jeudi 13 août 2009

Suisse .La population plébiscite le service public

La Poste
La population plébiscite le service public, moins une banque postale. Berne (awp/ats) -
La Poste reçoit le soutien de la population suisse dans sa mission de service public avec un réseau couvrant tout le territoire. En revanche, l'élargissement de ses activités financières, à travers Postfinance, divise, relève un sondage commandé par le géant jaune.
Plus de la moitié des 1206 personnes interrogées (55%) ne veulent pas que Postfinance devienne une banque. Le développement des prestations de La Poste dans le secteur des hypothèques et des crédits est jugé pertinent par 47% des sondés, contre 42% qui pense le contraire, selon l'enquête menée par l'Institut de recherches gfs.bern et présentée lundi à Berne en présence de représentants de La Poste.
Un engagement de Postfinance dans les opérations de crédit est jugé trop risqué par 48% des sondés, contre 45% qui ne voient pas de problème. Une petite majorité (53%) comprend toutefois l'exigence de La Poste qui souhaite soutenir l'économie en proposant des crédits. La même proportion (51%) soutient l'idée que La Poste utilise les fonds placés actuellement à l'étranger pour octroyer des crédits en Suisse.
La question du financement croisé, qui verrait les clients de Postfinance combler les déficits d'offices postaux dans les régions périphériques, trouve écho au sein de la population avec 45% d'avis favorables. Mais le nombre d'indécis (16%) ne permet pas de tirer une conclusion nette, selon les auteurs de l'enquête.
Aux yeux des sondés, les services financiers ne sont pas une priorité dans la révision en cours de la législation postale. Le maintien sans changement du service public prime largement sur les autres aspects du dossier actuellement en mains du Parlement.
Près de huit personnes sur 10 estiment qu'il ne faut pas remettre en question la desserte postale de base. Principal argument: un réseau couvrant l'ensemble du territoire est indispensable au bon fonctionnement de l'économie, a expliqué Claude Longchamp, directeur de gfs.bern.
L'ouverture complète du marché postal n'est pas jugée judicieuse par 57% des sondés. Deux tiers estime qu'elle fragiliserait le financement du réseau postal et six personnes sur dix sont d'avis qu'elle risquerait de désavantager les régions périphériques. La moitié des gens craint une destruction des emplois.
Le scepticisme de la population face à la libéralisation renforce La Poste dans sa volonté d'exiger un délai transitoire de trois ans entre l'entrée en vigueur de la nouvelle loi et l'ouverture complète du marché, analyse Ulrich Hurni, responsable de PostMail.
Cette question a laissé apparaître une différence entre sondés suisses et ceux étrangers, précise M. Longchamp. La proportion des opposants à la libéralisation est plus forte dans le camp helvétique. Les étrangers pensent davantage que la Suisse devrait prendre exemple sur l'Union européenne.
(source:ats/rp)
(AWP/10 août 2009. romandie news)

Aucun commentaire: