburants, notamment à l'aéroport de Roissy.

La traditionnelle polémique sur le nombre de participants n'a pas fait défaut pour cette cinquième journée de mobilisation depuis la rentrée, à quatre jours de l'adoption du texte par le Sénat. Le ministère de l'Intérieur a décompté 825.000 manifestants, "plus bas niveau" depuis le début du mouvement contre les retraites, les 7 septembre, tandis que la CGT en a annoncé près de 3 millions.

Le ministre du Travail Eric Woerth a estimé qu'il y avait eu samedi "une baisse significative" du nombre de manifestants contre sa réforme mais admis "qu'il y a encore beaucoup de manifestants".

A Paris, la CGT a relevé 310.000 manifestants, autant que le 2 octobre, précédente journée organisée un samedi, et la préfecture 50.000, soit 13.000 de moins. Très forte divergence aussi pour Marseille (16.400 d'un côté, 180.000 de l'autre), Bordeaux (13.500, 130.000) ou Toulouse (de 24.000 à 130.000).

Les syndicats considèrent cette journée comme un succès avec, selon François Chérèque, une affluence "équivalente" à celle du 2 octobre. "La lassitude n'existe pas dans la tête des gens, au contraire", a estimé le numéro un de la CFDT.

Son homologue de la CGT Bernard Thibault assure que le mouvement "s'élargit". "On va aller aussi loin continuer aussi longtemps qu'il le faut", a-t-il dit.

A en croire Jean-Claude Mailly (FO), "cela augure d'une mobilisation encore plus forte" pour la journée d'action de mardi prochain, veille du vote au Sénat.

François Chérèque a accusé le gouvernement d'avoir "radicalisé le pays" et d'être "en train de le bloquer".

L'arrêt de dix des douze raffineries françaises, toutes en grève, a fait planer le risque d'une pénurie de kérosène à l'aéroport de Roissy, mais la direction générale de l'aviation civile a annoncé samedi en début de soirée que l'oléoduc livrant l'aéroport est à nouveau en service.

Les aéroports français, notamment celui de Roissy, risquaient de manquer de kérosène en début de semaine prochaine, avait indiqué samedi matin le ministère de l'Ecologie.

Le ministère de l'Ecologie assure qu'il n'y a aucun problème d'approvisionnement des stations-service en carburant jusqu'au "début novembre", ce qui n'a pas empêché les automobilistes de se ruer sur les pompes.

La présence des lycéens dans les cortèges a été relativement discrète. Ils étaient 5.000 à Toulouse selon la FSU, un millier selon la police.

Leur irruption dans le mouvement avait fait craindre la répétition des incidents des dernières 48 heures.

Perpignan semble avoir été l'une des rares villes où la mobilisation était plus forte que le 12: entre 5.700 et 20.000 manifestants. Mobilisation très élevée aussi à Tarbes (de 20.000 à 30.000), et dans les Charentes (quelques dizaines de milliers de manifestants).

L'affluence a été plus forte que le 2 octobre à Rennes, (de 18.500 à 35.000 manifestants), et un peu plus faible à Lyon (de 16.000 à 38.000).

La détermination à poursuivre le mouvement ne paraît pas faiblir chez les manifestants. "Il faut aller jusqu'au bout, rester ferme et continuer avec des modes d'action différents", affirmait à Bordeaux Daniel Daumières, 54 ans, animateur socio-culturel.

"S'ils repoussent comme ça l'âge de la retraite, ils vont nous enterrer vivants. Maintenant, c'est métro, boulot, caveau", maugréait à Toulouse Raoul Bourbon, 56 ans, licencié de Molex.

Si la grève reconductible n'a pas pris dans les transports, le transport routier pourrait être touché à partir de lundi par des arrêts de travail. "Je sens une impatience, les gars disent +il faut y aller+", a déclaré Maxime Dumont, du syndicat CFDT, majoritaire.

Affirmant que le vote définitif au Parlement pourrait intervenir vers le 27 octobre, Jean-Claude Mailly disait vouloir continuer: "Ce n'est pas parce qu'une réforme est votée qu'elle s'applique".

(Source: AFP - 16/10/2010 à 20:46)

jeudi 14 octobre 2010

Retraites: nouvelle mobilisation le 19 octobre...

AFP -

Retraites: nouvelle mobilisation le 19 octobre, raffineries bloquées, lycées perturbés
Face à la fermeté du gouvernement sur les retraites, les syndicats ne désarment pas et ont décidé jeudi d'une nouvelle journée d'action le 19 octobre, après celle de samedi, sur fond de raffineries bloquées, de lycées perturbés avec incidents et heurts, de débrayages épars.

Les syndicats ont décidé d'appeler les salariés à une journée de grèves et de manifestations le mardi 19 octobre, à la veille du vote au Sénat, a-t-on appris de source syndicale.

