mardi 28 juillet 2009

Changement de statut de La Poste

Changement de statut de La Poste:
Rassemblement de postiers à Bercy .
Plusieurs dizaines de postiers d'Ile-de-France se sont rassemblés mardi devant le ministère de l'Economie à Bercy pour protester contre le texte ouvrant le capital de La Poste, qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres, a constaté une journaliste de l'AFP.Les postiers, réunis à l'appel de la CGT, FO et Sud-PTT d'Ile-de-France, ont rappelé leur opposition au changement de statut de La Poste, qui, selon le projet de loi, doit devenir une société anonyme à capitaux publics à partir du 1er janvier 2010.Brandissant des banderoles "Non à la privatisation", "Non au changement de statut de la Poste - retrait du projet de loi", les manifestants ont exprimé leurs inquiétudes de voir se dégrader leurs conditions de travail, mais également le service public rendu aux usagers.Pour Benoît Martin (secrétaire régional CGT), le changement de statut est "une variation sur un air connu", rappelant la transformation de France Télécom en entreprise privée."Aujourd'hui, il y a déjà une réduction des effectifs à La Poste, avec des non remplacements de départs en retraite, mais si la Poste devient une société anonyme, il est à craindre que les réductions d'effectifs s'intensifient, car actuellement 70% des dépenses concernent la masse salariale", a-t-il ajouté."La Poste n'est pas une entreprise comme les autres, elle a un rôle de lien social", qui risque de disparaître avec son changement de statut, a affirmé Maryse Dumas, secrétaire confédérale CGT."Le gouvernement veut faire péter un verrou pour aller vers la privatisation", a estimé de son côté Régis Blanchot (Sud-PTT), "pas du tout convaincu par les garanties" du ministre de l'Industrie Christian Estrosi, qui, selon lui, lors d'une rencontre avec les syndicats à la mi-juillet, a assuré que La Poste resterait "détenue intégralement par des personnes publiques".De plus, "rien n'est prévu selon lui dans le projet de loi sur la pérennité du financement du service public", a expliqué le syndicaliste, qui craint une remise en cause de la distribution du courrier six jours sur sept ou tout simplement d'un prix du timbre unique sur tout le territoire.
(dépêche AFP.)

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