mercredi 21 avril 2010

Ambiance combative de bon augure pour les mobilisations à venir.

Répétition générale avant le 1er Mai


Ambiance combative de bon augure pour les mobilisations à venir.

Mouvement social. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, hier, devant le siège départemental du Medef, à l’appel de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de l’Unsa et de Solidaires.


Pour un rassemblement qui ne se proposait pas de mobiliser des foules immenses, l’initiative d’hier matin à l’appel commun des organisations départementales de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de l’Unsa et de Solidaires devant l’UPE 13, antenne locale du Medef, ne manquait pas d’allure.

Histoire de confirmer que, revigoré par le succès de la journée nationale d’action du 23 mars, marquée à Marseille par une manif avec quelque 50 000 participants, le mouvement social était sur les starting-blocks pour un grand 1er Mai, afin d’impulser la dynamique qu’appellent les enjeux de la période. Si les Fralib de Gémenos étaient particulièrement en vue, on notait aussi la présence de nombreux cheminots et de facteurs en grève dans le 8e arrondissement de Marseille. Histoire de rappeler que depuis ce 23 mars, c’est loin d’être le calme plat sur le terrain social.


En témoignent les 92% de grévistes parmi les facteurs du 8e, les cheminots,
actifs et retraités, « toujours là » pour proclamer le fret ferroviaire d’« utilité publique », mais aussi la présence de territoriaux, de retraités, de dockers, de portuaires, de salariés de la réparation navale en lutte pour que la reprise de leur site rime avec maintien et développement de l’emploi, d’enseignants et d’autres personnels de l’Education nationale.

Drapeaux rouges de la CGT, de loin les plus nombreux, bleus et blancs de l’Unsa, multicolores de la FSU, aux couleurs variées selon les syndicats Sud, constitutifs de Solidaires.

Tour à tour, les porte-parole de chacune des cinq organisations syndicales à l’initiative de ce rassemblement se sont adressés aux participants. Eric Chenais (CGT) a d’abord rappelé qu’il s’en était passé des choses sur le terrain des luttes, depuis le 23 mars. Avant de dénoncer la façon dont le gouvernement et le Medef envisagent de faire passer « la réforme » des retraites, avant de réaffirmer que la solution à ce problème passe par « une autre politique de l’emploi, et le relèvement des salaires ».


Patrick Para (CFDT) « n’entend pas accepter une réforme brutale qui baisserait les pensions ». Il estime que « l’enjeu, c’est de maintenir des gens dans l’emploi et pas de retarder l’âge du départ à la retraite ». Pour sa part, Jean-François Longo n’entend surtout pas dissocier « luttes professionnelles et mobilisations interprofessionnelles ». Quant à Gilles Prou-Gaillard (Unsa), il rappelle haut et fort que « le maintien à 60 ans de l’âge légal et celui du système par répartition ne sont pas négociables ». D’ailleurs, estime l’orateur de Solidaires, il nous faut montrer « la modernité du système par répartition ».


Paru le 21 avril 2010
(Source: La Marseillaise)

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