La pointe avancée de la mobilisation reste le secteur pétrolier avec dix des douze raffineries affectées par des grèves très suivies. Des manifestants bloquant les dépôts pétroliers de Fos (Bouches-du-Rhône) et de Bassens (Gironde), département où s'est rendu Nicolas Sarkozy. Le président de la République y a fait l'éloge du principe de la réforme, fustigeant "l'immobilisme", sans mentionner les retraites.

"De plus en plus de stations-service sont asséchées", s'est alarmé l'Union des importateurs indépendants pétroliers. Auparavant, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, avait démenti toute "pénurie d'essence à la pompe", même si une ruée vers les stations-service a fait croître la consommation d'essence de 50% cette semaine.


Dans un autre secteur stratégique, la SNCF, la proportion des grévistes a en revanche continué à refluer (entre 20,3% et 31,25%). A Rennes, la grève a été reconduite. "On est tous liés, les salariés, nous, on ne lâchera pas", y ont lancé des cheminots.

A la RATP, la direction a compté 6% de grévistes, en baisse pour la 3ème journée.

"Les grèves reconductibles ne sont pas un raz-de-marée", relève Annick Coupé de Solidaires. Des débrayages ont toutefois persisté dans certaines entreprises - Arkema, Rhodia, Yoplait, Michelin - et une trentaine d'usines du Nord/Pas-de-Calais, dont Alstom et Bombardier.

Entrés en scène mardi, les jeunes ont continué à descendre, nombreux, dans la rue, brandissant des pancartes comme "Jeunesse, lève-toi", alors que leur mobilisation a déclenché une vive polémique entre gauche et droite.

De 7.000 à 20.000 manifestants, dont un gros contingent de lycéens, ont défilé à Toulouse. Ils étaient entre 4.000 et 5.000 à Bordeaux- brandissant une banderole "Stop à la casse des retraites"-, 500 à 1.000 à Roanne.

Entre 340 et 900 lycées, selon les sources, étaient "perturbés" jeudi, parfois "bloqués". Des affrontements entre jeunes et policiers se sont produits devant des lycées de Seine-Saint-Denis, du Val d'Oise et du Val-de-Marne. Un jeune a été légèrement blessé par tir de flash-ball à Montreuil dont la maire Dominique Voynet (Verts) a "condamné" "les violences policières contre les lycéens".

Le président de l'université de Rennes 2 a fermé l'établissement pour la journée, avançant des "raisons de sécurité" après le blocage du site par des "anarchistes autonomes".

Alors que la participation des jeunes peut marquer un tournant dans la contestation, le ministre de l'Education, Luc Chatel, en a "appelé" "à la responsabilité de chacun".

Pour le numéro un de la CFDT François Chérèque, "le gouvernement va être obligé au bout d'un moment de tenir compte" de la mobilisation. Son homologue de la CGT Bernard Thibault, appelle à "conjuguer arrêts de travail et manifestations". "Bloquer le pays n'est pas un objectif en soi".

Selon BVA, une majorité de Français (54%) est favorable à une "grève générale comme en 1995", si le gouvernement ne bouge pas sur l'âge légal.

(Source: (Source: AFP - 14/10/2010 à 19:13)

"Officiellement au moins, les manifestations n'émeuvent pas l'exécutif."

AFP -

Retraites: Sarkozy ferme la porte à toute nouvelle concession


Le président Nicolas Sarkozy a fermé mercredi la porte à tout changement dans la réforme des retraites, dans l'intervalle entre deux grosses journées de manifestations marqué par des grèves reconductibles très circonscrites.

Placé dans une position délicate avec l'amplification de la contestation de sa réforme des retraites, qui a désormais gagné une partie de la jeunesse, le chef de l'Etat s'est efforcé de doucher l'espoir des manifestants d'ultimes gestes à leur égard, après l'affluence record dans les cortèges mardi (entre 1,230 et 3,5 millions de personnes, selon les sources).

Le gouvernement "ne peut plus aller plus loin" dans les concessions, a déclaré Nicolas Sarkozy, selon des participants à un déjeuner à l'Elysée entre le chef de l'Etat et les députés Nouveau centre. "Il n'y a pas d'autre moyen de financer" cette réforme que de reculer l'âge de départ en retraite, a-t-il tranché.

Face à l'intersyndicale qui, majoritairement, mise toujours sur la poursuite de l'élargissement du mouvement social, et non sur sa radicalisation, le président avait auparavant déclaré en Conseil des ministres que cette réforme était un "devoir" et avait jugé "indispensable" de la conduire "jusqu'au bout", a rapporté la secrétaire d'Etat Nadine Morano.

Officiellement au moins, les manifestations n'émeuvent pas l'exécutif.

Le ministre du Travail Eric Woerth se dit "calme, serein, déterminé". Il a rappelé les grèves reconduites quotidiennement lors des conflits de 2003 et 2007 sur les régimes publics de retraite, qui n'avaient pas empêché ces réformes.

