jeudi 14 octobre 2010

Retraites: nouvelle mobilisation le 19 octobre...

AFP -

Retraites: nouvelle mobilisation le 19 octobre, raffineries bloquées, lycées perturbés
Face à la fermeté du gouvernement sur les retraites, les syndicats ne désarment pas et ont décidé jeudi d'une nouvelle journée d'action le 19 octobre, après celle de samedi, sur fond de raffineries bloquées, de lycées perturbés avec incidents et heurts, de débrayages épars.

Les syndicats ont décidé d'appeler les salariés à une journée de grèves et de manifestations le mardi 19 octobre, à la veille du vote au Sénat, a-t-on appris de source syndicale.

La pointe avancée de la mobilisation reste le secteur pétrolier avec dix des douze raffineries affectées par des grèves très suivies. Des manifestants bloquant les dépôts pétroliers de Fos (Bouches-du-Rhône) et de Bassens (Gironde), département où s'est rendu Nicolas Sarkozy. Le président de la République y a fait l'éloge du principe de la réforme, fustigeant "l'immobilisme", sans mentionner les retraites.

"De plus en plus de stations-service sont asséchées", s'est alarmé l'Union des importateurs indépendants pétroliers. Auparavant, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, avait démenti toute "pénurie d'essence à la pompe", même si une ruée vers les stations-service a fait croître la consommation d'essence de 50% cette semaine.


Dans un autre secteur stratégique, la SNCF, la proportion des grévistes a en revanche continué à refluer (entre 20,3% et 31,25%). A Rennes, la grève a été reconduite. "On est tous liés, les salariés, nous, on ne lâchera pas", y ont lancé des cheminots.

A la RATP, la direction a compté 6% de grévistes, en baisse pour la 3ème journée.

"Les grèves reconductibles ne sont pas un raz-de-marée", relève Annick Coupé de Solidaires. Des débrayages ont toutefois persisté dans certaines entreprises - Arkema, Rhodia, Yoplait, Michelin - et une trentaine d'usines du Nord/Pas-de-Calais, dont Alstom et Bombardier.

Entrés en scène mardi, les jeunes ont continué à descendre, nombreux, dans la rue, brandissant des pancartes comme "Jeunesse, lève-toi", alors que leur mobilisation a déclenché une vive polémique entre gauche et droite.

De 7.000 à 20.000 manifestants, dont un gros contingent de lycéens, ont défilé à Toulouse. Ils étaient entre 4.000 et 5.000 à Bordeaux- brandissant une banderole "Stop à la casse des retraites"-, 500 à 1.000 à Roanne.

Entre 340 et 900 lycées, selon les sources, étaient "perturbés" jeudi, parfois "bloqués". Des affrontements entre jeunes et policiers se sont produits devant des lycées de Seine-Saint-Denis, du Val d'Oise et du Val-de-Marne. Un jeune a été légèrement blessé par tir de flash-ball à Montreuil dont la maire Dominique Voynet (Verts) a "condamné" "les violences policières contre les lycéens".

Le président de l'université de Rennes 2 a fermé l'établissement pour la journée, avançant des "raisons de sécurité" après le blocage du site par des "anarchistes autonomes".

Alors que la participation des jeunes peut marquer un tournant dans la contestation, le ministre de l'Education, Luc Chatel, en a "appelé" "à la responsabilité de chacun".

Pour le numéro un de la CFDT François Chérèque, "le gouvernement va être obligé au bout d'un moment de tenir compte" de la mobilisation. Son homologue de la CGT Bernard Thibault, appelle à "conjuguer arrêts de travail et manifestations". "Bloquer le pays n'est pas un objectif en soi".

Selon BVA, une majorité de Français (54%) est favorable à une "grève générale comme en 1995", si le gouvernement ne bouge pas sur l'âge légal.

(Source: (Source: AFP - 14/10/2010 à 19:13)

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