mardi 11 août 2009

Japon:démission du ministre de l'intérieur à propos de La Poste

Japon : démission du ministre de l'Intérieur à propos de la Poste[ 12/06/09 ]
La défection de Kunio Hatoyama, qui réclamait la tête de l'actuel président de la Poste, porte un coup au Premier ministre japonais, dont le taux de popularité stagne autour de 30%. Le ministre japonais de l'Intérieur et des Télécommunications a démissionné vendredi, au sujet d'un différend sur la privatisation des services postaux, portant un coup au Premier ministre Taro Aso à quelques mois des élections. Kunio Hatoyama s'opposait depuis des semaines à la reconduction de l'actuel président de la Poste et avait mis son portefeuille en jeu s'il n'obtenait pas gain de cause. "J'ai remis ma démission", a-t-il dit après une rencontre avec le Premier ministre. "C'est regrettable, mais je ne peux pas changer mes convictions", a-t-il ajouté devant la presse, précisant que Taro Aso avait accepté sa démission "avec tristesse".
Selon les médias japonais, Taro Aso a cédé aux pressions des poids lourds du Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir, et décidé de maintenir Yoshifumi Nishikawa à la tête des services postaux, aujourd'hui privatisés après une longue bataille politique de près de quatre ans. Le ministre de l'Intérieur et des Télécommunications reproche à Yoshifumi Nishikawa, ancien gouverneur du groupe bancaire privé Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG), d'avoir tenté de céder à un homme d'affaires de ses connaissances une chaîne d'hôtels appartenant à la Poste, à un prix nettement en-dessous du marché. Kunio Hatoyama avait réussi en janvier à faire capoter la vente et avait publiquement accusé le président de la Poste de conflit d'intérêt.
"La décision du Premier ministre cette fois n'est pas la bonne, mais j'espère qu'à l'avenir, il prendra les bonnes décisions", a-t-il dit aux journalistes. Il a ajouté qu'il était inévitable que Taro Aso soit critiqué pour avoir maintenu Yoshifumi Nishikawa à son poste. "L'histoire prouvera que j'avais raison (...) pas dans 50 ou 60 ans, mais d'ici environ un an. Le peuple nous observe", a-t-il dit.
Son départ constitue un revers pour Taro Aso, dont le taux de popularité stagne autour de 30%, alors que l'opposition grignote des points dans les sondages avant les élections législatives prévues au plus tard en septembre. Kunio Hatoyama a toutefois écarté la possibilité de rejoindre le Parti démocrate du Japon (PDJ), principal parti d'opposition que préside son frère Yukio, considéré comme un prétendant sérieux pour le poste de Premier ministre.
Les Echos (source AFP)

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