Au PS, on estime que le pouvoir joue "le pourrissement". Selon l'ex-ministre Michel Sapin, "Sarkozy prend le risque de voir le mouvement de contestation dégénérer".

La majorité tente d'autre part de contre-attaquer en ciblant Ségolène Royal, qui a appelé mardi soir les jeunes à "descendre dans la rue, mais de façon très pacifique". Nicolas Sarkozy a fait savoir que ce n'est pas "sérieux", le patron de l'UMP Xavier Bertrand s'est insurgé contre des propos "irresponsables".

Pour le moment, l'effervescence demeure limitée chez les lycéens. 135 lycées, soit 3,1%, étaient perturbés mercredi. Mais l'Union nationale lycéenne (UNL) a appelé à une journée d'actions des lycéens jeudi, contre la réforme des retraites, avec rassemblements et manifestations.

De son côté, le "patron" de la CGT Bernard Thibault met la pression sur le gouvernement, placé selon lui "dans une position intenable" et qui n'a pas d'autre choix que d'"accepter le principe de négociations avec les syndicats", faute de quoi "ce mouvement ne s'arrêtera pas". Mais il se garde d'appeler à une généralisation des grèves.

L'intersyndicale, qui laisse à la base la responsabilité des formes d'action dans les entreprises et localités, parie sur un nouveau succès populaire des manifestations samedi. Selon un de ses membres, on s'oriente vers "une nouvelle journée d'action la semaine prochaine".

Pour le moment, le nombre de salariés poursuivant la grève sur la lancée du 12 octobre est très limité. Le mouvement affecte surtout le secteur, stratégique, du pétrole. Mercredi, les six raffineries Total en France étaient en cours d'arrêt, sans menacer l'approvisionnement en carburants.

Des grèves reconductibles affectent aussi les terminaux pétroliers du Havre et les trois terminaux français de réception du méthane.

En revanche, la grève ne semble pas prendre à la SNCF. Le taux de grévistes (entre 24,6% et 35%, selon les sources) était mercredi près de 15 points inférieur à la veille

(Source: AFP - 13/10/2010)

mardi 12 octobre 2010

Retraite: La provocation alimente les tensions

De plus en plus de manifestants dans les rues de France mais le gouvernement reste intransigeant et ne veut faire aucune concession, n'est ce pas de la provocation?

Aujourd'hui après les formidables mobilisations qui ont eu lieu dans tout le pays le premier ministre persiste, la réforme continuera d'être mise en place.
Preuve est faite une fois de plus que nous sommes gouvernés dans une politique autoritaire, par des dirigeants maîtres à penser donneurs d'ordres et de leçons qui méprisent les citoyens avec une telle arrogance que ça donne la nausée.

Le combat se poursuit et c'est tous unis encore plus nombreux que nous vaincrons ce système capitaliste basé principalement sur le fric.

(L'insoumise)

Manifestations en nette hausse...

Manifestations en nette hausse contre la réforme des retraites


Entre 1,23 million (selon le ministère de l'intérieur) et 3,5 millions de personnes (syndicats) ont manifesté mardi contre le projet de réforme des retraites, des chiffres en nette hausse par rapport aux précédentes journées de mobilisation.

(Source: AFP, Reuters -17h57)

Chaud au coeur!














En cette journée du 12 octobre2010, journée de mobilisations, de grèves et de manifestations, les français, révoltés par la politique inique du gouvernement sur les retraites, se sont tous donnés rendez-vous.
Plus de 3,5 millions au niveau national, plus de 400 à Draguignan et plus de 33 000 à Toulon, les manifestants étaient là pour une mobilisation sans précédent.
"Le mouvement s'essouffle" avaient-ils dit, dans la France d'en haut; le chanteur suisse qui fait des pubs pour un opticien ferait bien de leur offrir des lunettes triple foyer.
Au delà du problème des retraites, c'est toute la politique du gouvernement qui est rejetée.
En continuant dans la voie du dénigrement du mécontentement généralisé, celui-ci s'engage vers un durcissement du conflit, voire une explosion sociale.
Attention, plus dure sera la chute.

lundi 11 octobre 2010

RÉFORME DES RETRAITES - Semaine sous très haute tension

RÉFORME DES RETRAITES - Semaine sous très haute tension


Pour le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, les concessions sur la réforme des retraites accordées jeudi par le gouvernement ne sont pas de nature à faire cesser la mobilisation syndicale © Sipa


Les syndicats maintiennent la pression sur les retraites cette semaine alors que le projet de loi du gouvernement est discuté au Sénat. Les organisations syndicales font le pari que mardi verra une nouvelle journée de grèves et de manifestations d'ampleur dans toute la France. Le mouvement pourrait se durcir alors que certaines grèves pourraient être reconduites au-delà de la seule journée de mardi. Signe de la détermination syndicale, il est déjà prévu, samedi prochain, une 5e journée de mobilisation depuis la rentrée contre la réforme gouvernementale.

À la SNCF, où des préavis reconductibles ont été déposés, les perturbations commenceront dans la nuit de lundi à mardi. Dans la journée de mardi, le trafic devrait être de 1 TGV Paris-province sur 3 en moyenne, 1 TGV province-province sur 5, près de 4 Transiliens sur 10 aux heures de pointe, 4 services TER sur 10, et 1 Corail de jour sur 3. L'ensemble des syndicats de cheminots ont appelé à la grève.


À la RATP, la direction table sur 1 RER B sur 5, 1 RER A sur 2 et des perturbations variables dans le métro. Dans 85 autres réseaux de transport urbains, des préavis ont été déposés, dont 29 reconductibles.

"On a un devoir de gouvernement" (Copé)


Selon François Chérèque (CFDT), "c'est une des dernières occasions de faire reculer le gouvernement". Il mise davantage sur les cortèges que sur les grèves, "la grande majorité des salariés" n'ayant pas "les moyens de se payer des journées de grève à répétition" selon lui. Le 23 septembre, les manifestations ont rassemblé environ un million de personnes selon la police, 3 millions selon la CGT et, le samedi 2 octobre, entre 900.000 (police) et 3 millions (syndicats). Les partis de gauche misent aussi sur la rue pour faire encore bouger les lignes. La participation des lycéens et des étudiants est une des inconnues de la semaine.


Pour tenter de désamorcer la contestation, l'exécutif a lâché un peu de lest sur la retraite de certaines mères de trois enfants et de parents de handicapés, des mesures aussitôt jugées insuffisantes par les syndicats. Le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, a averti que rien ne changerait "l'architecture du projet sur les mesures d'âge et sur l'équilibre financier". Selon Jean-François Copé (UMP), "l'arbitrage" sur la réforme doit se faire à l'occasion de la présidentielle de 2012 et non pas dans la rue. "On se heurte à des manifestations, c'est bien naturel", mais "on a un devoir de gouvernement", a fait valoir le ministre du Travail, Éric Woerth.

Cette constance a poussé certains syndicats - souvent CGT, FO ou Solidaires - à durcir leur opposition, en déposant ces derniers jours des préavis reconductibles dans plusieurs secteurs (énergie, chimie, agroalimentaire...) ou entreprises (SNCF, RATP, Total, La Poste, France Télécom...). L'éventuelle poursuite de la mobilisation dans les raffineries fait planer la menace d'une pénurie de carburants. Il est difficile d'évaluer si ces appels, qui font débat parmi les syndicats, seront suivis. Pour la CGT, "on verra les réponses qu'apportera le gouvernement, et les salariés décideront eux-mêmes de la suite".

Publié le 11/10/2010
(Source: Le Point.fr (avec AFP)

vendredi 8 octobre 2010

La Poste se prépare à l'érosion de son activité courrier

La Poste se prépare à l'érosion de son activité courrier


La Poste devrait fortement réduire la voilure en terme de personnels : d'ici à 2015, seul un postier sur trois ou sur quatre qui quittera l'entreprise sera remplacé.

La Poste a annoncé un plan stratégique à l'horizon 2015 qui prévoit de compenser une érosion de près de 30 % de son activité courrier par une réduction significative de ses effectifs et l'essor de La Banque postale comme la véritable "machine à cash" du groupe. Ce plan de transformation, détaillé lors d'un séminaire du groupe organisé lundi 4 et mardi 5 octobre à Saint-Etienne, intègre aussi la montée en puissance de l'activité Colis Express et de la téléphonie mobile. Cette réunion intervient à moins de trois mois de la libéralisation totale du marché, qui interviendra le 1er janvier 2011.


Les investissements prévus seront réalisés en partie grâce à une augmentation de capital consentie par l'Etat et la Caisse des dépôts (CDC), qui investiront 2,7 milliards d'euros. Le PDG de La Poste, Jean-Paul Bailly, qui a annoncé mardi être candidat à sa propre succession, a déclaré que les détails de l'opération seraient rendus publics "d'ici jeudi ou vendredi", mais n'a pas souhaité commenter les chiffres évoqués dans la presse.

Le journal Les Echos indiquait lundi que la CDC obtiendrait 26 % du capital de La Poste contre 1,5 milliard d'euros et qu'elle payerait 1,3 milliard d'euros en plus si La Poste réussissait à tenir ses objectifs financiers 2015. Le groupe postal veut multiplier sa marge opérationnelle par 2,2 et augmenter son chiffre d'affaires de 7 % à près de 22 milliards d'euros, entre 2009 et 2015. A cette date, La Banque postale représentera environ 77 % du résultat d'exploitation du groupe, alors que l'activité Colis Express ne pèsera que 16 % et le courrier seulement 6 %. A terme, La Poste veut néanmoins croire que le courrier survivra à l'Internet, notamment comme un support de relation de qualité entre les entreprises et leurs clients.

