dimanche 2 mai 2010

Toulon: 1er-Mai : Les retraités en tête

1er-Mai : Les retraites en tête.

Sous les arcs-en-ciel, les drapeaux, bannières et banderoles, la lutte des salariés et des retraités sont à la base de l'unité. Ils défilent, sur le boulevard de Strasbourg à Toulon, encouragés par la « sono ». Sur les poitrines, des autocollants au message aguicheur : « La retraite se vit, la réforme sévit », ou cette reproduction de la carte vitale « La sécu, c'est vital ».


Travailleurs, militants, sympathisants alignent avec indolence les motifs les plus puissants. « Chers camarades, plus de 600 000 manifestants sont déjà descendus dans la rue depuis 16 mois en France », clame la porte-parole de l'union des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA. Ils revendiquent.

2 200 manifestants à Toulon

En rassemblant seulement quelque 2 200 personnes hier, (selon la police), ils scellent encore une fois leur destin : celui de rechercher ensemble des collaborations, afin d'équilibrer le système, d'imaginer et de tenter de combler l'injustice.

Ce sont des vétérans. Sauf un (ou une). « Je n'ai pas envie de travailler plus longtemps que mon père », témoigne timidement Angélique du haut de ses 18 ans. Pour lui offrir le change à ses côtés, et symboliser l'engagement au service de la collectivité, Gérard, Pierrette et Maguy, allongent le pas. Contre la réforme des retraites et contre « la grande braderie » de l'Éducation nationale. Trois briscards, tous trois professeurs de lettres retraités, incontournables fidèles de la cohorte du 1er mai. « J'aimerais pouvoir changer mes chaussures, je les use trop », se moque Gérard. Autre vétéran, Marcel, ancien secrétaire général CGT « de l'arsenal », qui promène son vélo et son muguet : « J'ai la conviction, il faut se battre », explique-t-il. Sur le côté de la file, étirée toute en longueur, Jean-Paul, chauffeur routier de 51 ans au RSA (Revenu de solidarité active) profère : « Il faut voir pour comprendre, le film " Let's make money ". C'est sur les dérives du capitalisme ».

« Ouais, y en a marre », psalmodient Doumé et José autour de Cécile, 9 ans. Haut les drapeaux et les banderoles, les slogans : Cécile aime ça, les manifs.

Paru le 2 mai 2010
(Source:Var Matin)

"L'insoumise"

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