jeudi 15 avril 2010

La retraite, un acquis collectif à préserver

La retraite, un acquis collectif à préserver et à consolider.

La CGT s’inscrit en totale opposition avec le catastrophisme des commentaires qui accompagnent la publication du rapport du Conseil d’orientation des retraites.

A entendre les « spécialistes » qui dissertent à longueur de journée dans les médias, il n’y aurait pas la possibilité de financer les retraites dans les années à venir.Ces mêmes personnes ne trouvent pourtant rien à redire quand par exemple les sociétés non financières distribuent 83 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires en 2008 (soit 8 milliards de plus en un an).

C’est bien la démonstration que le financement des retraites est un choix de société : investir dans la solidarité pour le plus grand nombre ou dilapider les ressources au profit de quelques uns.

Ramené à ces montants de dividendes, les 6 milliards en 2008, et les 8 milliards en 2009 de déficit structurel du régime général sont finalement peu de choses.
Le patronat, le gouvernement, les financiers ne veulent pas mettre plus d’argent dans le régime de retraite solidaire, car la retraite par répartition leur échappe.
Au contraire, ils lorgnent sur les 200 milliards d’euros que représentent par an les retraites. La problématique est donc moins comment on va financer les retraites, que comment on va faire pour que nos revendications rassemblent le maximum de salariés et que celles-ci soient le centre du débat.

Ce sont les mêmes arguments financiers qui prévalent dans la constitution d’épargnes individuelles ou d’entreprises : enlever des ressources de financement au régime par répartition solidaire.
Il n’y a donc rien de surprenant à voir les entreprises refuser l’augmentation de cotisations sociales et dans le même temps abonder des PERCO ou autre PEE.

En effet, cet argent va d’abord dans les caisses de l’entreprise avant d’aller au financement des retraites.

Avril 2010
CGT FAPT

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