50 000 POSTES EN MOINS D'ICI À 2015 ?

Mais le groupe devrait fortement réduire la voilure en terme de personnels. D'ici à 2015, seul un postier sur trois ou sur quatre qui quittera l'entreprise sera remplacé. La direction de La Poste a refusé de chiffrer l'impact que cette politique aura sur les effectifs totaux de l'entreprise. En 2009, 11 758 départs d'employés ont été compensés par 3 432 embauches, soit un taux de remplacement de 29 %. Cette tendance, extrapolée sur la période 2009-2015, entraînerait une diminution d'environ 50 000 postes d'ici à 2015, soit plus de 17 % des 287 000 employés que comptait l'entreprise en 2009.

La direction a cependant expliqué qu'elle respecterait son modèle social basé sur les contrats à durée indéterminée et qu'elle entendait "construire La Poste de demain avec les postiers d'aujourd'hui". Elle a notamment garanti que les gains de productivité de l'entreprise se feraient par départs naturels et sans mobilité forcée. Jean-Paul Bailly a encore indiqué qu'il souhaitait que les salariés puissent accéder au capital de l'entreprise, une possibilité que permet le changement de statut en société anonyme à capitaux publics voté par le Parlement au début de l'année.

(Source: LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 06.10.10)

La Poste : grève en Loire-Atlantique

La Poste : grève en Loire-Atlantique


3ème jour de grève pour les facteurs et factrices de St-Nazaire, Trignac et Châteaubriant, en Loire-Atlantique.
Ils dénoncent la prochaine réorganisation du service de tri et ses conséquences sur les conditions de travail..

Ainsi aujourd'hui à Saint-Nazaire, pour la troisième journée consécutive, il n'y a pas eu de distribution de courrier. Les postiers protestent contre la réorganisation du service postal. Dans quelques mois, une nouvelle platerforme de distribution automatique va être mise en place... Mais la direction souhaite dès à présent réorganiser les tournées...



La réorganisation passerait aussi par des zones de tournées élargies, ce qui veut dire des tournées plus longues à se répartir entre facteurs. Une surcharge que dénonce les syndicats, alors que la masse salariale ne cesse de diminuer, et des salaires qui ne dépassent pas les 1400 euros en fin de carrière...



Demain matin, les postiers décideront s'ils poursuivent le mouvement pour un quatrième jour..Une tournée sur trois sera tout de même assurée par des cadres de la poste.Le bras de fer entre les syndicats et la direction continue...

Publié le 08/10/2010
(Source: Info pays de la Loire)

dimanche 3 octobre 2010

"Le gouvernement ne voit pas "d'amplification"

"Le gouvernement ne voit pas "d'amplification"



Pour le gouvernement, la manifestation du samedi 2 octobre qui a réuni entre 899 000 et 3 millions de personnes, est "peut-être un peu inférieure, en tout cas comparable à celle du 23 septembre". Mais "il n'y a pas d'augmentation de la mobilisation", a martelé Eric Woerth devant la presse. "Les organisations syndicales ont décidé de manifester un samedi pour attirer plus de monde : ce n'est pas le cas. La mobilisation est forte mais du même ordre", a-t-il poursuivi avant d'en remettre une couche : "Je ne suis pas là pour dire que c'est bien ou pas bien, fort ou pas fort: c'est du même ordre".

"Je ne rentrerai pas dans la polémique des chiffres, j'entends les déclarations des responsables syndicaux qui évoquent un mouvement dans les mêmes eaux ou peut-être en dessous par rapport au 23 septembre", a estimé pour sa part Luc Chatel, qui refuse le mot "amplification". "Chacun reconnaît ce soir qu'il n'y a pas d'amplification du mouvement alors qu'on pouvait penser que l'organisation d'une manifestation le samedi drainerait de nouveaux publics", a-t-il conclu

(Source: LEMONDE.FR 03.10.10 08h20 • Mis à jour le 03.10.10 17h47)

Manifs: un policier s'étonne des différences de chiffres

Manifs: un policier s'étonne des différences de chiffres


Le secrétaire général du syndicat Unité police SGP-FO, Nicolas Comte, qui défilait samedi à Paris contre le projet de réforme des retraites, a expliqué que lors des manifestations, «le nombre compté sur le terrain par les policiers n’est pas toujours celui communiqué» ensuite.

«Il y a souvent des modes de calcul assez similaires entre les syndicats et la police, mais la police compte environ un ou un et demi manifestant au mètre carré et les organisateurs deux manifestants», a dit à l’AFP ce responsable du premier syndicat des gardiens de la paix.

En outre, selon lui, derrière les chiffres, il y a «un enjeu politique». «Le chiffre qui est compté sur le terrain par les policiers n’est pas toujours celui communiqué» par la préfecture ou le ministère de l’Intérieur.

