lundi 17 août 2009

Les coursiers victimes du facteur stress

Édition du samedi 15 août 2009 Montpellier .
La Poste : les coursiers victimes du facteur stress J.M. MART Franco de port, ils accusent.
Hier matin, à l’appel de la CGT, une quinzaine de salariés de la Poste se sont rassemblés dans la cour centrale de Rondelet pour dénoncer ce qu’ils estiment être du « harcèlement psychologique » de la part de la direction du centre. Pas de revendications salariales cette fois-ci mais un ras-le-bol lié à l’atmosphère de travail, plus précisément au sein du service coursiers, qui compte 16 personnes.
« On commence à 5 heures du matin, six jours par semaine, pour 1 100 euros sans 13e mois. On nous a supprimé la fonction de chef d’équipe remplacé par des "faisant fonction" ! Au-delà de la pénibilité de notre travail, c’est la management par la terreur qui règne. Le moindre retard finit en conseil de discipline et souvent en licenciement. C’est insupportable ! », s’emporte Gilles Ricart, un des coursiers.
À ses côtés, ses collègues Malik et Foued, écœurés par les « 60 agents traduits en conseil de discipline sur les 18 derniers mois, dont la majorité pour des broutilles ». Au quotidien, les coursiers parlent de « stress en constante augmentation et d’une santé qui va empirant », n’hésitant pas à citer des cas d’ulcère, de pneumothorax ou de psoriasis comme autant de symptômes de cette pression qu’ils disent subir. « Il n’est pas une journée sans qu’un d’entre nous passe par la médecine du travail. Un bon quart du personnel s’est mis en maladie sur l’année écoulée. Il y a vraiment de quoi se poser des questions, non ?»
Pour Malik Behloul, il y a dans l’attitude de la direction « un autoritarisme qui confère au machiavélisme ». À l’unisson, les 15 grèvistes (100 préavis de grève avaient été déposés mais les agents sont en vacances) réclament une levée de ces sanctions « abusives » ainsi que la reconnaissance de la pénibilité du travail, soit l’octroi de deux jours de repos consécutifs.
(source:Sandra Canal. Midi Libre)

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