A titre d’exemple, Nicolas Comte a cité une manifestation de policiers à l’automne 2009. «Nos collègues avaient compté 5.000 manifestants (…). Pour finir, la préfecture a donné moins d’un millier de manifestants», a-t-il raconté.

La dernière journée de mobilisation, le 23 septembre, avait donné lieu à une polémique syndicats-gouvernement sur le chiffrage des manifestants.

(Source AFP)

Forte mobilisation ce samedi à Toulon

Retraites: la mobilisation reste forte à Toulon.

Forte mobilisation ce samedi à Toulon contre la réforme des retraites du gouvernement.


Entre 6.200 (police) et 25.000 personnes (syndicats) ont défilé ce samedi après-midi à Toulon. Une mobilisation en légère baisse ou "au moins égale" à celle du 23 septembre dernier. En ce jour de week-end, elle démontre la capacité des syndicats à maintenir la pression contre la réforme des retraites.

De nombreux manifestants avaient ainsi rejoint le cortège pour la première fois depuis le début du mouvement. C'est le cas notamment des lycéens et des étudiants rassemblés sous les banières de l'UNL et de l'UNEF.

"Le pari est gagné", a déclaré, Philippe Gueit à l'issu de la manifestations. Le secrétaire général de l'union départementale CFDT du Var retiendra que, ce samedi, "une nouvelle population, qui n'avait pas l'habitude de venir, s'est mobilisée."

Sylvain Brossaud, secrétaire général de la CGT dans le département, s'est dit également "très satisfait". "Sans tomber dans la bagarre des chiffres, on est de la même teneur que la mobilisation du 23 septembre", a-t-il estimé, avant de donner rendez-vous aux manifestants le 12 octobre, prochain jour de grève et de manifestations contre la réforme.

Publié le samedi 02 octobre 2010 à 16H44
(Source: Var Matin)

samedi 2 octobre 2010

Retraites : des cortèges aussi fournis et plus variés

Retraites : des cortèges aussi fournis et plus variés


le 01 octobre 2010 à 16h28, mis à jour le 02 octobre 2010 à 17:39


L'Intérieur n'a pas encore publié de chiffre définitif, évoquant à la mi-journée un recul de la mobilisation. Les syndicats affichent, eux, une mobilisation "dans les mêmes eaux" et même en hausse à Paris. La CFDT revendique ainsi 2,9 millions de manifestants.
On attend encore les comptages de chaque source au niveau national pour faire un bilan chiffré de cette 3e journée d'action contre la réforme des retraites depuis la rentrée, mais au moins un pari semble gagné pour les syndicats. Celui d'élargir le mouvement aux familles et salariés isolés, en l'organisant un samedi. Il suffisait de voir les images des cortèges, fournis en jeunes, enfants et poussettes. Les syndicats se félicitaient de ce "public nouveau". "L'objectif est grandement réussi. C'est la preuve que la zone de mécontentement populaire s'amplifie parmi les salariés", soulignait ainsi Bernard Thibault avant même le départ du cortège parisien.

Côté comptage, pas encore de chiffre définitif de la part de l'Intérieur, mais la CFDT revendique 2,9 millions de manifestants au niveau national, soit exactement le même chiffre que lors de la dernière journée de mobilisation, le 23 septembre. A la mi-journée, soit avant le départ des cortèges des grandes villes (Paris, Lyon, Marseille, Nantes), le ministère de l'Intérieur avait compté "près de 380.000" manifestants, soit "une participation inférieure" à celle du 23 septembre où 410.000 personnes avaient manifesté. Les syndicats dénoncent une "campagne de communication" du gouvernement, qui ne cesse, selon eux, de minimiser l'ampleur des manifestations depuis le début du mouvement.

Les chiffres en détail

A Paris, les décomptes définitifs sont tombés... et divergent largement, la police donnant une mobilisation en baisse (63.000 participants, soit 2.000 de moins que le 23) et les syndicats en hausse (310.000 manifestants contre 300.000 le 23). La manifestation a débuté place de la République à 14h45, derrière une  banderole portant l'inscription "retraites, emplois, salaires, un enjeu de société". Les mesures d'interdiction de circulation sont les suivantes : voir carte.

A Toulouse, les organisateurs ont fait état de 125.000 manifestants contre 28.000 selon la police. Lors de la précédente journée de mobilisation le 23 septembre, les organisateurs avaient annoncé 120.000 manifestants et les autorités 25.000.

Les chiffres sont également en hausse à Nice. La police a dénombré 8.000 manifestants dans les rues, contre 7.000 le 23 septembre. Les syndicats se sont refusés à donner une estimation dans l'immédiat, précisant "refuser de rentrer dans une bataille de chiffres".

A Rennes en revanche, la mobilisation est en net recul. Les syndicats annoncent 20.000 manifestants, contre 35.000 lors de la dernière journée d'action, et la police évoque une participation "très sensiblement inférieure".

A Marseille, les organisateurs estiment que la mobilisation est dans "la lignée des précédentes manifestations", celle du 23 septembre ayant rassemblé 220.000 personnes selon les syndicats, dix fois moins d'après la police. Ils ont établi deux cortèges pour éviter une mobilisation statique qui doivent se rejoindre pour un meeting intersyndical en fin d'après-midi. Plusieurs générations d'une même lignée se sont parfois déplacées mais peu de lycéens ou étudiants étaient clairement identifiés dans la manifestation.

La manifestation à Lyon contre a rassemblé 40.000 personnes selon les syndicats et 18.500 selon la police, contre 36.000 et 18.000 participants lors de la journée de mobilisation du 23 septembre. Des étudiants ont fait le déplacement, portant des pancartes : "les jeunes dans la galère, les vieux de la misère".

A Strasbourg, la police parlait en milieu d'après-midi de plus de 6.000 manifestants, un chiffre nettement revu à la hausse par les syndicats, qui parlent de 22.000 personnes mobilisées.

A Draguignan (Var), plus de 2.000 personnes ont manifesté selon la police, plus de 2.500 selon les organisateurs, alors qu'à Ajaccio, les manifestants étaient, selon les autorités, presque deux fois moins nombreux qu'il y a dix jours (1.500 au lieu de 2.800).

A Béziers, le défilé était dense, rassemblant 9.000 manifestants selon la CGT (9.500 le 23 septembre selon la même source). A Mende, chef-lieu de la Lozère, qui compte 12.000 habitants, 2.000 personnes étaient dans la rue selon les organisateurs, 1.400 selon la police. Parmi elles, de nombreuses personnes travaillant dans le secteur privé. A Clermont-Ferrand, environ 30.000 personnes selon les syndicats et 14.000 selon la police ont défilé dans le centre-ville, contre respectivement 40.000 et 19.200 pour la police, le 23 septembre. "Ce sont des manifestants complètement différents, des gens qui n'avaient pas pu venir avant", a indiqué Claude Bost, de la CFDT, qui a relevé une proportion importante "de femmes, de jeunes et de salariés du privé".

La mobilisation a été plus massive à Saint-Etienne, avec 50.000 manifestants selon les syndicats et 8.200 selon la police, contre une fourchette de 13.500 à 30.000 le 23 septembre. A Bourg-en-Bresse, la manifestation a rassemblé environ 3.500 personnes selon la police et 10.000 d'après les syndicats, un chiffre en légère baisse par rapport au précédent cortège, avec une "nette diminution des enseignants", a constaté un correspondant de l'AFP. Même recul à Roanne, où la police a dénombré quelque 3.600 personnes, contre 20.000 à 25.000 selon les syndicats, rangées derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "Emplois, salaires, retraites, tous unis". La dernière manifestation avait rassemblé 6.000 personnes. Dans la Drôme, les syndicats ont relevé 26.000 manifestants à Valence et 7.000 à Montélimar. A Annonay, en Ardèche, environ 1.800 personnes selon la police et 2.800 selon la CGT ont défilé, soit pratiquement une baisse de moitié par rapport au 23 septembre. A Privas, ils étaient 2.000 selon les syndicats.

A Metz et à Besançon, 18.000 personnes selon les syndicats et 7.800 selon la police ont manifesté, des chiffres en-deçà de la mobilisation du 23 septembre.

La dernière journée d'action avait donné eu lieu à une bataille de chiffres, les syndicats estimant la mobilisation entre 2,9 et 3 millions de personnes contre un million selon les autorités. Voté le 15 septembre par les députés, le projet de loi, qui prévoit entre autres le passage de 60 à 62 ans de l'âge minimum de départ, sera examiné au Sénat à partir de mardi. Les syndicats prévoient d'ores et déjà une autre journée d'action le 12 octobre, si la réforme reste en l'état.

La contestation progresse

La proportion de Français soutenant la contestation contre le projet de réforme des retraites a progressé par rapport aux deux précédentes journées de mobilisation du mois dernier, montre un sondage CSA publié par le quotidien L'Humanité. Plus de sept Français sur dix (71%) soutiennent ou expriment de la sympathie pour la nouvelle journée de mobilisation prévue ce samedi contre 68% le 23 septembre et 62% le 7 septembre. Au total, 51% des sondés disent soutenir le mouvement contre le projet de loi du gouvernement et 20% disent éprouver de la sympathie pour la mobilisation. De l'autre côté, 12% des personnes interrogées disent qu'elles sont opposées ou hostiles à la journée d'action et 15% se disent indifférentes au mouvement. Le sondage a été réalisé par téléphone les 29 et 30 septembre auprès d'un échantillon de 1.004 personnes. "Nous sommes soutenus par un mouvement très populaire Plus de 70% des Français nous soutiennent: c'est un chiffre exceptionnel pour un mouvement social", s'est félicité François Chérèque samedi sur Europe 1.

le 01 octobre 2010 à 16h28, mis à jour le 02 octobre 2010 à 17:39
(Source: TF1 news)

(L'insoumise)

Retraite: Les déclarations des leaders syndicaux

02/10/10 | 15:17

Les déclarations des leaders syndicaux

Voici les déclarations de responsables syndicaux interrogés au départ de la manifestation parisienne contre le projet de réforme des retraites.

Bernard THIBAULT (CGT): Le nombre de manifestants samedi est "dans les mêmes eaux" que le 23 septembre, "peut-être en dessous". Pour autant, "cette journée (contribue) à élargir le mouvement, avec un public de nouveaux participants. C'est la preuve que la zone de mécontentement populaire s'amplifie parmi les salariés. De ce point de vue, l'objectif va être grandement réussi (...)".

"Encore une fois, le gouvernement va essayer de travestir la réalité. Mais il la connaît (...) S'ils veulent s'en tirer à bon compte avec une communication adaptée, ça les regarde, mais ils seront démentis une nouvelle fois dans les prochains jours s'ils ne changent pas de position", une nouvelle journée d'action étant déjà programmée le 12 octobre, a-t-il ajouté.

Interrogé sur d'autres formes d'action comme des grèves reconductibles, M. Thibault a redit que "si le gouvernement confirme son intransigeance, il ne faudra pas s'étonner si la mobilisation prend d'autres formes".

François CHEREQUE (CFDT): "on est à peu près dans les mêmes chiffres que ce qui s'est fait lors des deux dernières" journées d'action en septembre. Manifester un samedi "c'est un bon choix parce que ça permet aux personnes qui ne viennent pas d'habitude aux manifestations de venir". "On est calme et déterminé. On nous prédit à chaque fois un échec mais l'échec ne vient pas. C'est le gouvernement qui est en échec aujourd'hui", a ajouté le numéro un de la CFDT, en évoquant un "risque de formes de durcissement".

Jean-Claude MAILLY (FO): "A priori on sera dans les mêmes eaux que le 23 septembre, c'est une étape importante". Interrogé sur les premiers chiffres donnés par le ministère de l'Intérieur à la mi-journée et évoquant une moindre mobilisation, M. Mailly a ironisé: "j'aurais pu vous le dire avant, que le gouvernement allait annoncer une mobilisation en baisse". "Il nous a fait le coup la dernière fois, cela s'appelle de la communication. La dernière fois, cela lui a fait effet boomerang, cela lui fera encore effet boomerang".

- Bernadette Groison (FSU): "C'est une journée qui fait la démonstration qu'on a une réforme qui ne passe pas dans la population française. Le gouvernement aurait tort de minimiser ce qui se passe, aurait tort de s'enraciner dans les querelles de chiffres. Il ferait bien de regarder le mouvement de fond qui est en train de monter dans tous les secteurs (...) et de répondre aux questions qui lui sont posées".

- Annick Coupé (Solidaires) : Les chiffres de mobilisation en baisse annoncés à la mi-journée, "ça n'a pas de sens: si le gouvernement veut rejouer à la même chose que le 23, il va se ridiculiser. On est dans un mouvement qui dure, qui s'enracine, on est sûr que de nouveaux salariés vont descendre dans la rue aujourd'hui".

"Et on a Nicolas Sarkozy qui nous dit que quand la réforme sera passée les Français seront contents, il prend vraiment les Français pour des imbéciles! En continuant d'avoir cette position d'intransigeance et de mépris, il prend le risque dans les jours et semaines qui viennent de voir la crise sociale s'amplifier et de perdre à terme ce bras de fer".

- Alain Olive (Unsa) : "A priori le pari de faire une mobilisation le samedi est en train d'être réussi. Dans les villes moyennes et même les petites villes, il semblerait que les cortèges soient très importants. Il y a beaucoup de gens du privé, c'est significatif car on avait une inquiétude là-dessus. Le gouvernement aura ce soir un gros problème entre les mobilisations importantes et le fait que l'opinion est à 70% derrière les organisations syndicales. Est-ce qu'il va lâcher du lest au Sénat? C'est la grande question".

- Jacques Voisin (CFTC) : "Dans bien des endroits, c'est mieux que le 23. C'est bien parti pour que ce soit un vrai succès (...) Au-delà des manifestations et du comptage que l'on fera, ce qui nous intéresse, c'est l'enquête d'opinion qui montre que 70% des Français soutiennent la manifestation aujourd'hui. J'attends du gouvernement, du Sénat et du président de la République qu'ils en tiennent compte". "Ils faut qu'ils reposent le projet".

(Source: Les Echos - 02/10/10 - 15:17)